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Généralisation du régime d'assistance médicale : Un élément fondamental du développement humain
Publié dans Albayane le 15 - 03 - 2012

SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, a présidé, mardi au Palais Royal à Casablanca, la cérémonie de lancement de l'opération de généralisation du régime d'assistance médicale (RAMED) qui devra bénéficier à environ 8,5 millions de personnes économiquement faibles. En procédant à la mise en œuvre effective du régime d'assistance médicale (RAMED), le Maroc franchit une étape très importante dans le domaine de la santé. En effet, on peut légitimement dire que désormais, il y a un avant février 2012 et un après février 2012 chaque que l'on voudra parler de notre système de santé. Grace à la sollicitude royale constante dont a entouré personnellement Sa Majesté le Roi Mohammed VI ce projet éminemment social depuis le lancement de l'AMO en 2005. Un projet destiné à assurer à peu près de 8,5 millions de citoyens Marocains économiquement faibles l'accès aux soins de santé. Le mercredi 13 février 2012 le régime d'assistance médical aux économiquement démunis (RAMED) est entrée dans la phase de concrétisation, désormais ce régime est généralisé. C'est une très bonne nouvelle qui vient à point nommé pour mettre un terme définitif aux nombreuses tergiversations qui ont caractérisé ce grand projet social, maintes fois annoncé, maintes fois reporté et ce depuis 2006. Aujourd'hui les choses sont claires. Enfin. Mais il faut tout de même souligner que cela n'a pas été chose facile car mettre en place un tel projet et en assurer la mise en œuvre effective a demandé des années d'un dur et minutieux labeur dont les résultats sont dus en grande partie à l'implication constante d'équipes du ministère de la Santé, mais aussi du département de l'intérieur, de l'agriculture et des finances. Aujourd'hui, il y a lieu d'être fière, d'être serein, confiant car le nouveau régime d'assistance médical (RAMED) va révolutionner le système de santé en le rendant plus équitable donc plus humain.Intervenant lors d'un point de presse organisé par le ministère de la Santé à la faculté de médecine et de pharmacie, le mercredi 13 Mars 2012, le Pr Houcine Louardi accompagné de ses proches collaborateurs, dont le secrétaire général du ministère, l'inspecteur général du ministère de la Santé, les directeurs des différentes directions, le directeur du cabinet … A tout d'abord fait une présentation de ce grand chantier que constitue le régime d'assistance médicale (RAMED) passant en revue les différentes étapes et par lesquelles il est passé avant sa mise en application officielle. Les médias présents à cette conférence de presse (presse écrite, audio-visuelle, nationale et étrangère) ont posé plusieurs questions pertinentes au ministre de la Santé et aux membres de la délégation qui l'a accompagné. Ci-dessous les moments saillants et les réponses aux questions des journalistes.
Un chantier social
Sur la généralisation du RAMED, le ministre de la Santé, a indiqué que S.M. le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour assurer la généralisation de cette expérience à toutes les régions du Royaume fin 2011. C'est une nouvelle qui nous réjouie, qui met plein de baume sur les cœurs, car l'enjeu est énorme et rare sont les pays qui ont opté pour un tel choix, à savoir permettre l'accès à tous les citoyens démunis à l'assistance médicale gratuite. Le ministre de la Santé a qualifié cette initiative de levier fondamental du développement humain, auquel S.M. le Roi attache une haute importance. Le RAMED est un chantier social, lancé en 2008, basé sur la gratuité totale ou partielle des prestations médicales dans les hôpitaux publics. L'Etat et les collectivités locales prendront en charge ces services au profit de 8,5 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté ou souffrant de précarité sociale (28% de la population).
Un programme d'envergure
Le RAMED est une réforme qui marquera l'histoire de notre système de santé, cela n'a pas été facile, bien au contraire, c'est un travail de longue haleine qui a demandé plusieurs années (12 ans). Le régime d'assistance médicale (RAMED), est un régime public, il est basé sur la solidarité nationale, c'est un droit pour les citoyens qui en sont bénéficiaires. Il concerne 8,5 millions de nos concitoyens soit 28% de la population nationale. Les bénéficiaires du RAMED vont avoir une carte au lieu du certificat d'indigence. Cette carte est unique en son genre au Maroc, elle permet l'accès aux soins tout en garantissant la dignité du citoyen. Cette carte est valable pendant 3 ans, elle est utilisée par son détenteur et l'ensemble des membres de sa famille.A partir de ce mercredi 14 Mars 2012, le RAMED entre en vigueur au niveau de toutes les régions de notre pays. Trois étapes caractérisent ce lancement.
Une mise en place progressive
La mise en place du RAMED sera progressive, elle passera par 3 phases. La 1er étape consiste en une phase de démarrage, elle va durer 3 mois qui en fait représente une expérience unique dans la concrétisation à grande échelle de ce projet pour lequel nous avons pris toutes les dispositions en vue de garantir sa pleine et totale réussite. Nous allons utiliser tous les moyens disponibles, mais on va renforcer et améliorer l'accueil par les guichets RAMED, par la présence d'assistantes sociales qui aideront les citoyens qui s'adresseront aux structures de santé. Nous allons améliorer le budget du médicament, nous sommes à 2 milliards cette année par rapport à moins d'un milliard au cours des trois dernières années, par aussi la mise en place des urgences de proximité dont le nombre s'élève à 80 unités au niveau national, par aussi l'achat des services et prestations et la contractualisation avec le secteur privé. Tous ces éléments là vont être utilisés lors de cette première phase. La 2ème étape consiste en une phase dite de renforcement qui va démarrer à partir du 3ème mois. Nous allons réhabiliter, réorganiser et rééquiper certains hôpitaux utilisés dans le RAMED et mettre en place des outils de gestion et de communication et de concertation relatif au RAMED, cette période va s'étaler jusqu'au 31 Décembre 2012. La 3ème étape est une phase de consolidation, elle démarrera à partir de janvier 2013 et qui va se confondre ave le plan d'action du ministère de la santé 2012- 2016 , qui lui va se confondre avec le programme du gouvernement , et qui va essentiellement s'intéresser à la mise en place de tout l'arsenal juridique, de l'amélioration de la gouvernance, nous allons adopter des outils nouveaux, innovants pour résoudre le problème des ressources humaines et rechercher de nouveaux moyens de financement pour assurer la pérennité au système.
Une procédure allégée
Les procédures pour obtenir la carte RAMED sont très simples. Il faut en premier lieu prendre contact avec les autorités compétentes au niveau de son lieu de résidence, l'arrondissement ou Bachaouiya la plus proche. Le citoyen trouvera sur place une commission locale chargée de superviser et de mener à bien toutes les procédures administratives. C'est cette commission qui a la compétence de décider de l'éligibilité ou non. Si un citoyen est mécontent ou conteste les décisions de cette commission, il peut avoir recours à une commission provinciale, et dans ce cas, c'est l'Agence Nationale de l'Assurance Maladie (A.N.A.M) qui se chargera de trancher au sujet de l'octroi ou non de la carte RAMED. Mais en attendant la délivrance de cette carte par les autorités compétentes, un délai qui prend 3 mois, le citoyen peut avoir accès à toutes les prestations grâce au récépissé qui lui sera remis lors du dépôt de son dossier. Ce que nous pouvons conseiller à nos concitoyens à ce stade, c'est d'anticiper, de consulter avant qu'ils ne tombent complètement malades.
Un investissement
L'enveloppe budgétaire est de 3 milliards de dirhams au titre de l'année 2012.
L'apport supporté par l'état est de 75 %
Les collectivités locales apportent 6 %
Les malades qui pourront contribuer 19 %
Il faut préciser que la contribution relative aux bénéficiaires en état de précarité, elle est calculée sue la base de 120 DH par an pour chaque personne qualifiée et que cette somme ne pourra en aucun cas dépasser 600 DH / an pour toute la famille aussi nombreuse soit cette famille. Nous avons les moyens financiers qui vont nous permettre de mener à bien les missions qui sont les nôtres. Vous savez, ce n'est pas un problème de budget, c'est beaucoup celui de l'organisation, un problème de gouvernance. D'après les études que nous avons effectuées à Tadla Azilal au bout d'une année. Nous pouvons dire qu'à partir de la date de démarrage du RAMED, c'est-à-dire ce mercredi 13 mars 2012 jusqu'au mois de mars 2013 seuls 20 à 30 % seront inscrits. Il faut savoir que ce grand projet qui vient de démarrer vise l'amélioration des conditions d'accès aux soins de santé dont les principaux bénéficiaires sont les personnes économiquement faibles et qui ne sont pas éligibles au régime de l'assurance maladie obligatoire, que le RAMED est fondé sur les principes de l'assistance sociale et de la solidarité nationale et ce conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution. Pour permettre la mise en place du RAMED dans des conditions optimum, le budget du ministère de la Santé a connu des augmentations constantes durant ces cinq dernières années, ce qui a permis de réaliser un ensemble d'actions qui ont eu un impact positif au niveau de toutes les régions du Maroc. Cela a permis aux différents établissements sanitaires de disposer de médicaments essentiels de façon régulière, plus particulièrement les médicaments destinés aux pathologies chroniques, c'est notamment le cas pour l'insuline, les médicaments du cancer, ceux destinés à la dialyse, aux maladies mentales …
Une offre de soins diversifiée
Pour ce qui est de l'offre de Santé, le ministre a indiqué que l'Etat met à la disposition des bénéficiaires 2.581 établissements de soins de santé de base, dont 2030 centres de santé et 111 hôpitaux provinciaux et préfectoraux, 12 hôpitaux régionaux et 19 Centres hospitaliers universitaires, tout en mettant l'accent sur le renforcement du dispositif de soins d'urgence à travers la création de 80 unités médicales équipées, l'organisation de caravanes médicales spécialisées au niveau des provinces et la mise en place d'une unité de consultation médicale hebdomadaire fixe pour les personnes souffrant de diabète et d'hypertension, outre l'augmentation du nombre des unités médicales mobiles (602 unités de soins médicaux et 19 unités de soins dentaires). Cette approche vise a rapprocher les prestations vers les citoyens là où ils se trouvent. Le régime prévoit également une certaine humanisation des services de santé à travers la création au niveau des hôpitaux et centres de santé d'un guichet RAMED, l'affichage de la charte de malade au niveau des hôpitaux, l'organisation de rendez-vous pour les consultations spécialisées et le renforcement des unités d'assistance sociale. Le panier des soins de santé prévu par ce Régime comporte les mêmes prestations couvertes par l'Assurance maladie obligatoire (AMO). Elles portent sur l'hospitalisation, dont l'accouchement, les consultations spécialisées externes et de médecine d'urgence, les analyses de biologie et l'imagerie médicale (sauf scannographie). Sont également couverts l'exploration fonctionnelle, les évacuations sanitaires inter-hospitalières en cas d'urgence et les actes de rééducation fonctionnelle. Répondant à la question relative à la place du secteur privé dans le régime d'assistance médicale (RAMED), le professeur Houcine Louardi, a tenu à préciser que le secteur privé a sa place, il sera appelé à jouer un rôle important grâce à la sous traitante de certaines prestations, c'est aujourd'hui le cas de la dialyse. Il y a un projet de décret qui va permettre d'ouvrir la porte aux médecins spécialistes du privé d'effectuer des consultations dans le secteur public, surtout au niveau des régions où n'existent pas certaines spécialités médicale. Les médecins du privé pourront aussi participer aux gardes. Le privé c'est aussi le partenariat avec toutes les associations qui présentent des prestations médicales aux populations des zones reculées là où il n'y a pas de structures de santé et ce grâce aux caravanes médicales.
L'hôpital hors de ses murs
Les habitants des zones difficiles d'accès ou ceux des zones enclavées pourront ainsi bénéficier des consultations spécialisées, des examens biologiques, radiologiques, ils pourront même être hospitalisés, être opérés en cas de besoin et ce grâce à des unités mobiles disposant de tous les moyens nécessaires pour accomplir dans les meilleurs conditions leurs missions. Ce sont deux véritables hôpitaux mobiles qui sont conçus pour des missions dans les régions difficiles d'accès. Ces unités mobiles sont entièrement autonomes et pourront rester sur place pendant une semaine ou un mois s'il le faut et revenir sur les lieux suivant un planning bien déterminé. Parmi les mesures prises dans le cadre du nouveau régime, on trouve également le renforcement des unités d'assistance médicale au profit des femmes enceintes et des nouveaux nés en milieu rural, l'élargissement de la liste nationale des médicaments et l'augmentation du budget alloué à l'acquisition des médicaments et du matériel médical.


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