Plus d'un mois après la rencontre à Tunis, entre le prince Moulay Rachid et Ali Larijani, le président du parlement iranien, des médias marocains se disent confiants en la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays. Explications. La normalisation des relations maroco-iarniennes serait-elle imminente ? L'hebdomadaire Al Ousboue considère que les travaux de réaménagement en cours dans l'ambassade des Mollahs à Rabat seraient un fort indicateur de la fin de la rupture, décrétée unilatéralement par le royaume, voilà cinq ans. Une lecture qui a été, également, reprise dans un article publié par Al Alam, le quotidien arabophone du parti de l'Istiqlal. Visite secrète de diplomates iraniens à Rabat Cette activité au sein de la chancellerie serait la conséquence d'une visite, tenue secrète, d'une délégation de diplomates iraniens au Maroc ? Apparemment, les responsables marocains ne souhaitent pas pour le moment, rencontrer publiquement leurs homologues de la république islamique. Une mesure de précaution qui contraste avec des événements qui se sont produits ces dernières semaines sur la scène maroco-iranienne. Le 7 février dernier, le prince Moulay Rachid rencontre publiquement, à Tunis, Ali Larijani, le président du parlement iranien. Deux semaines plus tard, une délégation de députés marocaine est invitée, par le même Larijani, à prendre part aux travaux de la 9ème session du congrès des parlements des Etas membres de la l'Organisation de la coopération islamiques (OCI). Même l'Arabie saoudite commence à changer sa position Le contexte international est plutôt favorable à un retour à la normale entre le Maroc et l'Iran. Le régime wahhabite en Arabie saoudite, pourtant grand ennemi de l'Iran, ne serait plus opposé au dialogue avec les Mollahs, au pouvoir à Téhéran depuis 35 ans. Des médias arabes ont annoncé que des représentants des deux pays seraient en train de négocier secrètement, au sultanat d'Oman, les moyens à même de réduire le fossé abyssal des divergences entre leurs deux pays. Ces réunions seraient calquées sur le modèle des discussions 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne) sur le dossier nucléaire iranien. Une approche qui a donné des résultats positifs même si la tension entre l'Iran et les pays occidentaux n'a pas encore faibli.