Ce jeudi l'Assemblée générale des Nations Unies a condamné le changement des statuts d'Al Qods décidé par Trump. Une victoire qui pourtant à un goût amer avec un nombre d'abstentionnistes relativement important. Le ton menaçant de l'administration américaine n'y est pas étranger. L'Assemblée générale de l'ONU a condamné la décision de Donald Trump de reconnaitre Jérusalem (Al Qods) capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade de son pays. Les résultats du vote ont donné la victoire des amis de la Palestine avec 128 voix contre 9 alors que pas moins de 35 Etats se sont abstenus. Ce nombre d'abstentionnistes a surpris volant la vedette lors de la session extraordinaire de l'l'AG du jeudi 21 décembre. Malgré la défaite, l'administration Trump et le gouvernement Netanyahu peuvent en effet se targuer d'avoir convaincu un nombre important d'Etats de s'autocensurer. Pourtant, à la veille du vote et avant que le président américain ne recourt aux menaces et aux chantages, la tendance parmi les 193 membres de l'ONU donnait une victoire écrasante de la condamnation. Ce matin, le correspondant d'Al Jazeera à New York s'attendait même au rejet par 170 à 180 Etats de la décision américaine. Le facteur des menaces et des chantages de Trump Il s'avère en effet que les deux interventions de la représentante des Etats-Unis à l'ONU, la lettre adressée à tous les membres de l'organisation et son message sur Twitter, et les déclarations d'hier soir de Donald Trump ont nettement influencé les résultats du vote. «Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous (…) Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup, cela nous est égal», avait déclaré le locataire de la Maison blanche. Chaque partie peut s'estimer heureuse. Les amis de la Palestine peuvent brandir le vote de 128 pays ayant apporté leur appui à leur cause comme un trophée de guerre et les Israéliens de répliquer par les 35 abstentions. «Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, le nombre de pays qui se sont opposés, se sont abstenus ou ont été absents du vote concernant la résolution de l'ONU rejetant la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d'Israël est extrêmement important», écrit le site Time of Israël. Le facteur déstabilisateur pour la cause palestinienne de ce vote serait d'autant plus grand si jamais des Etats de la ligue arabe et de l'Union européenne figurent parmi le groupe d'abstentionnistes. On connait déjà la position du Canada qui a refusé de prendre position à l'ONU, indique le site TVA Nouvelles.