Aucune trace de radioactivité n'a été trouvée dans le corps d'Imane Fadil, témoin clé dans l'un des procès de l'ancien premier ministre italien Silvio Berlescuni, décédée le 1er mars dernier près de Milan. C'est le résultat des premières enquêtes menées mercredi sur demande du procureur de Milan, rapporté par Repubblica. Le procureur n'exclut pas pour autant que le modèle fût empoisonné aux métaux lourds. Dans son sang se trouvaient des traces de cadmium, de chrome, d'antimoine, de cobalt et de molybdène beaucoup plus élevé que la moyenne, soit des métaux lourds. D'après les informations dont dispose le journal, des échantillons ont été prélevés sur le foie et sur un rein de la victime hier après-midi entre 14h et 17h30 (heure locale). Les premières analyses macroscopiques n'ont révélé aucune radioactivité. «Sur la base des résultats des analyses, il apparaît "de moins en moins probable" que Fadil soit contaminée par des substances radioactives», indiquent les enquêteurs, cités par Repubblica. Il Giornale rapporte, de son côté, que selon les enquêteurs, «à 80%, on peut dire qu'elle est morte de causes naturelles». Le dernier mot revient toutefois au centre de recherche Casaccia d'Enea, près de Rome, qui procède aussi aux analyses des échantillons, informe Repubblica. Initialement, les soupçons sur la présence présumée de substances radioactives dans le corps de la jeune femme étaient dus au résultat partiel d'analyses effectuées sur le sang et les urines. Désormais, les enquêteurs milanais se penchent sur deux hypothèses : une mort par empoisonnement par métaux ou une mort d'une maladie auto-immune, conclut le journal.