Mais que se passe-t-il avec les agents de l'ordre au Maroc? Ces derniers jours, plusieurs cas de suspensions d'agents ont été annoncés pour cause de corruption ou manquements dans l'application de la loi. Les sanctions contre les agents de l'ordre se multiplient au Maroc. Deux nouveaux cas se sont produits à Erfoud dans la région de Meknès-Tafilalet. Il s'agit de deux policiers de la brigade régionale d'Erfoud qui ont été suspendus provisoirement et qui ont vu leurs dossiers soumis au conseil disciplinaire, selon la Direction Générale de la Sûreté Nationale. Selon la DGSN, les deux agents ont manqué aux règlements administratifs lors de l'exercice de leurs fonctions concernant l'application du code de la route. En effet, ils n'ont pas remis le récépissé légal à un contrevenant contrôlé pour excès de vitesse et, en plus, n'ont pas rédigé de procès-verbal comme exigé dans la loi marocaine. Les sanctions contre ces deux policiers seront décidées après la clôture de l'enquête, précise la même source. Corruption, pots de vin, chantage… Déjà vendredi dernier, la DGSN avait annoncé que deux policiers de la préfecture de police de Marrakech avaient été suspendus de leurs fonctions pour avoir accepté des avantages en nature durant l'exercice de leurs fonctions. En effet, ces derniers avaient reçu ces avantages sur la voie publique et avaient ainsi manqué aux devoirs d'obéissance et de discipline dictés par le statut des fonctionnaires de la DGSN. Récemment, un policier travaillant à l'aéroport Mohammed V de Casablanca avait également été arrêté pour corruption. Cet inspecteur avait «été filmé par les caméras de surveillance en train d'accepter un avantage financier en contrepartie de l'accomplissement de l'une de ses tâches administratives». A Rabat aussi, un autre policier avait été suspendu ces derniers jours pour «manquements dans l'application du code de la route». Et pas plus tard que mercredi 11 juin, des gendarmes avaient interpellé l'un de leurs collègues impliqué dans une affaire de chantage et de corruption. Ce dernier, qui officiait à Témara, avait été «pris en flagrant délit de corruption et de chantage portant sur la somme de 4 000 dirhams». La direction de la police et celle de la gendarmerie semblent de plus en plus intransigeante face aux écarts de conduite des agents de l'ordre.
