Les appels au boycott de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2025) prévue au Maroc se sont invités, ce jeudi soir, au débat de la Commission des finances de la Chambre des représentants, consacrée à l'examen du projet de loi de finances 2026. En réponse aux questions de députés, le ministre délégué chargé du Budget et président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa a fait référence à l'Algérie, en pointant «le concurrent du Maroc à l'organisation de cette compétition sportive» d'être aux commandes de cette manœuvre. «Depuis, ce concurrent s'efforce de montrer que nous ne sommes pas capables d'organiser la CAN 2025. Cela a commencé par un véritable complot autour des chiens errants, du retard dans la construction des stades… Et même lorsque nous avons inauguré le complexe Prince Moulay Abdellah de Rabat, ils ont prétendu qu'il s'agissait de photos retouchées», a rappelé Lekjaa. Le ministre a souligné que «ces joueurs de l'équipe nationale qu'ils appellent à boycotter sont nos enfants». «L'équipe nationale compte des joueurs issus de toutes les régions du Maroc. Celle des moins de 20 ans comprend, par exemple, un joueur originaire d'Aït Bouguemmaz, un autre de Khemisset, et plus encore», a-t-il affirmé. Et de s'interroger : «Qu'a fait Achraf Hakimi pour mériter un boycott ? N'est-il pas originaire de Ksar El Kébir ?». Fouzi Lekjaa a également souligné que la CAN 2025 constitue une opportunité majeure pour le Maroc, lui permettant de bénéficier d'une nouvelle saison touristique après celle de l'été. «Les projets liés à la CAN et au Mondial 2030 apportent de l'emploi et stimulent la croissance économique», a-t-il assuré. Ces déclarations interviennent dans un contexte où, début octobre, des manifestations de la Gen Z au Maroc ont appelé au boycott de la CAN 2025 et du Mondial 2030.