HCP : 50% des patrons des SMNF prévoient une augmentation de l'activité au T4-2025    Effondrement à Fès : Le bilan grimpe à 22 morts    Criminal lawyer Eric Dupond-Moretti takes his one-man show to Morocco    La police française arrête Mehdi Ghezzar, proche du président Tebboune    Maroc : L'histoire et l'évolution du maillot des Lions de l'Atlas    Coupe arabe : Tarik Sektioui vise le dernier carré pour le Maroc    Karaté Combat : Le Marocain Oussama Assli couronné Champion du Monde à Miami    CNP : Les organisations de la presse dénoncent des contrevérités du ministre et exigent la transparence    Moroccan general Mohammed Berrid honored in France with Legion of Honor distinction    Azzedine El Midaoui : Les facultés pluridisciplinaires sont devenues un fardeau    UNESCO. Le caftan marocain patrimoine immatériel de l'humanité    UNESCO : Le caftan inscrit au nom du Maroc malgré les manœuvres de l'Algérie    Cinéma : Une dynamique de diffusion qui se projette dans les salles obscures du Maroc    Sahara marocain : Le Burkina Faso réaffirme son soutien et salue la résolution 2797    Tenue à Paris de la 23ème réunion de la Commission Militaire Mixte Maroco-Française    Houmy : "L'actualisation du plan directeur des aires protégées offre un référentiel moderne pour gérer le patrimoine naturel national"    Talbi Alami : "Le Maroc a réalisé des avancées considérables en matière d'autonomisation politique des femmes"    CAN 2025 : Sponsor officiel, l'ONCF mobilise son réseau pour faciliter la mobilité des supporters    La ministre palestinienne des AE salue hautement le soutien constant de SM le Roi à la cause palestinienne    Art's Factory lance sa 2ème édition dédiée au soutien des jeunes créateurs de contenu    Fierté d'un héritage millénaire    La Déclaration de Rabat sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration axée sur les Enfants publiée comme document conjoint du Conseil de Sécurité et de l'Assemblée Générale de l'ONU    Le Maroc consolide sa puissance numérique avec 3MDC    CAN 2025 : Le compte à rebours commence..le Maroc est prêt    Une importante délégation des trois régions des provinces du Sud du Royaume tient une rencontre avec le MEDEF consacrée à la promotion des investissements    Lancement de la 5G : Que sont devenues les théories complotistes ? [INTEGRAL]    Cours des devises du mercredi 10 décembre 2025    Dell Technologies met Casablanca au centre du débat sur la souveraineté numérique et l'IA d'entreprise    LDC J6 (Acte 1) : Une soirée martiale renversante    LDC / J6 (Acte 2) : Real Madrid - Manchester City, la grande affiche de la soirée    Coupe arabe : Voici le tableau final avec un possible choc Maroc–Algérie    Casablanca commémore les 73 ans du soulèvement des 7 et 8 décembre 1952    Robotique – IA : les Marocains brillent au «Enjoy AI 2025» en Chine    Palestine : Le plan de Trump peine à passer à une nouvelle phase    Levée de l'alerte au tsunami après un séisme au Japon    Fès: 19 muertos y 16 heridos en el derrumbe de dos edificios adyacentes    Protection sociale : Le Maroc salué pour ses réformes structurelles    Migration : l'Espagne alloue 646.535 euros au Maroc    USA : Trump avertit contre un blocage des droits de douane par la Cour suprême    Brésil: un vote parlementaire pourrait ramener la peine de l'ex-président Bolsonaro à un peu plus de deux ans    Interview avec le Général Michel Yakovleff : «L'Europe fait obstruction à Trump car elle refuse la capitulation de l'Ukraine»    L'Australie interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans, une première mondiale    Alstom mise sur le Maroc pour propulser une nouvelle génération d'industries ferroviaires    Rétro-verso : Immeuble de la COMANAV, jalon du patrimoine casablancais    La Chambre des Conseillers approuve à la majorité des projets de loi organique relatifs au système électoral    Le temps qu'il fera ce mercredi 10 décembre 2025    À New Delhi, le caftan marocain impose sa trajectoire face aux manœuvres algériennes    Le dialogue culturel italo-marocain célébré au Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La fuite des cerveaux, gangrène du marché du travail marocain ?
Publié dans Yabiladi le 02 - 02 - 2018

Le «brain drain» pèse sur les économies maghrébines, déjà affaiblies par des taux de chômages élevés et des paramètres sociaux et culturels parfois contraignants.
Le marché du travail marocain amputé de ses talents ? Certes pas tous, mais il faut dire que la fuite des cerveaux, recensée de manière générale au Maghreb depuis trois décennies, prive le royaume de précieuses compétences. En 2014, 17% des diplômés marocains de l'enseignement supérieur émigraient, d'après le Arab Knowledge Report, élaboré par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Fondation Mohamed Bin Rashid Al Maktoum.
«Les étudiants du supérieur ne sont généralement pas parmi les plus pauvres ou les plus exclus du pays, mais à un certain moment l'émigration apparaît à ces personnes, appartenant plutôt aux classes moyennes, comme une réponse possible au manque d'avenir qu'ils ressentent dans leur pays, voire comme la seule issue», estime Sébastien Duhaut, consultant chez Altaï Consulting, dans un rapport intitulé «Les dynamiques d'inclusion/exclusion de la jeunesse en zone Méditerranée» (avril 2017), élaboré pour l'Agence française de développement (AFD).
Décalage culturel et professionnel
«A un moment donné, je voulais vraiment rentrer au Maroc, retrouver mon pays. J'ai cherché des offres qui pourraient éventuellement me correspondre, notamment en termes de salaire et d'entreprise, mais je n'ai rien trouvé», témoigne Sara Lyamani, consultante en organisation et systèmes d'informations en région parisienne, contactée par Yabiladi. «Quand j'entends les expériences de Marocains installés en France qui sont rentrés au pays pour travailler, ça ne donne pas envie. La réalité marocaine me bloque, c'est sûr», tranche la jeune femme.
Au marché de l'emploi pas aussi séduisant qu'en Europe, s'ajoute un éventail universitaire peu étoffé, estiment d'autres compatriotes. «Quelle est l'offre de formation dont dispose le Maroc ? Il y a clairement un écart entre les cursus accessibles en France, et plus généralement en Europe, et ceux proposés au Maroc», observe Amine Abaoui, ingénieur chez NGE, groupe français de travaux publics.
Ce diplômé de l'Ecole nationale des ponts et chaussées avance un autre facteur, plus intime : «Il y a des composantes sociales, culturelles, voire idéologiques, qui jouent. Beaucoup d'étudiants marocains ont évolué dans le système français ; ils ont des réflexes, des remarques qui peuvent être décalés par rapport au dogme culturel dominant au Maroc.»
Un prisme occidentalisé qui contraste avec les us et coutumes en vigueur au royaume. «L'adaptation à l'environnement n'est pas toujours idéale ; il y a une quête de soi qui nous pousse vers d'autres horizons, vers une liberté dans les mœurs, une liberté de conscience, de culte. Or, le système marocain n'offre pas ces libertés-là, du moins pas avec suffisamment de recul comme c'est le cas en France ou ailleurs», argumente Amine Abaoui.
En 2012, plus de 850 000 Maghrébins diplômés de l'université vivaient dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), rappelait RFI – principalement des médecins, des ingénieurs et des titulaires de master. A cela, il fallait ajouter 100 000 étudiants du Maghreb venus obtenir un diplôme étranger. Neuf sur dix étaient Algériens ou Marocains.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.