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Sénégal: Lancement de la campagne pour les présidentielles
Publié dans Albayane le 07 - 02 - 2019

Ce dimanche 3 Février a été lancée, au Sénégal, la campagne électorale au titre du premier tour des élections présidentielles qui auront lieu le 24 Février prochain. Cette élection présidentielle qui est la onzième depuis l'indépendance du pays en avril 1960 se déroulera, pour la première fois, dans l'histoire du Sénégal, en l'absence des partis historiques que sont le Parti Socialiste qui a régné sur le pays durant quarante ans et le Parti Démocratique Sénégalais qui a été à la tête du pays pendant douze ans.
Avec la fin de la bipolarisation du fait du rejet des candidats des deux grands partis précités suite à leurs démêlés avec la justice, c'est donc une longue page de l'histoire du pays qui se referme.
Les candidatures des deux principaux opposants au chef de l'Etat sortant ; à savoir l'ancien maire de Dakar, le socialiste dissident Khalifa Sall et Karim Wade, ancien ministre et fils de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) n'ont pas été retenues car frappés par des condamnations judiciaires.
Pour pouvoir déclarer «irrecevable» la candidature du fils de l'ancien chef de l'Etat, investi par le Parti démocratique sénégalais (PDS, libéral) alors même qu'il était parvenu à recueillir le nombre de parrainages requis, le Conseil Constitutionnel a fait valoir la condamnation de ce dernier en 2015 à 6 années d'emprisonnement pour «enrichissement illicite» ainsi que son absence d'enrôlement sur le fichier électoral.
S'agissant de la candidature de Khalifa Sall, celle-ci a été jugée « irrecevable » car l'ancien maire de Dakar avait été condamné à 5 années d'emprisonnement pour «escroquerie portant sur les deniers publics». Incarcéré depuis près de deux années, ce dernier avait vu son pourvoi en cassation rejeté le 3 janvier dernier ; une raison suffisante selon le Conseil Constitutionnel pour que celui-ci « ne puisse plus se prévaloir de sa qualité d'électeur » car « lorsqu'un citoyen est condamné à une peine impliquant sa radiation des listes, il est frappé d'une incapacité électorale qui a pour effet de le priver de son droit de vote ».
Ainsi, outre Macky Sall, le président sortant qui se présente à sa propre succession, les quatre autres prétendants à la magistrature suprême du Sénégal sont Madicke Niang, Ousmane Sonko, Issa Sall et Idrissa Seck.
Proche de l'ancien président Abdulaye Wade, Madické Niang, a pris ses distances avec le Parti démocratique sénégalais quand celui-ci avait voulu, à tous prix, se faire représenter à cette élection présidentielle par Karim Wade en dépit des tracasseries judiciaires de l'intéressé. Il a alors choisi d'aller à la conquête du pouvoir au nom d'une coalition regroupant plusieurs partis.
Garde des sceaux dans plusieurs gouvernements avant d'être ministre des Affaires étrangères, Madické Niang n'est pas un novice en politique et son programme «Diam ak Kheweul» comporte les différents axes sur lesquels il entend fonder sa politique en cas de victoire.
Avocat au barreau de Dakar depuis 1982, il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont le plus important à trait à l'assassinat en mai 1993 de Babakar Seye, ancien vice-président du Conseil Constitutionnel du Sénégal.
L'autre candidat est Ousmane Sonko, 44 ans. Etoile montante de la politique sénégalaise, il est le plus jeune des candidats à l'élection présidentielle du 24 Février prochain. Président du Pastef, créé en 2014, le personnage s'est fait remarquer par ses déclarations fracassantes sur la situation économique du pays et par sa dénonciation de «l'opacité» des contrats pétroliers au Sénégal. Très adulé par les jeunes, il a publié en Septembre un ouvrage intitulé «Solutions» dans lequel il propose diverses solutions pour sortir le pays du marasme économique.
Un autre prétendant est El Hadji Issa Sall qui représente le Parti de l'Unité et du Rassemblement «PUR». Ce professeur d'informatique, directeur de l'Université du Sahel, avait été la révélation des élections législatives de Juillet 2017 en recueillant plus de 155.000 voix soit 4,7% des suffrages exprimés et en conférant, ainsi, à son parti la troisième place dans l'opposition sénégalaise. Il avait été élu Président du Conseil Régional de Fatik (Ouest) à la fin des années 1990 puis député en 2017.
Le cinquième prétendant à la magistrature suprême au Sénégal lors des prochaines élections est Idrissa Seck, appelé aussi le «routier de la présidentielle» dans la mesure où il s'était déjà présenté à deux reprises à l'élection présidentielle. Ancien directeur de campagne d'Abdoulaye Wade en 2000, il était devenu le numéro deux du Parti démocratique sénégalais avant de se lancer en 2007, une première fois, à la conquête de la présidence de la République sous sa propre bannière et de décrocher la deuxième place avec 14,86 % des voix derrière Abdoulaye Wade puis en 2012 où il se retrouvera en cinquième position avec 7,86% des suffrages exprimés.
Va-t-on assister, cette fois-ci, à la fin du bipartisme PS-PDS qui était de mise au Sénégal depuis l'indépendance du pays en 1960 ? Lequel des cinq candidats en course pour le fauteuil présidentiel aura le plus de chances d'accéder à la magistrature suprême à l'issue de ce premier tour ? Attendons pour voir…


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