Au lendemain du report, au 12 février prochain, du procès d'Abdelali Hamieddine, une guerre de déclaration est lancée entre les avocats de la partie plaignante et des membres du PJD. Hier, l'ex-juge et avocat de la famille de Mohamed Aït Ljid Benaïssa, Mohamed El Hini a critiqué avec virulence le parti de la Lampe, appelant même à sa «dissolution», après la participation d'Abdelilah Benkirane, ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général du PJD, à l'ouverture de la première audience. L'avocat a considéré cette participation comme «un moyen pour influencer le corps indépendant de la justice». De son côté, Lahbib Haji, également avocat de la famille Aït Ljid, aurait qualifié le parti de «refuge pour les extrémistes, les terroristes et les assassins». Des propos qui mettent les PJDistes et leurs sympathisants en colère. Dans un post sur sa page Facebook, la députée parlementaire Amina Maelanine que ces paroles n'impactent pas le parti. «Mais si elles ont été tenues par un autre avocat à l'encontre d'un autre parti, l'histoire aurait fait du bruit», a-t-elle estimé avant de considérer que ces propos «assurent tous les démocrates qui croient en l'innocence de Hamieddine et de la politisation que connaît le dossier». «Si ce sont ces personnes (Haji et El Hini entre autres) qui sont chargés de condamner Hamieddine et lui porter atteinte, ce dernier peut donc être rassuré», ironise-t-elle avant d'appeler Saâdeddine El Othmani, en tant que secrétaire général du parti, à saisir la justice contre les deux avocats. De son côté, Imane El Yakoubi a préféré partager une publication du journaliste et écrivain Jaouad Benaissi qui a critiqué l'ex-magistrat, allant jusqu'à remettre en cause sa «santé mentale».