Soldats israéliens intégrés à l'exercice African Lion : «Il y avait une forme de fierté à s'entraîner aux côtés des Marocains et des Américains dans le même camp»    Le Maroc à Nice en porte-voix de l'Afrique à la Conférence de l'ONU sur l'océan    Commerce bilatéral : les Etats-Unis enregistrent un excédent de 1,33 milliard de dollars avec le Maroc entre janvier et avril    Le Maroc demeure en marge du déploiement de Starlink malgré l'essor africain du réseau satellitaire    Chems-Eddine Hafiz, sous surveillance, inquiète les autorités françaises par ses proximités idéologiques et politiques    SM le Roi, Amir Al-Mouminine, accomplit la prière de l'Aïd Al-Adha à la mosquée Hassan II à Tétouan et reçoit les vœux en cette heureuse occasion    La police arrête à Tanger un conducteur soupçonné de mise en danger grave de la circulation    Aïd al-Adha en Indonésie : une célébration spirituelle dans le plus grand pays musulman au monde    Agriculture : Ces ravageurs qui grignotent notre souveraineté alimentaire [INTEGRAL]    Fès, un joyau intemporel célébré par le Daily Telegraph britannique    Allemagne : le Maroc bientôt classifié comme pays sûr ?    Gaza: la Défense civile fait état de 36 morts, tirs près d'un centre d'aide    Commerce: Des pourparlers sino-américains lundi à Londres    Tennis: En gagnant son 2ème Grand Chelem... Coco Gauff, la nouvelle reine de Roland-Garros !    Classement FIFA : Le Maroc au seuil du TOP 10 !    Golden Kid Awards U17 : Ilies Belmokhtar 'Meilleur U17' évoluant en France    Le dirham s'apprécie de 0,2% face à l'euro    Après Londres, Pékin ? Le Sahara marocain redessine les alliances    Ecoles en milieu rural : Des classes connectées, le pari pour transformer les conditions d'apprentissage    Les températures attendues ce dimanche 8 juin 2025    Le temps qu'il fera ce dimanche 8 juin 2025    L'Humeur : Ils voient l'égarement ou cesse la cécité    L'AS Monaco va enrôler un prodige marocain du NAC Breda    Internet : le Maroc atteint un taux de pénétration dépasse 90% (Baromètre)    Commerce: Des pourparlers sino-américains lundi à Londres    Sahara marocain : La pertinence du plan d'autonomie mise en avant à Barcelone    Panama : le Parlatino réserve un accueil spécial à une délégation de la Chambre des conseillers    Espagne : Arrestation de deux Sahraouis originaire de Tindouf pour terrorisme    Match amical : Le Maroc s'impose face à la Tunisie    Ligue des nations: choc des générations entre le Portugal de Ronaldo et l'Espagne de Yamal    La ONU prepara un plan para combatir la islamofobia    Morocco defeats Tunisia 2-0 in friendly match    L'ONU prépare un plan pour lutter contre l'islamophobie    UNOC 2025 : À Nice, le Maroc porte la voix de l'Afrique pour la protection des océans    Diaspo #392 : En Australie, Maysoun Bouga célèbre les cultures amazighe et des Premières Nations    Révolution IA : Des Vidéos hyperréalistes en Darija, bientôt la fin du cinéma à Ouarzazate ?    Les prévisions du samedi 7 juin    Dans le désert de l'oubli : le double visage de la politique algérienne en matière de migration    Paris, Montréal et New York accueillent les célébrations de la Journée de la Nation Kabyle : appel ouvert du gouvernement en exil pour raviver la mémoire et réaffirmer le choix de l'indépendance    Aïd Al Adha : Grâce Royale au profit de 1.526 personnes    France 24 dévoile les atrocités commises par le régime algérien contre des milliers de migrants expulsés vers la frontière nigérienne sans eau ni nourriture    CasaNola Jazz Festival : Le Jazz de La Nouvelle-Orléans s'invite à Casablanca    Les arts et la culture célébrés à Dakar    La chaîne italienne Canale 5 célèbre l'œuvre de Rajae Bezzaz retracée dans un documentaire marocain produit par Monafrique Prodcom    Energie : Le Maroc et la France renforcent leur partenariat à Paris    Serie A : Ismail Saibari attire l'attention de l'AC Milan    Ligue des Nations : Dembélé et Barcola forfaits contre l'Allemagne    Quand Le Figaro consacre un grand reportage à la métamorphose de la « Ville des lumières » marocaine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Touria Hadraoui libère l'oiseau qui se cache dans sa voix…
Publié dans Albayane le 28 - 01 - 2019

Il faudrait du génie pour être artiste, pour faire de la musique, pour poétiser la vie des humains dans un monde sourd et aveugle. Pourtant, on naît parfois artiste, et on le devient. Telle l'histoire impressionnante, savoureuse de Touria Hadraoui, littérairement tissée dans son récit autobiographique «en quête d'une voix» paru à la maison d'édition Virgule Editions, basée sur la ville du Détroit, Tanger. C'est plus qu'un récit, c'est une vie consacrée et dédiée à la musique, au chant, à la poésie.
Touria nous ouvre, par son écriture fluide et fine, une fenêtre sur son jardin secret où la voix, les voix transcendent le chant, font plaisir aux oreilles sensibles et irriguent les âmes assoiffées à la parole sincère, douce et à la magie du rythme. Au fil des pages, on découvert ce personnage unique, cette voix littéraire et musicale singulière. En effet, ses commencements dans le chant sont beaux. Et la quête d'une voix venait de nulle part a été entamée dans la nature, dans le chant majestueux des oiseaux, dans les tréfonds du soi-même.
«En fredonnant une chanson, j'entendis une belle voix de moi !», écrivait l'auteure. Rien ne peut remplacer ce premier amour… ce premier chant dédié par Touria à deux amants, à deux amoureux qui n'ont rien que l'amour. Petite, elle se cachait pour chanter, pour entendre sa voix sortant de ses tripes, pour libérer cette envie ardente ensommeillée au fond d'elle. «Je cachais derrière une colline ou un grand arbre et je laissais libre cours à ma voix.», p.12.
C'est peut être que dans cette solitude et cet exil extérieur qu'une lumière et une voix éblouissante surgissaient. Avec le temps, ce talent devient une voie pour explorer d'autres territoires plus cléments et lumineux.
Ipso facto, la musique dans ce récit autobiographique, il faut le rappeler, était le petit jardin secret de Touria où elle s'évade, se libère volontairement. C'est à travers cette voix qui l'habite qu'on découvert l'esprit de toute une époque où tout avait bien entendu un goût.
La musique est omniprésente dans le texte. Et la voix de l'auteure, celle de la chanteuse, se confondent avec les mots dans ce récit soigneusement guidé jusqu'au bout.
Dans chaque phrase, Touria, à travers ce «je», partage avec le lecteur ses premières découvertes musicales, ces images de belles femmes qui ont une belle allure, une grâce, un charisme et une beauté… ces femmes fascinées et habitées par la musique.
A titre d'exemple, Izza. Un des personnages qui ont marqué la mémoire de l'auteure et qui mérite à lui seul un roman. Les images lui reviennent à la mémoire. L'auteure au long du récit nous parle de toutes ces voix qui ont meublé sa vie et éclairé ses nuits, entre autres sa grand-mère, chikhât, Laila Mourad ou encore la voix inclassable de la diva, Oum Kalthoum. «J'ai toujours été bercée par les chants des femmes.je restais accrochée à leurs lèvres. Mais, j'ai commencé à apprendre avec les chansons de la radio et de la télévision», dit-elle dans la page18. Enseignante, puis journaliste, l'auteure était à la fois en quête de soi, d'un sens à son existence, mais aussi en quête d'une voix, une voie qui mènent à ses rêves, ses envies et ses aspirations.
Sa voix trouve ainsi échos dans les mots et le chant… Mais, attention, elle ne voulait que chanter et libérer cet oiseau qui se cache dans sa voix. «Un compositeur m'avait promis des compositions faites spécialement pour Oum Kalthoum ! Un musicien me proposa de l'accompagner dans un pays du golfe, pour «amasser beaucoup d'argent». Je ne voulais pas amasser de l'argent. Je voulais juste chanter», lit-on dans la page 78. Chanter… ne se limite pas ici à une simple une envie, mais la dépasse pour devenir une raison de vivre. «Ma voix était l'intuition qui me guidait. Je l'entendais dire : il ne peut y avoir de chant sans une intégrité personnelle et une dignité humaine». p.78.
Le périple dans le récit continue durant les années d'études universitaires de l'auteure à Rabat, son militantisme, ses révoltes, son premier album… et le malhoun qui est devenu par elle «tout sa vie». «Quand on chante le malhoun, on entre dans la sphère de la lumière!», p.196. Au final, que choisir alors entre l'être et le paraître? Entre les lumières factices de la scène et la voix céleste de l'âme? Il faudrait lire le récit de la première voix féminine du malhoun marocain pour en savoir plus…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.