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Taxation des hauts revenus au Maroc : Le gouvernement résistera-t-il à la pression des députés ?
Publié dans Yabiladi le 05 - 11 - 2012

Depuis que le gouvernement a présenté la taxation des hauts revenus comme une solution pour alimenter le Fonds d'appui à la cohésion sociale, les députés tant de l'opposition et la majorité continuent de s'y opposer. L'économiste Najib Akesbi juge que c'est une bonne mesure. Mais l'équipe Benkirane résistera-t-elle à la pression ?
«A priori, [la taxation des hauts revenus] est une mesure qui va dans le bon sens», estime l'économiste Najib Akesbi. D'après lui, le gouvernement Benkirane «prend le contre-pied à la fraude organisée par le précédent gouvernement». L'économiste fait allusion à la baisse, entre 2008 et 2010, du barème d'imposition sur les revenus les plus élevés, où ledit barème était d'abord passé de 42 à 40%, puis de 40 à 38%. Cela n'a fait qu' «augmenter les cadeaux aux riches», remarque M. Akesbi soulignant que la baisse d'impôt sur l'IR a occasionné un manque à gagner de 16 milliards de dirhams pour l'Etat. «Force est de constater que le gouvernement présent arrive et va sans l'autre sens», félicite-t-il. Mais le gouvernement ira-t-il jusqu'au bout ?
De quelle classe moyenne parle-t-on ?
A plusieurs reprises, les députés tant de la majorité ont fait part de leur opposition à la surtaxe des hauts revenus, soutenant que cela porterait préjudice à la classe moyenne. Un point de vue soutenu par Anis Birrou. Interrogé récemment par le journal L'Economiste, l'ancien ministre pouvait encore dire que cette mesure «est mal venue», parce que qu'elle impacterait «négativement le pouvoir d'achat et le niveau d'épargne des ménages sera affecté».
Dire que la surtaxe des hauts revenus portera atteinte à la classe moyenne, M. Akesbi trouve cela totalement injustifié. Rappelons que le gouvernement, dans le projet de Loi de finances a prévu une taxe de 3% pour les revenus annuels allant de 300 000 à 600 000 dirhams, soit 25 000 à 50 000 dirhams par mois, et 5% pour les revenus annuels supérieurs à 600 000 dirhams. «Au Maroc de 2012, les revenus moyens sont entre 2 500 et 15000 dirhams», note l'économiste qui estime être très large dans ses chiffres.
«On ne peut quand même pas dire qu'un salaire mensuel de 25 000 dirhams est un revenu de la classe moyenne», déplore M. Akesbi. Pour lui, l'effort supplémentaire est demandé, non pas à la classe moyenne, mais à une catégorie de personnes qui ont des revenus largement au-dessus de la moyenne. «Si on est contre, on montre que la solidarité n'est qu'un discours, puisque quand il faut passer aux actes, on ne fait rien», tranche l'économiste.
Vous avez dit «solidarité» !
La solidarité ne serait-donc qu'un discours pour la plupart de nos parlementaires ? En tout cas, certains d'entre eux se disent «sûrs» de l'amendement de cette mesure. Et, ce même au sein du PJD, notamment Abdelaziz Aftati. D'autres, comme le député socialiste Ahmed Réda Chami, auraient préféré que le gouvernement s'appesantisse sur l'impôt sur la fortune, en y apportant une «réforme courageuse». Mais ce dossier est clos depuis plusieurs mois. Et à voir l'unanimité des députés contre la taxation des hauts salaires, on s'imagine quel pourrait être le sort de cette mesure.
«C'est ça qui me gêne, lance M. Akesbi. On fait des annonces très audacieuses, ensuite on se couche. On a l'impression d'avoir un gouvernement qui a une position bâtarde. Il fait un pas en avant et deux pas en arrière. Si le gouvernement est convaincu de sa réforme, pourquoi il n'y va pas franchement?, s'interroge-t-il. Ce ne sont pas les arguments qui manquent pour justifier la taxation des hauts revenus».


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