On ne cessera pas de mettre en exergue les ressources minières dont regorgent nombre de régions du royaume, notamment la zone sud-est et sud-ouest. L'échange autour de cette donne, de plus en plus révélatrice, ne manque guère de hisser notre pays au club des nations riches en minerais de qualité. A titre d'exemple, on citera les immenses gisements que renferment les régionsSouss Massa et Drâa Tafilalet. A cet égard, il n'est pas fortuit d'évoquer le potentiel énorme dont se dotent ces territoires précieux, en particulier, les ressources considérables qu'abritent les sols de Tinghir,entant que première réserve d'argent en Afrique du nord, puis celled'Iskaoun à Taliouine, ensuite Imaoune à Igherm, relevant de la province de Taroudant. S'agissant les mines du métal blanc, on est plutôt de mettre en relief celle de la banlieue de la province de Tiznit qui produit, chaque jour, plus de deux kilos de cette matière de choix. De même, les mines dubronze se trouvent bien en tête de la production nationale, avec plusde 40 millions de tonnes. Cependant, il y a lieu de constater que l'argent que Tiznit glorifie, chaque année, durant son traditionnel festival, est en continuelle décadence, en termes de production et de promotion, de telle manière que la contrefaçon prospère au détriment de l'orfèvre original et authentique. On met l'action sur ces richesses minièresen or, argent et bronze qui se vendent à l'étranger à des prix fortélevés, puisque le bronze, à lui seul, a été cédé à près de 9000 dollars la tonne, il y a juste quelques années, sans parler des prix d'autres minerais tels l'or, l'argent, le zinc, le plomb, le manganèse, le fer qui sillonnent les diverses communes rurales des régions en question. A ce propos, d'aucuns se demandent des vrais bénéficiaires de toutes ces ressourcesminières, tout sachant que ni les communes, ni le conseil régional neprofitent des revenus de ces productions, en contrepartie desexploitations excessives de ces précieuses richesses dans les marchésextérieurs par des lobbys monopolistes influents, à des prixexorbitants. Dans le même ordre d'idées, on déplorera également le déplacement des minerais vers d'autres destinations, touten insistant sur le fait que les sociétésexploitantes se doivent detraiter la matière extraite sur place, à travers des unités deproduction, afin qu'elles puissent recruter la main d'œuvre de larégion et, de ce fait, contribuer à la lutte contre le chômage et audéveloppement de ces patelins reculés.