Alors que John Bolton fait face à des problèmes judiciaires aux Etats-Unis, Christopher Ross a repris le flambeau pour défendre les positions du Polisario. L'ancien envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, de 2009 à 2017, a affirmé, dans un article publié par le think-tank International Centre for Democratic Initiative, que «la résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 31 octobre concernant le conflit vieux de cinquante ans au Sahara occidental représente un recul, malgré les affirmations de ses partisans». Ross a souligné que «pendant plus d'une décennie, chaque résolution réaffirmait la nécessité d'une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental". Or, cette fois-ci, la résolution – sous la supervision des Etats-Unis en tant que "pen-holder" – introduit pour la première fois un langage explicite suggérant que le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007, sous souveraineté marocaine, pourrait être "la base la plus réalisable" pour un accord». La résolution permet au Maroc «de continuer à modifier la situation sur le terrain : installation de citoyens marocains dans le territoire, exploitation des ressources naturelles, renforcement des structures administratives – tout en montrant peu d'intérêt pour une issue qui reconnaisse l'autodétermination des Sahraouis», a déploré l'ancien ambassadeur des Etats-Unis à Alger. Avant cette prise de position, Christopher Ross s'était éloigné du dossier du Sahara, laissant John Bolton multiplier les critiques contre la politique du président Donald Trump sur cette question.