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«Cité industrielle» de Tanger : Les Chinois n'ont rien promis de concret
Publié dans Yabiladi le 03 - 05 - 2017

Il y a un peu plus d'un mois, le roi lançait une nouvelle zone industrielle et résidentielle à Tanger destinée à accueillir d'abord des entreprises chinoises. Samedi dernier, la province du Sichuan - habituée à accompagner l'internationalisation de ses entreprises- a annoncé à son tour son engagement. L'ensemble du projet reste pourtant encore très flou.
Le projet de «Cité Mohammed VI Tanger Tech» se concrétise très lentement. Samedi 29 avril 2017, le gouvernement de la province chinoise du Sichuan, représenté par l'un de ses membres, Lin Tao, a exprimé «sa disposition à mettre au profit du Maroc son expérience et son savoir-faire» pour la réalisation du projet, selon la MAP.
Cette déclaration qui intervient quatre semaines après le lancement en grande pompe de cette «cite industrielle et résidentielle» et importante car «d'après mon expérience, un grand nombre de zones économiques spéciales [chinoises en Afrique, ndlr] ne vont pas loin, alerte Deborah Brautigam, chercheur à Johns Hopkins University's School of Advanced International Studies (SAIS) et auteur de «The Dragon's Gift: The Real Story of China in Africa». Je regarderais les signes de support financier du gouvernement chinois, pas seulement l'intérêt d'une société chinoise» pour mesurer la viabilité du projet. Il y a un mois, côte chinois, l'entreprise Haite avait en effet été la seule à signer l'accord de réalisation de la Cité, quand, côte marocain, pas moins de trois ministères et le président de la région Tanger Tetouan avaient apporté leur signature.
L'entreprise Haite est-elle capable de suivre ?
L'engagement de la province du Sichuan aux côtes de Haite est d'autant plus important que la province a été l'un des tous premiers acteurs locaux de la politique chinoise d'internationalisation de ses entreprises à travers la China Sichuan International Cooperation Co., Ltd (SIETCO) crée en 1980. Elle est intervenue très tôt en Ouganda, par exemple, et dispose aujourd'hui de bureaux ou gère des projets au Kenya, en Tanzania, en Zambie, à Hong Kong… L'an dernier, la province a participé au lancement du Sichuan agri-industrial park en Ouganda.
Son expérience internationale et africaine est donc bien réelle au contraire du groupe Haite, promoteur du projet «Cité Mohammed VI Tanger Tech» avec la Région Tanger Tetouan et la BMCE. Le groupe chinois, qui compte 20 filiales et près de 1000 employés, a lancé son expansion internationale en 2015 par un investissement de 95,3 millions de dollars à Singapour dans un centre de formation de pilotes de ligne. Il s'agit pour l'instant de son unique investissement à l'étranger. Loin de poursuivre ce mouvement, Li Bao, son PDG, annonçait plutôt son intention d'accompagner d'éventuels partenaires étrangers sur le marché chinois à un journaliste de FlightGlobal venu couvrir le Farnborough Air Show, en juillet 2016.
Un projet ambitieux encore dans le flou
A quoi Haite s'est-il engagé, au juste ? Rien de précis encore sinon «porter» le développement de cette zone industrielle et résidentielle. Va-t-il seulement y implanter sa propre usine ? Il ne le dit pas. Che Meng Gang, vice-président du groupe Haite, a seulement fait savoir, samedi, «que les équipes techniques seront basées à Tanger dès la semaine prochaine pour la mise en œuvre du projet», rapporte la MAP. Le représentant de la province du Sichuan n'a pas été plus prolixe.
L'ensemble de la Cité industrielle et résidentielle est en fait très flou. Toute l'opération semble se résumer pour l'heure à une avalanche de chiffres impressionants : 200 entreprises chinoises emmenant 10 milliards de dollars d'investissement et 100 000 emplois directs en 10 ans. Des objectifs ambitieux, mais rien sur la mise en œuvre : où se situera exactement la ville nouvelle ? Qui va viabiliser le terrain ? Qui apportera les fonds nécessaires ? Combien exactement ? Quelles entreprises chinoises viendront s'installer ? Est-ce qu'il y aura une zone franche ?
Rien d'étonnant, dans ce contexte, à ce que les entreprises tangéroises aient l'impression d'être mises à l'écarts. «On a l'habitude de travailler avec des sociétés européennes. Quand il y a un projet français ou espagnol, on sait quelles sociétés vont intervenir, de quelle façon attaquer d'un point de vue industriel, là, avec les Chinois ont ne sait pas comment faire. Tout le projet est très hermétique», estime Al Amine Oulad, gerant du groupe TB Maroc, fournisseur industriel, à Tanger.


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