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SM le Roi reçoit à Casablanca le président du groupe chinois « BYD Auto Industry »
Publié dans Albayane le 11 - 12 - 2017

Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, samedi au Palais Royal de Casablanca, le président du groupe Chinois « BYD Auto Industry », M. Wang Chuanfu, l'un des leaders mondiaux du transport électrique. A l'issue de cette audience, SM le Roi a présidé la cérémonie de présentation du projet de réalisation au Maroc par le groupe chinois « BYD Auto Industry » d'un écosystème de transport électrique. Cette audience traduit la volonté soutenue et constante de SM le Roi de faire du Maroc un pays attractif pour les grands investisseurs mondiaux de divers horizons et de consolider le rang du Maroc sur la carte mondiale des investissements.
Elle reflète aussi la détermination du Souverain d'encourager et de diversifier les partenariats économiques et commerciaux du Royaume, tel que l'illustrent les nombreuses visites de SM le Roi dans plusieurs pays, notamment en Chine avec laquelle le Royaume entretient des relations politiques et économiques exemplaires.
A travers ce partenariat stratégique, le Royaume s'associe à un acteur pionnier dans le secteur des énergies renouvelables et de la mobilité électrique et intègre, pour la première fois en Afrique, la filière du transport électrique, dont la production sera destinée tant à l'export qu'au marché local.
Le lancement de ce projet d'envergure avec « BYD Auto Industry » conforte l'engagement du Maroc en matière de développement durable qui constitue désormais un pilier indissociable du modèle économique marocain et participe à réaliser les engagements internationaux pris par le Royaume en termes de décarbonisation des transports.
Build Your Dreams fait rêver le Maroc industriel
La nouvelle s'est propagée comme une traînée de poudre sur la presse en ligne mondiale et les réseaux sociaux : le géant automobile chinois BuildYourDreams -BYD- a signé un protocole d'accord pour l'implantation au Maroc d'une usine de voiture électrique. La cérémonie de signature s'est déroulée samedi dernier au Palais Royal de Casablanca en présence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du PDG de BYD, le milliardaire chinois Wang Chuanfu. C'est que l'annonce est de taille : un coup de maître pour le Maroc qui vient ainsi s'inscrire dans la stratégie mondiale de ce groupe coté à la bourse de Hong-Kong et dont les ambitions étaient il y a quelques années encore qualifiées de démesurées.
Si ni le montant de l'investissement, ni la date de démarrage de la production n'ont été communiqués, il n'en reste pas moins que les contours du projet de BYD au Maroc sont relativement précis : il s'agit en tout et pour tout de la construction à termes de 4 usines ; la première consacrée à l'assemblage de voiture électrique, la seconde au développement des batteries électriques, la troisième dédiée aux bus et camions électriques du constructeur et la dernière à la fabrication des trains électriques.Tous ces projets seront implantés près de Tanger, dans la future «Cité Mohammed VI Tanger Tech», la ville industrielle portée par le groupe chinois Haite et dont la création a été annoncée en grande pompe en mars. L'ensemble des sites de production devra s'étaler sur 50 hectares et permettra la création de 2.500 emplois, selon les promoteurs du projet.
Une usine en Hongrie et en France aussi
L'annonce peut paraître surprenante pour le grand public mais aussi pour les initiés du monde des affaires, étant donné la jeunesse de ce groupe chinois qui ne s'est investi dans l'automobile qu'au début des années 2000. Mais il faut dire que BYD n'en est pas à sa première implantation à l'international, comme cela a pu être reproché à Haite, l'autre géant chinois en charge du développement de la «Cité Mohammed VI Tanger Tech».
BYD a ouvert sa première usine en Europe en avril dernier, plus précisément en Hongrie.BYD avait annoncé un investissement de 20 millions d'euros, de 2016 à 2018, pour reconditionner cet ancien site de Nokia. A terme, l'usine devrait employer 300 personnes et qui assembleront 400 bus électriques par an. C'est le premier site en Europe continentale du constructeur (déjà présent en Grande-Bretagne via son partenaire Alexander Dennis.) De quoi lui permettre de répondre aux appels d'offre publics européens. C'est dans ce même sillage que BYD a annoncé en mars dernier qu'il allait investir 10 millions d'euros dans une usine d'assemblage de bus électriques et d'autocars en France (à Beauvais). Le site de 32.000 m2 devrait être opérationnel au premier semestre 2018. Il emploiera une centaine de personnes dans un premier temps, jusqu'à 300 à terme. Outre l'assemblage de bus, BYD envisage d'implanter une activité de vente et d'entretien, ainsi qu'un centre logistique pour les pièces détachées. Cet intérêt pour l'Europe vient de l'importance du marché français des autobus, mais aussi des marchés des autres pays européens, qui selon le management de BYD connaitront une croissance significative des ventes. «Les bus urbains au diesel sont une des premières sources de pollution de l'air. Ils sont heureusement les véhicules les plus simples à électrifier», confiera l'un d'entre eux.
Cette stratégie d'internationalisation a été enclenchée plus exactement en 2014, d'abord aux Etats-Unis avec son usine de Los Angeles. Car, faut-il le rappeler, dès 2008 le milliardaire américain Warren Buffet avait investi dans BYD avec une participation de près de 10% pour un montant de 230 millions de dollars; ce qui n'a pas manqué de lui faciliter la pénétration du marché US. Après les Etats-Unis, BYD a investi dans une usine au Brésil, non loin de São. Au total, BYD est présent aujourd'hui dans une cinquantaine de pays dans le monde et a réalisé plus de 11 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2016.
Des ventes en baisse
Aujourd'hui, cette implantation dans le Royaume renforce davantage les ambitions nourries par le géant chinois à l'international. Depuis plusieurs années déjà, Wang Chuanfu, fondateur et PDG de BYD, affirme vouloir est de devenir numéro 1 de l'automobile en Chine en 2015 et du monde en 2025. Il faut dire que BYD a commercialisé son premier véhicule hybride en 2008, et dévoilé un an plus tard sa première voiture entièrement électrique, la e6, bien avant que Tesla n'entame, en 2012, les ventes de son Model S.
Certes BYD est désormais présent dans des métropoles telles que Sao Paulo, Londres ou Rotterdam, qui ont déjà intégré les véhicules de BYD au sein de leur flotte, le groupe a d'ailleurs livré son 10.000ème bus l'an dernier. Toutefois ses ventes de véhicules conventionnels, qui constituent environ 80% de sa production, sont en net replis.
BYD a vendu 35 757 véhicules en octobre dernier (- 29,1 %) et 310 805 unités sur 10 mois (- 19,5 %). En revanche, il est vrai que les ventes de modèles à énergies alternatives de BYD ont augmenté de 20 % en octobre, à 12 466 unités, mais cette progression n'a pas suffi à compenser la baisse des ventes de modèles conventionnels.Du fait de cette baisse des ventes, le bénéfice net de BYD a chuté de 23,9 % sur les trois premiers trimestres, à 1,069 milliard de yuans, soit 138,2 millions d'euros! Mais cela n'a pas empêché le cours de l'action BYD, cotée à Hongkong, de s'envoler le 11 septembre dernier à l'annonce des ambitions de l'Etat chinois qui dit réfléchir à l'interdiction, à terme, des moteurs à explosion pour les automobiles.
Par ailleurs, BYD multiplie les annonces de nouveaux contrats et investissements : Inde, Corée, mais aussi plus récemment l'Egypte. En octobre dernier, le géant chinois de l'automobile a annoncé avoir signé un accord avec les autorités de la ville d'Alexandrie, en vue de construire un monorail de 128 kilomètres. A noter que le géant chinois est déjà implanté sur le marché égyptien avec ses automobiles. «BYD a commencé à produire et à vendre des véhicules en Egypte il y a des années. Environ un tiers des taxis du Caire sont fabriqués par BYD», fait remarquer Huang Zhixue, directeur général de la division des ventes automobiles au Moyen Orient et en Afrique de BYD.
Bien que les ventes de véhicules électriques et hybrides soient fortement soutenues par des subventions gouvernementales, BYD est fortement concurrencé par de grandes pointures mondiales, au premier rang desquels se trouve l'américain Tesla.BYD s'efforce donc de diversifier son offre: face à l'irruption de Tesla sur le haut de gamme, il s'est associé à l'allemand Daimler en 2010 pour proposer la Denza, avec intérieur en cuir. Outre Tesla, BYD doit faire face aussi à la concurrence tout aussi féroce des autres constructeurs chinois (BAIC, Geely,...) ou étrangers (Nissan, GM, Ford, Mercedes-Benz,...) qui alignent eux aussi leurs propres modèles électriques ou hybrides. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui BYD table davantage sur ses bus électriques pour se faire mieux connaître à travers le monde.
Qui est Wang Chuanfu, l'emblématique patron de BYD
«Né en 1966, orphelin dès ses années de lycée, Wang Chuanfu représente le modèle de succès privé que les autorités chinoises sont prêtes à encourager – dans certaines limites. Chercheur en électronique dans le secteur public, il se lance à son compte à 29 ans, créant à Shenzhen une entreprise qui va s'imposer parmi les premiers producteurs mondiaux de batteries rechargeables, avant de se diversifier dans l'automobile. Acronyme de « Build Your Dreams » (construisez vos rêves) selon son service marketing, BYD pourrait plus prosaïquement signifier « Bring Your Dollars » (amenez vos dollars) selon une boutade attribuée à M. Wang lui-même. En 2010 cependant, les grands projets d'expansion des capacités de production de BYD sont bloqués plusieurs mois, dans le cadre d'une enquête administrative. Les limites de sa liberté de manœuvre, et de croissance, lui sont clairement rappelées par Pékin». Voilà ce qu'on peut lire au sujet de ce charismatique patron dans l'ouvrage « Made by China » de Jean-François Dufour aux Editions Dunod. Dans le détail, c'est grâce à sa fratrie que ce septième enfant d'une famille paysanne très pauvre du comté de Wuwei, est là où il en est. Ce sont ses frères qui poussent le très prometteur petit aux études. Selon un biographe, ils vendent même tout ce qu'ils possèdent pour permettre à Wang d'entrer à l'université de Changsha et lui payer ses études. Dans un des nombreux portraits qui lui sont consacrés en 2009, car il est alors sacré l'homme le plus riche de Chine, il y est décrit comme taciturne, renfermé, mais aussi décidé.
Diplômé en 1987 en métallurgie et en chimie, l'ingénieur fait fi des conseils de ses professeurs qui lui recommandent fortement de se lancer dans la recherche fondamentale, et fonde son entreprise de fabrication de batteries rechargeables à l'âge de 29 ans. Wang parvient dans la foulée à convaincre l'un de ses cousins, qui spécule dans l'immobilier, du potentiel énorme du marché de la batterie, alors dominé par le Japon avec Sanyo et Sony notamment. C'est lui qui lui fournit les 200 000 euros lui permettant de démarrer BYD en 1995. Cinq ans plus tard, il égale les géants nippons et devient le plus gros fabricant mondial de batteries de téléphone.
En 2003, il prend tout le monde de court et investit dans l'automobile avec le rachat d'une usine d'Etat en faillite. En quelques années, il produit un modèle, la F3, qui se révèle plus populaire que les équivalents de ses concurrents, Volkswagen, Toyota et Nissan. BYD fabrique également une voiture hybride performante, capable de parcourir une centaine de kilomètres sur une seule charge. Mais son objectif de toujours reste la voiture 100% électrique.


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