L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental est arrivé, vendredi soir, en Algérie. Samedi, Staffan de Mistura a pris la destination des camps de Tindouf où il a eu des entretiens avec des membres de la direction du Polisario, notamment Khatri Adouh, le chef de l'équipe qui négocie avec les Nations unies. Parallèlement à ces réunions, le Front exprime son rejet de négocier toutes les propositions de mettre fin à sa «guerre» contre le Maroc ou de faire des concessions sur «le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Sur Twitter, Sidi Mohamed Omar, le représentant du Polisario à New York a précisé que «le Front Polisario est pleinement attaché à une paix juste, tout comme il est pleinement engagé à défendre, par tous les moyens légitimes, le droit inaliénable et non négociable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance». Et d'ajouter que son mouvement «est disposé à coopérer avec les Nations unies et l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU en vue de parvenir à une solution pacifique, juste et durable basée sur le plein respect du droit inaliénable et non négociable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance». Pour rappel, le Conseil de sécurité dans sa résolution 2602, adoptée le 29 octobre 2021, «a demandé de nouveau au Maroc, au Front Polisario, à l'Algérie et à la Mauritanie de coopérer entre eux, notamment en renforçant davantage la confiance mutuelle, et avec l'Organisation des Nations unies, ainsi que de participer davantage au processus politique». Les Quinze considèrent «que la solution politique à ce long différend et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l'Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance». Le texte de l'instance exécutive de l'ONU n'a pas mentionné l'option de l' «indépendance» de la province.