C'est une histoire à couper le souffle qui est révélée ce mardi par quotidien La Dernière Heure. Nozha, une Marocaine de Belgique aujourd'hui âgée de 36 ans, se bat depuis quelques mois pour que son père et sa maitresse paient pour la mort de sa mère, décédée au Maroc en octobre dernier, d'une crise cardiaque. Ne sachant plus vers qui se tourner, cette MRE a même adressé un long courrier au roi Mohammed VI dans l'espoir qu'une enquête soit ouverte. Nozha, une Marocaine résidant en Belgique, est convaincue que la mort de sa mère Rahma, le 18 octobre dernier au Maroc, n'a pas été causée par une «simple» crise cardiaque, mais bien plus. Cette femme de 36 ans tient, en effet, son père de 73 ans et sa nouvelle femme, âgée elle de 38 ans, pour responsables de son décès. Tout a commencé il y a quatorze ans de là, au Maroc, lorsque le père Lahcen commença à fréquenter Rhimou, la femme de ménage de la maison familiale, beaucoup plus jeune que son épouse. «Mon père a fait toute sa carrière dans une usine (ndlr : en Belgique). A l'âge de la pension, il a voulu repartir au Maroc. Ma mère ne voulait pas, mais elle l'a suivi parce qu'elle n'entrevoyait pas d'autre possibilité», raconte-t-elle dans les colonnes du quotidien belge La Dernière Heure. En réalité, «c'était pour rejoindre son amante que mon père voulait retourner vivre au Maroc», poursuit-elle. «Cela faisait quatorze ans que mon père (…) la trompait avec Rhimou. Ma mère ne l'avait découvert que peu après qu'ils repartent vivre au Maroc, il y a cinq ans». «Il n'a pas attendu deux mois pour se remarier» «Cette Rhimou lui a depuis lors fait vendre toutes les maisons qu'il possédait au Maroc et (ndlr : les maisons) étaient payées en partie avec nos allocations familiales. Mon père lui a acheté un appartement près de là où il vivait avec maman. Lorsqu'elle est morte, il n'a pas attendu deux mois pour se remarier», regrette Nozha. La mère Rahma a, en effet, succombé le 18 octobre dernier, à Martil, dans le nord du royaume, à une crise cardiaque. Quand son père lui avait annoncé la triste nouvelle, par le biais d'un message vocal, Nozha n'y a pas cru. Elle l'avait alors rappelée pour en tenter d'en savoir plus. «Quand je suis rentré à la maison, ta mère n'allait pas bien. J'ai voulu l'emmener chez un médecin, mais elle n'a pas voulu et est morte après à la maison», lui aurait-il alors expliqué. «Pour non-assistance à personne en danger» au moins ! Les doutes de la jeune fille n'ont fait que s'amplifier. Elle décide alors, avec l'accord de ses frères et sœurs, de faire pratiquer une autopsie. Le verdict est sans appel : Le décès est dû à «une crise cardiaque engendrée par un œdème pulmonaire». Mais pour Nozha, «cela n'est pas arrivé du jour au lendemain. Il a dû y avoir des signes avant-coureurs. Mon père et son amante sont responsables de sa mort et doivent au minimum être condamnés pour non-assistance à personne en danger, si pas plus. Cette Rhimou l'a humilié jusqu'au bout. Lorsque ma mère a découvert leur liaison, elle a été harcelée et menacée pour qu'elle ne nous dise rien», affirme la fille. Une lettre au roi Mohammed VI L'histoire est loin d'en rester là. Pour tenter d'ouvrir une enquête policière au Maroc, Nozha n'y est pas allée par quatre chemins. Elle a adressé un long courrier au roi Mohammed VI dans lequel elle affirme, notamment, que la nouvelle épouse de son père les menacent, elle, ses frères et sœurs, de les jeter en prison s'ils essaient de revenir au Maroc. «C'est vous le Roi. Pourtant, cette femme nous téléphone et nous menace en nous interdisant d'entrer au Maroc, notre pays. Elle dit qu'elle engagera des gens pour nous tabasser et, comme elle a une sœur qui cultive du cannabis, elle menace de mettre du cannabis dans notre valise afin de nous faire arrêter au Maroc», a-t-elle écrit dans sa lettre. Selon La Derniere Heure, Nozha n'a pas encore reçu de réponse à son courrier. Un accusé de réception lui a, néanmoins, été envoyé. En attendant, Nozha ne compte pas rester les bras croisés. Elle s'est récemment présentée à l'Office des étrangers, ainsi qu'à l'Office national des pensions, pour dénoncer son père qui, domicilié «fictivement» en Belgique, continue selon elle de toucher «sa pension de base, en plus la Garantie de revenus aux personnes âgées (Grapa). Et de regretter : «Sans cette allocation, il n'aurait jamais pu entretenir sa maîtresse. Cet argent que vous leur donnez cause en plus le désespoir de nombreuses familles. Il y a tant de femmes qui vivent le même clavaire que ma mère».