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Maroc : Les demandes d'asile ont doublé en un an
Publié dans Yabiladi le 21 - 06 - 2013

De près de 1000 par an, en 2011, le nombre de demandes d'asile est passé à 1871, en 2012. La guerre civile en Syrie a ainsi amené 839 Syriens a demandé l'asile au Maroc. Viennent ensuite les Ivoiriens, les Nigérians, les Congolais de la RDC et les Maliens. En parallèle, en 2012, le ministère de l'Intérieur à multiplié les rafles de migrants en situation irrégulière.
Le Maroc compte, au total, au 31 mai, 884 réfugiés et 3200 demandeurs d'asile. Leur nombre augmente «alors que sur la seule année 2011, nous avions enregistré près de 1000 nouvelles demandes d'asile, en 2012 nous en avons enregistré 1871», indique Marc Fawe, responsable des relations extérieures du HCR Rabat. «Ces 1871 cas de demandes d'asile concernaient 2 291 personnes, parmi lesquelles les nationalités les plus représentées étaient les Syriens (839), les Ivoiriens (308), les Nigérians (291), les Congolais de la RDC (232), les Maliens (128) et les Camerounais (126)», indique le communiqué du HCR rendu publique à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés, hier, jeudi 20 juin.
La guerre civile en Syrie est statistiquement la première responsable de l'augmentation des demandes d'asiles. 36% des demandeurs, en 2012, étaient Syriens. «Durant toutes mes années de travail au bénéfice des réfugiés, c'est la situation la plus inquiétante que j'aie jamais vue. […] Aujourd'hui, il y a plus de 1,6 million de réfugiés syriens enregistrés. Plus d'un million d'entre eux sont arrivés ces six derniers mois seulement, et des milliers d'autres affluent chaque jour», a déclaré le chef du HCR, António Guterres.
Ivoriens et Congolais
Les Ivoiriens sont la deuxième communauté nationale la plus représentée parmi les demandeurs. «Bien que la situation en Côte d'Ivoire revienne progressivement à la normale après les violences qui ont suivi l'élection présidentielle de 2010, la persistance des problèmes de sécurité dissuade tous les citoyens qui ont fui à l'étranger de prendre le chemin du retour», indique le UNHCR.
Au Congo, les tensions ethniques et l'accès inéquitable aux terres ont entraîné un regain de violence dans l'est et le nord-est de la République démocratique du Congo depuis le début de l'année 2012. Au Nigéria, les bombardements des forces gouvernementales, sur le nord du pays poussent des milliers de personnes à fuir le pays. Le coup d'Etat et la guerre au Mali a également poussé des milliers de personnes sur les routes.
«Pour les Maliens et les Congolais, nous recevons les demandes d'asiles mais nous ne sommes pas encore en mesure de leur donner une réponse. Le HCR réalise des enquêtes dans leur pays pour déterminer quelles sont les régions de ces pays qui sont réellement dangereuses et justifient que l'on donne le statut de réfugiés. Par exemple, le nord du Mali est dangereux, mais le sud, la région de Bamako ne l'est pas», explique Marc Fawe à Yabiladi.
Inexpulsables ?
Après enquête, pour chaque demandeur d'asile, le HCR de Rabat détermine quels sont les risques qu'il encoure dans son pays et détermine s'il a droit, ou non, au statut de réfugié. En principe, les demandeurs d'asile, dans l'attente d'une réponse du HCR, et les réfugiés sont protégés et ne peuvent pas être expulsés du Maroc.
En décembre dernier, pourtant, au moins trois réfugiés auraient été expulsés. Nous avions pu leur parler directement par téléphone alors qu'ils s'étaient retrouvés bloqués, avec une cinquantaine d'autres personnes, dans le no-man's land inter-frontalier qui sépare le Maroc de la Mauritanie, à la fois expulsé par le Royaume parmi d'autres personnes en situation irrégulière et refoulé par la Mauritanie. «Ces cas sont extrêmement rares, ils se comptent sur les doigts d'une main. De plus, nous avons un partenariat avec l'antenne de l'OMDH à Oujda. Lorsqu'un réfugié ou demandeur d'asile est expulsé, l'OMDH l'aide à revenir à Rabat», tempère Marc Fawe.
Police collaborative
«L'attitude de la police est en générale assez positive. Lorsque des réfugiés ou des demandeurs d'asile sont arrêtés par la police dans le cadre de contrôles d'identité, ils sont dans l'immense majorité des cas très rapidement libérés. Parfois, si ce n'est pas immédiat il arrive que le demandeur d'asile ou même un gendarme nous appelle pour que l'on confirme que telle personne est bien inexpulsable du fait de son statut de demandeur d'asile ou de réfugié», assure-t-il. Dans le cadre de son travail au Maroc le HCR organise même des formations pour les policiers et les gendarmes afin qu'ils connaissent l'attitude adéquate face aux réfugiés et demandeurs d'asile.
Disposition d'autant plus urgente que les rafles se sont multipliées l'an dernier. Selon le ministère de l'Intérieur, la police et la gendarmerie ont procédé à 31 000 arrestations de migrants en situation irrégulière en 2012, pour seulement 25 000 individus. En clair, les mêmes personnes ont été interpelées plusieurs fois. «En 2011, 80 réfugiés ou demandeurs d'asile avaient été arrêtés puis relachés, l'an dernier ils étaient 230 et là, au premier trimestre, nous avons déjà dépassé les 200 interpellations», révèle, à son tour, Marc Fawe.
Le stress provoqué par la crainte d'être raflé et expulsé, en plein désert, à la frontière maroco-algérienne, poussent certains migrants à demander l'asile. Même lorsqu'ils ont peu de chance d'être reconnus comme réfugiés, ils tentent leur chance et sont protégés de l'expulsion le temps que soit instruit leur dossier. «Pour autant, il ne faut pas perdre de vue que 55% des demandeurs d'asile viennent de pays dont les habitants ont de bonnes raisons de fuir», insiste Marc Fawe.


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