Plaignante dans le cadre du procès de Taoufik Bouachrine, ex-directeur de publication du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, Asmaa Hallaoui est décédée dans une clinique privée d'Aïn Sebaâ, à Casablanca, des suites de complications pendant son accouchement, tandis que son nouveau-né se porte bien. Sur les réseaux sociaux, son avocate Me Meriem Jamal Idrissi a annoncé sa mort, ce lundi matin. Depuis 2019, l'état de santé de la défunte serait «affecté par des pressions psychologiques», dans le contexte du procès et de ses divers épisodes, de la première instance à la cassation. Selon des sources médiatiques citant ses proches, Asmaa Hallaoui a souffert également de crises de nerfs aiguës et aurait déjà pensé à mettre fin à ses jours, cette année-là. Le 9 septembre 2021, la Cour de cassation a confirmé la sentence de 15 ans de prison assortie de 100 000 DH de dédommagement aux victimes, rendue en appel à l'encontre de Taoufik Bouachrine pour «traite d'êtres humains», «abus de pouvoir et d'autorité à des fins d'exploitation sexuelle» et «menace contre deux individus à la fois». En première instance, il avait été condamné à 12 ans. La plus haute juridiction avait confirmé l'irrecevabilité des requêtes de révision de la peine, alors qu'en appel, le Parquet avait requis 20 ans de prison ferme.
