Ferhat Mehenni, président du gouvernement provisoire kabyle en exil, a salué vendredi 18 juillet sur son compte X (ex-Twitter) ce qu'il qualifie d'«intransigeance salutaire» de l'Union européenne à l'endroit des autorités algériennes, après l'ouverture d'une procédure arbitrale à leur encontre. DROITS DE L'HOMME EN ALGERIE : ENFIN, L'UNION EUROPEENNE REAGIT L'Union européenne vient d'ouvrir une procédure arbitrale de manière unilatérale, déplore Alger, sur des restrictions au commerce et à l'investissement, conformément à l'accord d'association UE-Algérie. Feignant la... — FERHAT MEHENNI (@FerhatMhenni) July 18, 2025 La Commission européenne reproche à Alger de graves restrictions au commerce et à l'investissement, contraires à l'accord d'association UE-Algérie signé en 2002, en vigueur depuis 2005. L'exécutif européen rappelle que tout engagement économique repose sur le respect des libertés fondamentales. Condition juridique méconnue, clause oubliée Le préambule du texte précise que «le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de la personne humaine inspire les politiques internes et externes des parties». Ferhat Mehenni accuse le pouvoir algérien d'avoir durablement violé cette clause en menant, depuis 2021, une répression ciblée contre les Kabyles, non seulement sur le territoire national, mais également en Europe. «Le régime algérien croyait pouvoir poursuivre sa diaspora en France, en usant de ressortissants européens comme levier de chantage diplomatique», écrit-il. Le chef du mouvement kabyle évoque les cas de l'écrivain Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, pris pour cibles selon lui par un appareil répressif désormais déterritorialisé. Un climat de persécution dénoncé «L'Union européenne ne pouvait plus feindre d'ignorer l'acharnement d'Alger contre des voix libres, qu'elles soient kabyles ou françaises», poursuit M. Mehenni, qui qualifie l'Algérie d'«Etat voyou incapable de respecter la parole donnée». Il affirme que la Kabylie continuera de «porter son combat sur le terrain du droit, du respect des traités et de la dignité humaine».