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Trois ans après, les Syriens continuent à arriver au Maroc
Publié dans Yabiladi le 20 - 12 - 2014

3 ans après le début du conflit, des familles syriennes parviennent encore au Maroc. Régularisés, demandeurs d'asile, ou irréguliers, les Syriens vivent modestement, voire pauvrement, dans un pays compatissant.
Des familles syriennes fuyant la guerre continuent à arriver au Maroc, 3 ans après le début du conflit. «A Marrakech, tous les Syriens que j'ai rencontrés venaient de Hama. J'y ai rencontré une famille arrivée en 2011 qui a accueilli un Syrien venu de la même région qui n'était au Maroc que depuis un mois», affirme Bouchra Sidi Hida, sociologue, chercheuse au Centre d'études et de recherches en Sciences sociales à Rabat.
«Ces quatre derniers mois, les Syriens sont plus nombreux à nous contacter», a constaté Marc Fawe, responsable des relations extérieures au HCR de Rabat, sans pouvoir l'expliquer. La fin prochaine des régularisations au Maroc, une meilleure connaissance des services d'assistance offerts par le HCR sont des explications possibles. «Je pense que l'extension du conflit, ces derniers mois, dans la zone kurde de la Syrie est aussi un facteur», estime Bouchra Sidi Hida. Elle a le sentiment de voir plus de Kurdes parmi les Syriens arrivés récemment. «Ils représentaient cependant déjà la moitié des demandeurs d'asile syriens avant le conflit», tempère Marc Fawe.
Aucun "réfugié" syrien au Maroc
Ils parviennent au Maroc en passant par l'Algérie où ils sont arrivés par bateau ou par avion depuis le Liban, la Jordanie et la Turquie. «Ils passent la frontière entre Maghnia et Oujda en payant 500 dirhams à des passeurs. Ensuite ils se dispersent sur l'ensemble du territoire en fonction de leurs réseaux, des connaissances qu'ils ont déjà au Maroc. D'autres restent à Nador dans la perspective de passer en Europe », détaille la chercheuse.
Au total, 1391 Syriens ont déposé une demande d'asile auprès du HCR depuis 2011 mais seulement 359 ont été auditionnés à fin novembre par la commission ad hoc du Bureau des Réfugiés et des Apatrides (BRA) et obtenus un récépissé. Certains ne répondent plus au numéro qu'ils avaient donné au HCR et d'autres doivent encore être auditionnés. «Ceux qui viennent demander l'asile attendent en moyenne un mois jusqu'à la réunion suivante du BRA», indique Marc Fawe.
Malgré les bonnes intentions déclarées du gouvernement, aucun Syrien, parvenu au Maroc après la guerre, n'a encore obtenu le statut de réfugié au Maroc. « Les autorités marocaines nous ont affirmé qu'elles étaient d'accord, sur le principe, pour accorder la protection temporaire (un statut de réfugié est octroyé pour un temps à tous les ressortissants d'un seul pays considéré comme à risque) aux Syriens, mais à l'heure qu'il est rien n'a encore été acté officiellement », précise-t-il.
Dans ce contexte, et depuis l'expulsion soudaine et restée sans lendemain de 14 Syriens au printemps, «les autorités se montrent beaucoup plus tolérantes avec les Syriens qu'avec les migrants d'autres nationalités. Elles oscillent entre le contrôle et le laissez faire, mais aucun Syrien ne m'a dit qu'il avait eu des problèmes avec les autorités », rapporte Bouchra Sidi Hida.
Plusieurs familles arrivent en même temps
En parallèle des auditions des demandeurs d'asile, le Maroc avait, au 10 septembre, régularisé la situation administrative de près de 1033 Syriens, dans le cadre de la vaste opération de régularisation qui s'achève à la fin du mois.
«Avant la crise en Syrie, avant 2011, les Syriens qui arrivaient au Maroc et demandaient l'asile étaient d'abord des migrants de travail. En grande majorité Kurdes et célibataires, ils venaient travailler dans l'agriculture et le forage des puits. Depuis 2011, nous voyons arriver beaucoup de familles, parfois d'une dizaine de personnes », rapporte Marc Fawe. «Ils partent en famille et même en groupe de famille d'un même village, reconnaît également Bouchra Sidi Hiba. Certains m'ont dit qu'ils étaient, au départ, 5 familles à quitter le pays ensemble.»
Aujourd'hui, pour vivre au Maroc, les Syriens se débrouillent comme n'importent quels migrants en fonction de leur réseau social, de leurs ressources propres mais contrairement à d'autres, ils bénéficient de beaucoup de compassion de la part des Marocains. «Les femmes font souvent la manche en groupe près des mosquées, aux feux … Elles m'ont expliquée que si aucun homme n'était parmi elle, c'était pour leur épargner cette humiliation. Ceci dit, j'ai remarqué qu'il y a avait toujours un vieil homme syrien, non loin d'elles, pour intervenir en cas de problème », raconte Bouchra Sidi Hida. Les hommes travaillent dans l'agriculture, le bâtiment et dans le forage des puits. Certains ont même ouvert des snacks syriens qui côtoient ceux de leurs compatriotes arrivés bien avant la crise de 2011.


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