Après un voyage aux quatre coins du pays l'ayant conduit à Agadir, Marrakech, Fès, Oujda, Tanger et Rabat, la Caravane “Emploi aux jeunes 2012" boucle sa tournée à Casablanca, à l'Ecole Hassania des Travaux Publics. Cette caravane se donne pour objectif de rattraper le déficit communicationnel qui existe entre le monde professionnel et celui de l'université, la connaissance par les entreprises des formations et des compétences existantes dans les régions et la vulgarisation des outils mis en place par le gouvernement pour faciliter l'accès à l'emploi et l'entreprenariat. Effectivement, les forums organisés au titre de cette caravane ont été des lieux de rencontre et d'échange d'idée pour une meilleure insertion professionnelle des jeunes diplômés. 30.000 jeunes ont bénéficié du rapprochement que procure la caravane entre les deux mondes, professionnel et universitaire, a annoncé le directeur du site AmalJob.com, l'initiateur de cet événement. Cette initiative a été ouverte par une table ronde portant le sur thème de «l'insertion professionnelle des jeunes diplômés, une problématique régionale », réunissant plusieurs intervenants pour débattre ce sujet. Jamal Belahrach, président de la commission Emploi et relations sociales à la CGEM, avec un ton assez fort, a estimé qu'il était temps qu'on agisse face à ce «Tsunami qui attend le Maroc», décrivant les nombres importants de diplômés qui arriveront sur le marché du travail qui ne seront pas tout à fait «absorbables» par le marché, chose qui nécessite l'intervention des différents intervenants privés et publics. «Il n'est plus temps de faire des tables rondes, mais il est temps de mettre en place des partenariats de responsabilité». A-t-déclaré. Selon lui, il faut rétablir la confiance des jeunes au marché du travail tout en réglant les problèmes de fond dont souffre le pays : « la chaine d'éducation qui est en panne». Quant à Mohammed Lakhlifi, directeur régional de l'ANAPEC, il s'agit d'un problème de valeur. Il estime, en effet, que si le marché de l'emploi ralentit un peu à cause de la conjoncture économique délicate, cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus de recrutement mais que les employeurs sont plus pointus en cherchant les profils qui leur faut, sachant que ces recruteurs recherchent avant tout des personnes qui ont des valeurs et qui ont plus de chances à porter la « culture de l'entreprise », et que cela est plutôt un problème d'ordre culturel plus qu'autre chose. Lakhlifi ajouté que le rôle de l'ANAPEC est de raccourcir les distances entre les employeurs et les jeunes demandeurs d'emplois. Et faciliter l'accès à l'emploi pour ceux qui prétendent pour un premier emploi. Les différents intervenants de cette table ronde ont tous pointé du doigt le gap existant entre l'éducation nationale et l'intégrabilité des jeunes diplômés dans les entreprises. Pour clore avec beauté ces deux jours de forum, la dernière journée de Caravane Emploi 2012 s'est articulée autour du salon de l'emploi où professionnels de l'entreprise et jeunes diplômés ont eu l'occasion de se rencontrer dans l'objectif de favoriser le dialogue entre le monde académique et celui professionnel.