A l'occasion de la 5ème session du Conseil d'association Union européenne/Algérie, tenue le 15 juin dernier au Luxembourg, l'Algérie a, une nouvelle fois, donné la preuve de son implication incontestable dans le différend régional sur le Sahara marocain, et démontré sa responsabilité directe dans la situation que connaît le processus de négociation en vue d'une solution politique et définitive. La déclaration unilatérale publiée par l'Algérie à l'issue du Conseil d'association avec l'UE, est outrageante d'hostilité au Maroc et de parti pris contre le Royaume. Interrogé à ce sujet, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'UE, M. Menouar Alem, a déclaré qu'un nouveau pas a été franchi par l'Algérie dans son hostilité au Maroc, en demandant vainement à l'UE de prendre position en faveur de l'élargissement du mandat de la Minurso, et de boycotter les accords et contrats visant l'exploitation des ressources naturels du Sahara marocain. Ce développement, estime l'ambassadeur, dément clairement le statut de "pays observateur" dont se pare l'Algérie, et atteste qu'elle est partie à part entière dans ce différend qu'elle alimente et entretient depuis des décennies. L'UMA a, également, fait les frais de cette radicalisation algérienne, indique l'ambassadeur du Maroc, puisque l'Algérie a réitéré à l'occasion de ce Conseil d'association, son discours obsolète conditionnant la relance de l'intégration maghrébine par le règlement de la question du Sahara marocain. Ce, en dépit de l'appel lancé par l'UE, dans sa déclaration, à "l'Algérie et (aux) autres membres de l'UMA à redoubler d'efforts pour dynamiser la coopération intermaghrébine". Critiquant ces positions, M. Alem a déclaré que l'Algérie n'a pas l'autorité morale pour s'ériger en donneur de leçons au Maroc, notamment en matière de droits de l'Homme, au regard de sa propre situation et aux violations récurrentes des droits de l'Homme sur son propre territoire. Il a rappelé que la situation collective, singulière et dramatique dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, qui a été à l'origine de l'appel lancé par le Secrétaire général des Nations unies, pour la première fois, dans son dernier rapport (S/2010/175), à la communauté internationale pour "réfléchir sérieusement à l'idée de procéder à un recensement des réfugiés et de mettre en oeuvre un programme d'entretiens individuels ", devrait interpeller, en premier lieu, les autorités algériennes sur leurs responsabilités imprescriptibles dans ce dossier. A cet égard, M. Alem a rappelé que l'UE n'a pas manqué de faire part officiellement à l'Algérie de sa préoccupation concernant les aspects humanitaires du différend autour du Sahara marocain, en soulignant particulièrement les conditions de vie difficiles des populations des camps de Tindouf. L'ambassadeur du Maroc a, en outre, indiqué que la partie européenne a mis à profit l'occasion du Conseil d'association pour interpeler l'Algérie sur la question des droits de l'Homme, en incitant les autorités de ce pays à activer, de manière concrète, les protections des droits de l'Homme prévues par la Constitution algérienne, notamment en ce qui concerne "l'exercice des droits et libertés fondamentaux, y compris les libertés d'expression et d'association et la liberté de religion et de conviction, et encourage l'Algérie à avancer dans la consolidation de l'Etat de droit ".