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Les moyens préventifs existent
Cancer du col utérin
Publié dans Albayane le 05 - 12 - 2014

Au Maroc, il y a des maladies qui sont sous les feux de la rampe, occupent la une des différents journaux, alors que les différentes radios en parlent tout le temps et la TV n'est pas en reste. C'est le cas du SIDA. C'est à croire que nous sommes tous des sidéens et fatalement on passe sous silence les autres maladies qui sont plus nombreuses. C'est le cas des maladies cardiovasculaires, des insuffisances rénales, des hépatites et des cancers et plus particulièrement le cancer du col de l'utérus, dont on parle peu.
Le col de l'utérus est la partie basse de l'utérus menant au vagin. On compte environ 2 000 nouveaux cas chaque année au Maroc. Ce cancer se développe sur la muqueuse du col de l'utérus, et serait dû majoritairement au papillomavirus (HPV16 / HPV18), virus sexuellement transmissible. Il touche surtout les femmes autour de 40 ans mais de plus en plus aussi les jeunes femmes. Dépisté tôt, il se soigne très bien. Avec plus de 500.000 nouveaux cas et près de 300.000 morts chaque année dans le monde, le cancer du col de l'utérus est le deuxième type de cancer le plus fréquent chez la femme après le cancer du sein. Selon l'OMS, si aucune action préventive n'est programmée, les décès dus au cancer du col de l'utérus devraient augmenter de 25% au cours des dix prochaines années. Près de 80% des cas de cancer du col de l'utérus sont enregistrés dans les pays en développement. A l'échelle mondiale, la fréquence de ce type de cancer est estimée à 1,4 million.
Qu'en est-il au Maroc ?
Le Maroc figure parmi les pays à prévalence moyenne du cancer du col de l'utérus. Mais il faut tout de même rappeler que c'est l'un des cancers les plus fréquents dans notre pays , venant en deuxième position après celui du sein, avec un taux de fréquence équivalant à 15 % de l'ensemble des cancers traités dans le service d'oncologie Ibn Rochd.
Selon les résultats du registre du cancer au niveau de la wilaya du Grand Casablanca, on estime que l'incidence du cancer du col de l'utérus est de 11 nouveaux malades pour 100.000 femmes par année. Annuellement, ce sont près de 2.000 nouveaux cas qui sont diagnostiqués
Le grand problème concernant le cancer du col de l'utérus comme d'ailleurs les autres cancers, c'est le diagnostic tardif. A ce sujet tous les oncologues et gynécologues s'accordent à dire que 80 à 90% des cas consultent à un stade très avancé de la maladie ce qui rend très difficile le traitement du col de l'utérus.
On comprend ici tout l'intérêt d'un dépistage précoce, par le frottis, qui est en conséquence fortement recommandé, particulièrement pour la population à risque.
chaque année plus de 1.000 Marocaines trouvent la mort à cause du cancer du col de l'utérus. Cette maladie se développe à partir de lésions dites précancéreuses provoquées par certains virus. Aujourd'hui on ne devrait plus entendre parler du cancer du col de l'utérus , car les moyens préventifs pour se prémunir de cette maladie existent et ce grâce au dépistage précoce, par le frottis et parallèlement la vaccination des jeunes filles a partir de 11 ans .
Qu'est ce que le cancer du col de l'utérus ?
Le cancer du col de l'utérus est une tumeur maligne (c'est-à-dire cancéreuse) qui se développe à partir des cellules du col de l'utérus, qui constitue l'entrée de l'utérus, située dans le vagin. Le col est formé d'une charpente faite d'un tissu conjonctif ou tissu de soutien, elle-même recouverte d'un épithélium. Chacun de ces tissus peut dégénérer. Les tumeurs sarcomateuses proviennent du tissu conjonctif (moins de 1 cas pour 1 000) ; l'épithélium de la partie interne du col donne lieu à des cancers glandulaires (moins de 1 cas sur 20) ; les lésions les plus fréquentes (95 % des cas) naissent de l'épithélium situé à la partie externe du col.
Le cancer du col de l'utérus est une localisation cancéreuse fréquente chez la femme. Rare avant l'âge de 30 ans, son incidence maximale se situe entre 50 et 70 ans.
L'infection est causée par des virus sexuellement transmissibles. C'est un virus, appelé papillomavirus humain (HPV), qui est la cause de ce cancer. Il se transmet lors des relations sexuelles, avec ou sans pénétration. Le virus est très fréquent, mais sous des formes sans gravité. Il provoque alors des infections qui généralement disparaissent toutes seules. Mais dans certains cas, ce virus ne disparaît pas et au bout de plusieurs années, il transforme les cellules normales du col de l'utérus en cellules "précancéreuses" puis en cancer. On dit que c'est un virus "oncogène", qui favorise justement l'apparition d'un cancer.
Il existe au total plus de 100 types de HPV dont la plupart sont inoffensifs. Quatre d'entre eux sont à l'origine de la grande majorité des cancers du col de l'utérus dans le monde: les virus HPV 16, HPV 18, HPV 31 et HPV 45. Notons que l'infection par le HPV est plus fréquente parmi les jeunes adultes âgées entre 18 et 28 ans. Il y a lieu aussi de relever que la précocité des rapports sexuels et que le fait d'avoir des partenaires multiples est un facteur favorisant.
Au début il n'y a aucun signe. Seul le dépistage (frottis) permet de le détecter. Lorsque le cancer du col de l'utérus est plus avancé, il peut y avoir des saignements entre les règles et après des rapports sexuels ; des règles plus abondantes ou plus longues, des douleurs au moment des rapports sexuels, des pertes vaginales, des douleurs au niveau du dos et du bas-ventre. Ces signes ne sont pas spécifiques au cancer et peuvent avoir d'autres explications mais il ne faut jamais les négliger. En cas de doute, consultez votre médecin traitant ou votre gynécologue, c'est une attitude sage qui peut vous éviter bien des problèmes.
Quelles sont les personnes à risque ? Les femmes qui ont de multiples partenaires sexuels, les femmes qui ont des rapports sexuels précoces, les femmes qui fument, les femmes qui ont une grossesse précoce ou des grossesses multiples
Pour bien comprendre l'intérêt du dépistage précoce, il suffit de se référer aux actions qui sont aujourd'hui entreprises au niveau des pays développés qui ont instauré une politique de dépistage nationale s'inscrivant dans une stratégie globale imposée par les différents départements de la santé de ces pays. Cette approche permet à toutes les femmes de bénéficier de ce dépistage de manière régulière par le biais du frottis cervicovaginal qui permet de diagnostiquer la maladie avant qu'elle ne se transforme en cancer. Le dépistage précoce, par le frottis, est en conséquence fortement recommandé, particulièrement pour la population à risque, les citoyennes démunis qui n'ont pas les moyens de se permettre cet examen dans le privé sont prises en charge par les établissements du ministère de la Santé grâce au RAMED .
Prévention du cancer du col de l'utéris
La protection que peut conférer aujourd'hui aux femmes la vaccination contre le cancer du col de l'utérus est largement démontrée, mais le frein demeure le prix du vaccin qui n'est pas à la portée de toutes les bourses. Mais notre pays a su toujours prendre les bonnes décisions dès lors qu'il s'agit de la santé et du bien être de sa population. De ce fait, la vaccination des jeunes filles a partir de 11 ans est une solution qui doit être envisagée à grande échelle, qui doit profiter au plus grand nombre, en particulier les jeunes fille issues de milieux défavorisés si nous voulons réellement combattre efficacement ce cancer.
A ce sujet, nombreux sont aujourd'hui les praticiens qui plaident, aussi, pour l'introduction du vaccin contre le HPV dans le programme national élargi de vaccination. Il ne fait aucun doute que c'est là une approche qui est sensée et qui mérite réflexion. L'introduction de la vaccination dans le calendrier vaccinal national pour tenter de réduire les taux de cas de cancer du col de l'utérus enregistrés jusque-là par notre pays constitue donc une nécessité
Il faut savoir que ce vaccin est utilisé depuis plusieurs années dans plusieurs de pays et qu'il a prouvé son efficacité. La vaccination reste la seule protection pouvant immuniser la femme contre les virus à l'origine du cancer du col de l'utérus. Pour que ce vaccin soit efficace il faut vacciner les jeunes filles à l'âge de 11-14 ans. La vaccination doit avoir lieu avant les premiers rapports sexuels, c'est-à-dire avant même qu'elle ne soit en contact avec le virus.
Un rattrapage est prévu pour les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard dans l'année suivant le début de leur vie sexuelle.
Sans oublier qu'il faut faire tous les deux ou trois ans un frottis chez le gynécologue et utiliser des préservatifs.
Soulever le problème que pose aujourd'hui le cancer du col de l'utérus et les moyens susceptibles de prévenir ce type de cancer nous incite à plus d'un titre à rendre hommage au travail qui est entrepris par la fondation Lalla Selma de recherche et de lutte contre le cancer, surtout quand on voit tout le grand travail accompli par l'ALSC sous la présidence effective et constante de SAR la princesse Lalla Selma, qui a insufflé une nouvelle dynamique à la lutte contre le cancer dans notre pays depuis la création de la fondation en 2005. ce qui a permis au ministère de la santé de mener des actions concertées avec l'ALSC et de mettre en place une stratégie pour lutter contre le cancer.
Aujourd'hui, grâce a tous ces efforts , aux multiples actions entreprises par la fondation Lalla Selma a travers tout le royaume, aux nouvelles structures de dépistage, de diagnostic, de traitement du cancer, à l'accès aux médicaments du cancer, à la prise en charge globale des patients démunis, grâce aussi au RAMED , au partenariat avec le ministère de la Santé et d'autres ONG, le Maroc est cité en exemple. Il est devenu leader dans le domaine de la lutte contre le cancer à l'échelle du Continent.
On est de ce fait en droit d'espérer voir inchAllah la vaccination contre le cancer du col de l'utérus profiter aux jeunes filles issues des familles pauvres.
A retenir
La meilleure protection contre le cancer du col de l'utérus est le dépistage : il permet de détecter les cellules précancéreuses avant qu'elles ne se transforment en cancer. Le frottis consiste en un prélèvement au niveau du vagin (on frotte simplement avec un bout de coton). Le dépistage est recommandé chez toutes les femmes de 25 à 65 ans.
On fait un premier frottis et un deuxième un an après. Si tous les deux sont normaux, on en fait ensuite tous les trois ans. Le frottis peut être fait par votre médecin ou mieux votre gynécologue.


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