Victoire sans surprise du Rassemblement des musulmans de France aux élections pour le renouvellement des instances régionales du Conseil français du culte musulman (CFCM). Le plébiscite de l'organisation pro-marocaine, a été facilité par le boycott du scrutin par le FNGMP mais aussi par l'UOIF, qui vient de perdre son président. 62% des votants aux élections régionales du CFCM ont opté pour le Rassemblement des musulmans de France (RMF). L'organisation réputée pro-marocaine, dirigée par Mohammed Moussaoui, l'actuel président du CFCM ne faisait face à aucun adversaire de taille, après le boycott du scrutin par la Fédération Nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), pro-Algérie, et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), dite proche des Frères musulmans d'Egypte. 3176 des 3631 délégués inscrits ont participé au vote, soit un taux de participation de 87,35%, a fait savoir le président du CFCM. Ces votants représenteraient quelques 700 mosquées et lieux de culte. Le pourcentage important, malgré le boycott, s'explique du fait que ni l'UOIF ni la FNGMP n'ont inscrit de délégués. Un nombre de délégué potentiels, incluant toutes les mosquées de France, n'a pas été communiqué. La fédération Sud-Ouest de la Grande Mosquée de Paris, l'une des huit instances régionales dirigées par Dalil Boubakeur, ainsi que la liste PACA, également algérienne, ont pour leur part décidé d'ignorer les directives de la FNGMP en participant aux élections pour le vote des conseils régionaux. Moussaoui… Moussaoui Ces derniers, procéderons le 19 juin prochain, lors de l'assemblée général du CFCM, à l'élection du bureau exécutif et du conseil d'administration, qui choisira le nouveau chef de l'instance suprême du culte musulman dans l'Hexagone. Le président sortant, Mohammed Moussaoui, est candidat à sa propre succession. Le natif de Figuig (est du Maroc) devra faire face aux probables candidats issus des autres organisations ayant pris part au scrutin. Parmi elles, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (qui a recueilli 9% des voix), la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (près de 1%) ou encore aux candidats issus de la liste des indépendants (8% des suffrages). Réussir le rapprochement Si le RMF s'apprête de nouveau à faire valoir sa domination au sein du CFCM, l'UOIF elle tentera de se restructurer après le départ de son président. En effet, Fouad Alaoui a rendu publique sa démission hier (dimanche 5 juin), après dix-huit mois passés à la tête du deuxième mouvement représentatif des musulmans de France. Les «divergences» internes au sein de l'UOIF l'ont poussé à jeter l'éponge, soutient-il. Ahmad Jaballah, un théologien d'origine tunisienne, choisi pour lui succéder, réussira peut-être à faire taire ces divergences. Des divisions qui ont fini de fragiliser les organisations musulmanes de France. Même si les élections régionales ont connu un fort taux de participation (87,35%), ce pourcentage ne se rapporte qu'aux délégués inscrits. Nombreux sont ceux qui ne s'étaient pas inscrits, et c'est pour cela que la future équipe du CFCM aura du mal à incarner l'unité des près de 5 millions de fidèles de la deuxième religion de France. Son premier défi sera donc de parvenir à réunifier toutes ces entités représentatives. 62% des votants aux élections régionales du CFCM ont opté pour le Rassemblement des musulmans de France (RMF). L'organisation pro-marocaine, dirigée par Mohammed Moussaoui, l'actuel président du CFCM ne faisait face à aucun adversaire de taille, après le boycott du scrutin par la fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), pro-Algérie, et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), dite proche des Frères musulmans d'Egypte. 3 176 des 3631 délégués inscrits ont participé au vote, soit un taux de participation de 87,35%, a fait savoir le président du CFCM. Ces votants représenteraient quelques 700 mosquées et lieux de culte. La fédération Sud-Ouest de la Grande Mosquée de Paris, l'une des huit instances régionales dirigées par Dalil Boubakeur, ainsi que la liste PACA, également algérienne, ont pour leur part décidé d'ignorer les directives de la fédération nationale en participant aux élections pour le vote des conseils régionaux. Moussaoui… Moussaoui Ces derniers, procéderons le 19 juin prochain, lors de l'assemblée général du CFCM, à l'élection du bureau exécutif et du conseil d'administration, qui choisira le nouveau chef de l'instance suprême du culte musulman dans l'Hexagone. Le président sortant, Mohammed Moussaoui, est candidat à sa propre succession. Le natif de Figuig (est du Maroc) devra faire face aux probables candidats issus des autres organisations ayant pris part au scrutin. Parmi elles, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (qui a recueilli 9% des voix), la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (près de 1%) ou encore aux candidats issus de la liste des indépendants (8% des suffrages). Réussir le rapprochement Si le RMF s'apprête de nouveau à faire valoir sa domination au sein du CFCM, l'UOIF elle tentera de se restructurer après le départ de son président. En effet, Fouad Alaoui a rendu publique sa démission hier (dimanche 5 juin), après dix-huit mois passés à la tête du deuxième mouvement représentatif des musulmans de France. Les «divergences» internes au sein de l'UOIF l'ont poussé à jeter l'éponge, soutient-il. Ahmad Jaballah, un théologien d'origine tunisienne, choisi pour lui succéder, réussira peut-être à faire taire ces divergences. Des divisions qui ont fini de fragiliser les organisations musulmanes de France. Même si les élections régionales ont connu un fort taux de participation (87,35%), la future équipe du CFCM aura du mal à incarner l'unité des près de 5 millions de fidèles de la deuxième religion de France. Son premier défi sera donc de parvenir à réunifier toutes ces entités représentatives.
