Qui charme un cobra risque de périr par le venin. Tel pourrait être un nouvel adage au vu de la tragique histoire de ce charmeur de serpent marrakchi. C'est devant des touristes ébahis qu'un charmeur de cobra est décédé hier à Marrakech peu après son arrivée à l'hôpital de la Mamounia de Marrakech après avoir été mordu par son «animal de compagnie», rapporte Assabah dans sa livraison d'hier. Devant de nombreux touristes, l'homme, âgé d'une soixantaine d'années, livrait son numéro de charmeur de cobra sur la célèbre place Jamaa El Fnaa. Seulement le numéro de charme s'est vite transformé en drame. Alors que le public devenait de plus en plus nombreux, des applaudissements fusaient de partout. Perturbé par les acclamations des touristes abasourdis par sa prestation, l'homme ne maîtrisait plus son jeu. Le serpent lui a alors inoculé son venin en le mordant. L'homme s'est aussitôt évanoui sous les yeux de son public ahuri, avec une fièvre de 40 degrés et avait perdu beaucoup de sang. Il décédera peu de temps après son arrivée à l'hôpital. Cette mort tragique relance le débat sur la protection des animaux. Si certains estime que le spectacle de «charmeur de serpents» fait partie des attractions touristiques de la place Jamaâ El Fna, d'autres estiment que ces représentations exploitant des animaux devraient être bannies au nom de la protection des animaux exploités et parfois maltraités. Pour apporter sa contribution au débat, Ecologie.ma estime que si les serpents peuvent vivre des décennies en milieu naturel, ils ne survivent que quelques semaines à peine : «les crochets arrachés, suscitée 1000 fois par jour pour qu'elle maintienne sa posture verticale la vipère fini par mourir d'épuisement et de stress». Selon un sondage mené par le site, 91 % des personnes interrogées sont opposées à l'utilisation d'animaux sur le place Jamaâ El Fna.