Le processus démocratique mis en oeuvre au Maroc a recueilli durant l'année qui s'achève le soutien sans équivoque de la classe politique britannique, qui a vu dans l'expérience marocaine un modèle à appuyer. Ainsi, le parlement de Westminster, gouvernement, politologues et Centres de recherches, ont été unanimes quant au succès de cette expérience marocaine, qui a eu le mérite d'enraciner la pratique démocratique dans un pays où le processus de réformes a été mené dans la sérénité et avec la contribution de toutes les forces vives de la Nation. Parlement de Westminster: Les réformes au Maroc, reflet d'un processus d'ouverture enclenché sous la conduite de SM le Roi L'institution législative britannique a souligné dans un rapport sur les élections législatives, qui se sont déroulées au Maroc le 25 novembre dernier, que les réformes mises en oeuvre au Maroc, sont le reflet d'un processus graduel d'ouverture enclenché depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône. Dans ce rapport, préparé pour le compte des membres de la Chambre des Communes (chambre basse), le parlement britannique a rappelé les diverses étapes de ce processus, citant dans la foulée les efforts consentis par le Maroc depuis 1999 pour la consolidation des institutions des droits de l'homme, la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation et l'amnistie accordée à des milliers de prisonniers. L'ambitieux programme de réformes politiques, annoncé en mars dernier par SM le Roi Mohammed VI, a retenu l'attention particulière du Parlement britannique, qui a souligné que «contrairement à d'autres dirigeants de la région, SM le Roi Mohammed VI a fait montre de sérieux au sujet de la mise en place d'un changement réel». Il s'agit de la réponse «la plus impressionnante» dans le contexte des troubles qui secouent certains pays de la région, souligne l'institution législative, ajoutant: «dans une période de désillusion croissante» dans la région arabe, le discours prononcé par SM le Roi le 17 juin est venu marquer une exception. Le Foreign Office: les réformes renforcent le statut du Maroc en tant que «leader dans la région» De son coté, le Foreign Office a estimé que «le processus de réformes ayant culminé avec la tenue du scrutin de novembre dernier, devra renforcer le statut du Royaume en tant que «leader dans la région». «Les récentes réformes constitutionnelles, mises en oeuvre par le Maroc, ajoutées à celles déjà opérées et le scrutin du 25 novembre, renforcent le statut du Royaume en tant que leader dans la région», a indiqué M. Henry Bellingham, sous-secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères et au Commonwealth lors d'un débat au parlement de Westminster sur les avancées démocratiques au Maroc. «Tout en offrant un modèle de réformes politiques pour la région, le Maroc a un important rôle à jouer pour le renforcement de la stabilité régionale», a dit M. Bellingham, qui exprimait ainsi une position constante de la diplomatie britannique à l'égard du Royaume. Les plus hauts responsables du Foreign Office, dont le ministre des Affaires étrangères, M. William Hague, avaient à maintes reprises mis en avant l'importance de l'expérience marocaine tout en saluant l'engagement personnel de SM le Roi Mohammed VI dans le cadre de ce processus de réformes et la disposition continue du Souverain d'être à l'écoute des attentes de Son peuple. Partant de ce constat, le Royaume-Uni s'est dit prêt à soutenir avec force le processus de réformes marocain et de renforcer davantage les relations de coopération avec le Maroc, pays qui joue, comme l'a affirmé M. Bellingham, un rôle clef dans la région arabe. Outre les volets économiques et politiques de cette coopération, Londres a émis le souhait de continuer à travailler avec le Royaume sur les autres questions stratégiques se rapportant notamment à la sécurité internationale. Le Royaume-Uni souhaite, en particulier comme l'a indiqué M. Bellingham, voir la récente élection du Maroc en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'Onu donner un nouvel élan à cette coopération. «Nous considérons le Maroc comme un grand allié dont nous solliciteront l'expertise et l'expérience au sujet de questions régionales complexes», a dit M. Bellingham, faisant état d'»une coopération directe avec le Maroc» dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. Les think-tank londoniens : louent la «Moroccan Success Story» Par ailleurs, les think-tank les plus prestigieux de Londres ne sont pas restés insensibles à l'expérience marocaine, la qualifiant de «success story» dans une région en proie à la dérive. Ainsi l'Institut International des Affaires Internationales (IISS), estime dans son rapport de 2011 sur les affaires mondiales, que «l'éveil arabe a renforcé la marche du Maroc vers la réforme constitutionnelle et politique», un objectif déclaré de SM le Roi Mohammed VI depuis son accession au Trône en 1999. Le think-tank a noté le caractère pacifique des manifestations qui ont eu lieu au Maroc dans le sillage du Printemps arabe, expliquant que ces manifestations ont vu la participation de jeunes et d'associations de la société civile largement engagés au sein de l'espace politique marocain marqué par son ouverture. «Les revendications ont porté sur l'initiation de réformes et d'une meilleure gouvernance sans mettre en cause le régime, une situation qui montre à l'évidence la forte légitimité de la monarchie», poursuit le Centre dont les analyses politiques, sécuritaires, militaires et stratégiques servent de référence pour les décideurs politiques et économiques ainsi que pour les diplomates. Même son de cloche chez un autre think-tank tout aussi influent, à savoir l'Institut Royal des études internationales, communément connu sous l'appellation de Chatham House, qui a estimé que les réformes initiées par le Maroc durant les dix dernières «mettent le pays à l'abri de l'instabilité qui secoue plusieurs pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord (MENA)». «Le Maroc jouit de plusieurs facteurs de stabilité, dont le rôle primordial que joue SM le Roi Mohammed VI dans la conduite du processus de réforme», a indiqué dans un entretien à la MAP, Mme Claire Spencer, directeur du programme MENA au sein de ce centre de réflexion. Contrairement aux autres pays arabes, le Maroc connait depuis plusieurs années une dynamique politique remarquable, a-t-elle dit, soulignant le climat de liberté d'expression et de presse qui marque la vie politique et sociale dans le Royaume.