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Maroc : 43% des étudiants quittent l'université sans diplôme
Publié dans Yabiladi le 21 - 06 - 2018

Le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a mis en lumière des chiffres ahurissants qui témoignent de la crise que connaît l'université marocaine. Yabiladi a contacté Hassan Zidane, un professeur chercheur en sociologie et professeur de sciences de l'éducation pour comprendre les facteurs derrière le décrochage à l'université.
Saïd Amzazi, ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a révélé des chiffres effarants, ce mardi, devant la commission de l'enseignement de la Chambre des représentants qui témoignent de la crise que connaît l'université marocaine, révèle Alyaoum 24.
Selon le ministre, 25% des nouveaux étudiants dans les facultés qui n'ont pas de système de sélection (facultés de droit, de lettres et de sciences) ne dépassent pas le premier semestre. Pis encore, 43% des étudiants quittent les bancs de l'université sans avoir obtenu de diplôme universitaire (incluant le DEUG et la licence).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet abandon universitaire, comme l'indique Hassan Zidane, professeur chercheur en sociologie et professeur en sciences de l'éducation contacté par Yabiladi. Du point de vue sociologique, «certains étudiants viennent d'une catégorie sociale modeste ou très moyenne. Lorsqu'ils intègrent l'université, ils doivent répondre à un certain nombre d'exigences et financièrement ils n'en ont pas les moyens. Le coût de la vie étudiante augmente et leur famille ne parvient pas à les aider. Plus il se rendent compte de cette disparité, plus ils cherchent un moyen de sécuriser l'aspect financier et abandonnent leurs études».
Absence d'orientation et de motivation
Ce professeur en sciences de l'éducation pointe du doigt l'absence d'orientation après l'obtention du baccalauréat. Les étudiants ne «planifient pas leur avenir et certains sont conditionnés par le choix de leurs parents». D'ailleurs, certains disent «qu'ils étudient pour leurs parents et non pas pour eux-mêmes. Les parents reportent leurs rêves et leurs ambitions sur leurs enfants. L'étudiant n'a pas la volonté ni la motivation dans la voie qu'il choisit alors en cas d'échec, il dit à ces parents : 'ce n'est pas ce que je veux, laissez-moi faire ce dont j'ai envie'».
D'un autre côté, la langue d'enseignement à l'université diffère de celle enseignée au lycée, la plupart des cursus se faisant en français. Saïd Amzazi a pointé du doigt ce facteur parmi ceux qui expliquent ces chiffres d'abandon universitaire. Selon le ministre, 70% des étudiants qui choisissent une filière qui nécessite le français ont un niveau faible dans cette langue, qui est l'équivalent du niveau A1 du Cadre européen commun de référence pour les langues.
Hassan Zidane avance également un facteur idéologique et politique qui concerne la politique mise en place par le gouvernement. «L'étudiant n'a d'autre choix que de s'inscrire à l'université, surtout s'il a obtenu 10 ou 11 de moyenne au baccalauréat. Il n'y a pas d'alternative, cela le mène à abandonner et à se révolter contre cette politique», ajoute le spécialiste.
D'autre part, le passage du lycée à l'université ne se fait pas en douceur, puisque ce sont deux univers complètement différents : «L'étudiant dispose alors d'une liberté absolue, d'une absence de discipline et d'éducation sexuelle et de la possibilité d'assouvir des désirs sexuels qui lui manquait ou dont il rêvait, un espace estudiantin ouvert». Et enfin, le chercheur en sociologie évoque un phénomène qui touche quelques universités, celui des étudiantes qui obtiennent de meilleures notes que les étudiants parce qu'elles «sortent avec des professeurs, qu'elles prennent des cafés ou assouvissent certains désirs de ces derniers».
Un système d'orientation pour les bacheliers
Le ministre de l'Education nationale a révélé deux autres facteurs expliquant ce décrochage scolaire : le niveau scientifique faible et le fait que les bacheliers s'inscrivent dans n'importe quelle filière sans être orientés. Il révèle également que certains des étudiants qui ne dépassent pas le premier semestre d'étude, s'inscrivent juste pour obtenir la bourse. Le ministre a également évoqué la surcharge de certaines filières puisque les étudiants ne veulent pas tomber dans la problématique de la langue, surtout dans les facultés de droit.
Saïd Amzazi demande à ce qu'il y ait la création d'un système d'orientation pour les bacheliers. «Nous ne pouvons pas autoriser n'importe quel étudiant de s'inscrire dans la filière qu'il choisit, il faut établir des critères précis», déclare le ministre, relayé par Alyaoum24. D'autre part, il appelle à débattre pour trouver une solution à la problématique de la langue d'enseignement.


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