La violence dans les stades du Maroc continue. Le match CODM-MAS, qui n'a pas connu de fin, mardi en nocturne à Meknès, comptant pour la 13e journée du championnat national de football (D1), a tourné au vinaigre. L'arbitre du match, Bouchaib Lahrach, a été contraint de mettre un terme à cette rencontre houleuse pour cause du jet de pierres et de bouteilles gazeuses et autres de boissons alcooliques par certains fanatiques et autres énergumènes dont on ne sait s'ils sont meknassis, fassis ou n'importe quels autres provocateurs. La tension est montée juste après le premier but du CODM marqué par Mohamed Camara à deux minutes du début de la seconde mi-temps. C'est ainsi que l'arbitre a suspendu la partie, une première fois avant de l'annuler définitivement à la 52è minute, toujours sous les jets de projectiles en provenance des gradins, ce qui a causé la blessure de certains joueurs du MAS dont Abdelmoula Berrabeh et l'entraîneur Rachid Taouissi. Plus peur que de mal au terme de ces incidents de Meknès qui ne sont pas les premiers dans nos stades et qui ont porté atteinte à l'mage du football aussi bien au niveau national qu'international puisque le match a été retransmis en direct en même temps par la chaîne « Al Jazeera Sport ». Cela se passe à l'entame du professionnalisme dans notre pays et duquel on espérait assainir et développer la pratique du football. Des mesures urgentes s'imposent donc pour sauver le football national, aujourd'hui médiatisé plus que jamais… Et il ne suffit pas de suspendre le stade de Meknès comme ce fut le cas lors des mêmes incidents ayant entaché plusieurs stades surtout cette saison, à l'instar de ceux de Kenitra du KAC, du Rachad Bernoussi ou du Moghreb de Tétouan récemment. Les clubs ne sont pas coupables pour qu'ils se voient contraints de payer les pots cassés en jouant, à chaque fois, à huis clos. Sinon on risque un jour de jouer tous les matches sans public. Il faut désormais penser au mal là où il réside. Il y a quelque chose qui manque au foot national, c'est sûr. Le Maroc n'est pas le seul pays à souffrir de ce phénomène. Plusieurs pays surtout européens l'ont, eux aussi, tellement supporté avant de penser aux mesures nécessaires et aux solutions adéquates pour l'éradiquer. Les responsables de la FRMF peuvent s'y inspirer, ils n'auront rien à perdre…