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La langue française et la langue arabe, un couple improbable ?
Publié dans Yabiladi le 08 - 04 - 2017

Une histoire d'amour entre la langue arabe et la langue française, une nouveauté ? C'est tout le contraire que semble nous affirmer à travers son nouvel ouvrage Jean Pruvost. Un livre qui s'intitule «Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit», où l'origine de quelque quatre cent mots est mise à nue. Retour sur les ramifications de la langue française à l'occasion de la journée mondiale de la langue arabe, célébrée chaque 18 décembre par l'UNESCO.
Qui n'a jamais bu un «kawa» ou qui a attendu un petit «chwiya» ? Deux exemples de mots arabes utilisés tels quel en français. Une autre forme d'emprunt existe cependant dans la langue de Molière ; oui, les mots arabes qui se sont inscrits par la suite dans l'usage linguistique de l'Hexagone. Des choix qui remontent aux différentes colonisations, aux vagues d'immigration entre autres mais aussi et tout simplement à la proximité des pays arabes et des pays francophones. On pense forcément au Maroc et à la France lorsque l'on dresse ce tableau, des pays séparés seulement par un pont, la mer Méditerranée, deux rives qui se rejoignent donc jusque dans les adages.
Jean Pruvost, connu plus particulièrement pour son attachement et ses études en lien avec la langue, revient avec un ouvrage où les férus d'étymologie seront servis. C'est dans une étude poussée et détaillée, que ce professeur de lexicologie et d'histoire de la langue française remanie et rend ses lettres de noblesse à la langue arabe dans «Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit».
L'arabe a mis sa touche dans tous les domaines
A l'origine aussi du «Dico des dictionnaires», l'auteur partage avec son lectorat les vestiges d'une histoire commune et ce jusque dans les mots. Une plume aiguisée qui vise à mettre en exergue ce que la langue arabe a apporté à la langue française. Un hommage littéraire à ce qui a constitué pendant longtemps le socle de langue de Molière. Mais aussi et surtout un héritage historique, qui avec un peu d'analyse ne saurait s'en faire ressentir.
Evoquée par le Figaro, l'étude du professeur offre une virée dans les fouilles et les sillages linguistiques des siècles passés en remontant entre autres aux germes de chaque mot, à l'essence même de leur formation jusqu'à leur appropriation et leur utilisation contemporaine. Des mots qui souvent ont voyagé, traversé les époques, mais aussi les mers et les frontières. Tout un programme dans un livre composé de six chapitres explicatifs et récapitulatifs de la langue française de nos jours. Une immersion, à coup sûr instructive dans ce qu'était la langue à l'ère de nos ancêtres et nos aïeux et ce à travers plus de quatre cent mots analysés dans les moindres détails.
La langue arabe a déteint sur la langue de Molière, et pour cause elle est la troisième langue, d'après cette même étude, à avoir servi le français après les langues latines (anglais et italien). De quoi nourrir la curiosité et les mémoires de l'Histoire en mettant en avant la manière dont les deux langues ont été véhiculées et comment l'arabe a atteri dans la langue française et a ainsi touché tous les domaines. De l'alimentation à la mode en passant par la science, l'arabe a su laissé son empreinte dans le français.
D'autres travaux ont précédé
Bien sûr tant de mots ne sont pas doutés dans leurs origines tels que la médina ou la baraka par exemple. En revanche, qui pourrait imaginer que la carafe, le goudron ou le fardeau, trouvent leur source dans l'arabe. Et en l'occurence, comme l'explique La Croix, d'après l'ouvrage «tous ces termes qui, à l'oreille, fleurent bon le terroir hexagonal,» puisent effectivement leurs racines dans la langue arabe.
«Tous les domaines de l'existence sont ainsi répertoriés pour rappeler les mots arabes que nous utilisons, qu'il s'agisse de la flore, de la faune, des parfums et bijoux, de l'habitat, des transports, de la guerre, des couleurs, des fêtes, de la musique, des lettres et des arts, des religions, etc. Sans oublier les effets sur notre langue de la colonisation, de la guerre d'Algérie, du rap», conclu ainsi Jean Pruvost dans sa quatrième de couverture.
A noter que ce n'est pas le premier projet du genre qui fût mené dans cette optique. En effet, le travail du romancier Salah Guemriche avec son «Dictionnaire des mots français d'origine arabe (et turque et persane)», avait soulevé la question il y a dix ans déjà et ce parmi tant d'autres.
D'ailleurs, l'auteur s'est appuyé sur plusieurs de ces prédécesseurs dont notamment Ernest Lavisse, auteur du début du XXème siècle pour rappeler que «la brillante civilisation (arabe) fut longtemps supérieure à celle des Occidentaux et influença heureusement celle-ci».
Un veritable hymne au couplage de deux langues aussi complexes l'une que l'autre mais dont la richesse est aujourd'hui sans conteste.
/Ph. Sauramps


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