Le Collectif international de soutien aux familles d'origine marocaine expulsées d'Algérie en 1975 (Cimea) tient une conférence de presse, mercredi 1er octobre à 12h00, au Club suisse de la presse à Genève (Suisse). La rencontre intervient dans le contexte du cinquantenaire de l'expulsion arbitraire qui a concerné les Marocains d'Algérie. Ainsi, elle sera consacrée à «la présentation d'un rapport inédit préparé par le Cimea, contenant des données précises et documentées, rendues publiques pour la première fois» depuis cette opération menée par le régime de Houari Boumédiène, fait savoir un communiqué. Ce document revient sur les cas de ces expulsions en violation du droit international. «Il précise que les victimes ont été séparées de leurs proches, regroupées dans des centres, dépouillées de leurs biens, puis expulsées dans des conditions misérables, en plein hiver rigoureux, vers la frontière maroco‐algérienne», souligne-t-on. Cinquante ans plus tard, «cette tragédie humaine demeure largement absente de la recherche scientifique et des politiques de mémoire, et aucune reconnaissance officielle n'a été émise par les autorités algériennes», indique le Cimea. Par ailleurs, cette conférence sera marquée par la présentation d'une étude : «Mémoire contre l'oubli : Pour la reconnaissance de l'expulsion des familles marocaines d'Algérie en 1975». Celle-ci «retrace le contexte historique et les événements entourant l'expulsion arbitraire des Marocains d'Algérie, ainsi que la situation juridique et des droits humains, sur la base d'une recherche scientifique rigoureuse s'appuyant sur des documents, faits et informations fiables, rendus publics pour la première fois». Elle se fonde notamment sur «une analyse juridique et en matière de droits humains, menée à la lumière de la législation algérienne relative au statut des étrangers et des engagements bilatéraux, en articulation avec le droit international». La rencontre sera animée par le militant des droits humains Abderrazak Hannouchi, membre du bureau exécutif du Collectif. Pour sa part, Mohamed Charfaoui, président du Collectif international, présentera un résumé du rapport et les conclusions de l'étude. Houcine Bouasria, membre du bureau exécutif du Collectif international et victime de cette expulsion, livrera quant à lui un témoignage direct.