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Amine Bendriouich : Le vêtement est l'accessoire de l'attitude [Mag]
Publié dans Yabiladi le 18 - 11 - 2011

Amine Bendirouich, styliste marocain, a présenté sa nouvelle collection, à Casablanca, le 11 novembre. Spécialisé dans le vêtement unisexe, il propose des créations excentriques où se multiplient les poches.
écouvert grâce à l'aventure «Hmar ou Bikher» - plusieurs séries de T-shirts humoristiques détournant les logos de marques célèbres - le styliste marocain Amine Bendriouich a fait, depuis, son petit bonhomme de chemin en solo. Cet agitateur né au look excentrique, est en train de prouver qu'il y a quelque chose derrière sa touffe : un discours, de l'engagement, et des créations très locales aux allures nippones.
Notre entrevue avec Amine Bendriouich a été entrecoupée d'une dizaine d'appels de ses collaborateurs, car le jeune styliste était en pleine préparation de son défilé qui a eu lieu le 11 novembre 2011, à Casablanca. D'une énergie électrique et d'une précision chirurgicale, Bendriouich est difficile à suivre pendant qu'il travaille : tout devait être parfait pour le jour J.
Des vestes aux boutons là où on ne s'y attend pas avec un dos en écaille de truite, des gandouras roses et jaunes à fines rayures, des shorts désaxés et de subtils détails qu'on ne finit pas de découvrir à chaque pli, chaque revers de manche : voilà à quoi ressemble la nouvelle collection estivale d'Amine Bendriouich. La particularité de cette collection réside également dans les multiples poches situées aux endroits les plus insolites. Bendriouich a même inventé la «poche arabe» : une poche située au niveau de la braguette des pantalons pour homme. «Tout le monde se gratte dans la rue ici !», s'exclame-t-il. Avec la «poche arabe» d'Amine Bendriouich, ces messieurs pourront continuer à le faire discrètement.
Hmar ou Bikher
Dès son retour au Maroc en 2006, après des études de stylisme en Tunisie, Amine Bendriouich a été happé par le mouvement «Hmar ou Bikher» quand il a rencontré Mohamed Smyej et Achraf El Cohen. «Je m'occupais de la production des t-shirts, de la sérigraphie, je contactais les journalistes, je trouvais les points de vente, se souvient Bendriouich. Ça a été tellement médiatisé que les gens ont commencé à me présenter comme le créateur de «Hmar ou Bikher». A un moment, le t-shirt a bouffé mon image de créateur.» Amine s'est émancipé de « Hmar ou Bikher» pour voler de ses propres ailes. «Il fallait que je m'occupe un peu plus de ma carrière personnelle. La marque de T-shirt avec les copains, c'est très bien, mais je voulais autre chose», explique- t-il.
Depuis, ce jeune styliste a fait du vêtement unisexe sa spécialité. Pourquoi ? « la facilité, répond Amine Bendriouich en riant avant de se reprendre, en fait, les vêtements que je dessine, c'est des vêtements que j'aimerais mettre moi-même et que je porte tous les jours. [...] C'est comme ça que ça a commencé. Et ensuite des femmes ont porté ce que je fais et c'est beau sur les femmes aussi.» En créant une tenue, Bendriouich concrétise une envie, un désir personnel qu'il partage ensuite. «Je considère qu'on ne peut pas faire plaisir aux autres sans se faire plaisir à soi-même. [...] Je ne peux pas te dire, vas-y, mets ça, c'est sympa, tout en étant habillé différemment», souligne-t-il.
Pour Amine Bendriouich «le vêtement est l'accessoire de l'attitude», la taille de l'habit peut varier, si le vêtement est bien pensé, il peut aller à tout le monde. «Il m'est déjà arrivé que 3 clients de gabarits différents achètent une pièce de la même taille parce que c'était la seule taille qui restait. Et ça allait très bien aux trois», raconte le styliste. Il l'explique par son «approche du volume [...] qui est très architecturale. J'essaye de faire en sorte que le corps s'adapte au vêtement et qu'en même temps le vêtement soit très confortable.»
Street mode
Amine Bendriouich voudrait également repositionner ses créations dans leur contexte : la rue. Dès son premier shooting, il a insisté pour que les photos soient prises dans les rues casablancaises, devant les arrêts de bus, en face de la mosquée Hassan II... «Tout ce que je fais est très médiatisé, mais personne ne le porte, regrette-t-il. Mes premiers clients étaient des artistes et des connaisseurs mais mes vêtements commencent maintenant à être distribués de manière plus large.»
La dernière collection hiver d'Amine est en vente au magasin 33, rue Majorelle à Marrakech, sa ville natale. Il le doit certainement aux deux prix décrochés en Allemagne, en 2009, lorsque le prix Créateurope a été ouvert à l'Afrique du nord et au monde arabe. Sur la trentaine de finalistes, Amine a été le seul à remporter a la fois le prix du public et le prix du jury. «C'était un public très pointu, et le jury aussi», tient à préciser Amine. Ce jour là, «c'est un berbère, un arabe, un musulman, un marocain, un africain qui a gagné. Je suis fier d'avoir représenté tous ces gens là. C'est là que j'ai eu confiance en ce que je faisais pour la première fois», confie-t-il.
Cet article a été précédemment publié dans Zmag n°12


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