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Chaïbia est un hymne au Maroc moderne
Publié dans Albayane le 20 - 02 - 2015


Le programme du festival comporte une compétition pour les films de long et de court métrage, des conférences de presse, une table ronde sur le secteur cinématographique national, la présentation du bilan cinématographique au titre de l'année 2014, des débats et des activités parallèles. Il sera marqué le 23 février courant par une première au Maroc contemporain : la projection du film «Chaïbia, la paysanne des arts» du réalisateur de talent Youssef Britel , auteur de plusieurs courts métrages dont «Sellam, Centre d'accueil», «Floue» et «Courmétragique». sur cette production filmique de référence internationale, Nizar Lafraoui a écrit : « le réalisateur a osé relever un défi que peu de cinéastes en sont capables. Celui de se pencher sur un sujet tout aussi «lourd» que la restitution de la mémoire de l'icône de l'art moderne au Maroc, la regrettée Chaibia Talal. Alors que les observateurs assidus de la scène cinématographique nationale mettent le doigt sur l'insuffisance criante d'œuvres cinématographiques dédiées aux personnalités qui ont marqué la mémoire collective nationale, le film "Chaibia" vient briser le mur du silence qui entourait jusqu'ici le parcours d'une artiste dont les œuvres ont égayé les cimaises des plus prestigieuses galeries du monde. Il faut reconnaitre à Youssef Britel le mérite de mettre l'eau à la bouche d'autres réalisateurs pour qu'ils s'intéressent enfin aux parcours et vies de symboles nationaux dans divers secteurs». Et d'ajouter : «Après avoir convaincu le producteur Hicham Hajji et s'être mis d'accord avec un scénariste en France, le réalisateur s'est embarqué dans un véritable voyage de recherche, de documentation, de recueil de témoignages sur feue Chaibia. Malgré, dit-il, une vie bien pleine, des moments dramatiques et un talent qui a brisé toutes les frontières, Chaibia n'a pas eu «le privilège» de faire la Une d'un magazine féminin, en guise de reconnaissance à une femme et une artiste hors-pair. Et même ses quelques passages télévisés représentaient une «dame naïve qui ne maitrise pas les outils de la langue savante». Produit par H-Films, cet opus de 1 h 30 retrace le parcours de l'artiste-peintre Chaïbia Talal, figure de proue de l'art au Maroc et à l'étranger, décédée en 2004. Le film tourné à Casablanca, Marrakech, El Jadida, Rome et Paris, met aux prises des acteurs marocains de renom dont Younèss Mégri, Saadia Azagoun, Latefa Ahrrare, Driss Roukh, Issam Abou Ali, Mourad Zaoui, entre autres grosses pointures du septième art national. Coécrit par David Villemin et Youssef Britel lui-même, cet opus relève de la nouvelle tentation qui traverse le cinéma marocain, celle du genre des biographies filmées que les Américains ont institutionnalisé sous l'appellation «Biopic», ou Biographical Picture. Dans «Dictionary of African Biography» publié par la prestigieuse Oxford University Press( New York), l'historienne d'art de renom Osire Glasier( History Department) a écrit: «Chaïbia Tallal a été sans conteste la plus célèbre peintre du Maroc du 20 ème siècle. De plus, elle figure parmi les grands peintres du monde, au même titre que Miro, Picasso et Modigliani, pour ne citer que ceux-là. De son côté, Hot News a écrit dans un article qui s'intitule «Seule représentante féminine de l'art pictural du XXème siècle» : «Ce corps enveloppé et enveloppant, archétype même de la maternité, cette voix caverneuse et moqueuse à la fois, ce regard perçant mais bienveillant, cette chevelure noire de chef amérindien, ces caftans et ces coiffes, etc. L'ensemble faisait de Chaïbia un personnage charismatique à la limite du chamanique ( ...) Cette femme qui parle un arabe marocain paysan mais s'exprime librement. Cette analphabète dont tant de grands de ce monde ont baisé la main». Ainsi, le film de «Chaïbia, la paysanne des arts» s'annonce dans la carrière de Youssef Britel comme un grand défi. Sa sortie internationale est prévue pour l'année prochaine en France. Il représentera le Maroc au prochain Festival de Cannes. Sur ce premier long-métrage qui va drainer beaucoup de cinéphiles, Youssef Britel nous a confié : «l'idée du film a germé un jour où ma petite fille m'a montré des dessins qu'elle a réalisés. J'ai montré à ma fille quelques travaux de Chaïbia Talal. À ma grande surprise, elle m'a demandé avec beaucoup d'innocence si c'était une petite fille qui avait peint ces tableaux. Cette question m'a interpellé et m'a servi de prétexte pour parler de cette grande dame. Je voulais depuis longtemps rendre hommage à cette grande artiste-peintre reconnue mondialement grâce à ses travaux artistiques, ses contributions dans le domaine des droits de la femme, des causes humanitaires. J'ai besoin de raconter sa vie à travers un film monographique pour revenir sur les traits saillants de ce personnage emblématique qui, pourtant analphabète, constitue une école en soi. Ce film raconte, donc, l'histoire d'une femme, simple et aimante, aux origines modestes, qui est devenue une icône et un modèle de part sa force de caractère et son génie artistique». Et d'ajouter : «Chaïbia est un hymne au Maroc moderne, de son indépendance à sa reconnaissance internationale en passant par ses luttes internes. Elle nous apprend à être fiers de nous-mêmes, de nos origines, de notre histoire. Chaïbia est tout simplement une magnifique, une sublime «histoire Marocaine». C'est aussi un vibrant hommage au Maroc des années 40 et 80. C'est pour cela qu'un travail de maquillage et d'effets spéciaux a été nécessaire pour pouvoir mieux reproduire les personnages. On a effectué également un travail minutieux aussi au niveau des costumes et décors pour refléter le Maroc, les Marocains de l'époque et leur vie.

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