Conseil de sécurité : Washington pour l'autonomie au Sahara, le Polisario menace de retrait politique    Manifestations GenZ au Maroc : 2 068 détenus et 330 mineurs devant la justice, selon l'AMDH    Le Conseil supérieur des oulémas publie sa fatwa sur la zakat    From Europe and the Gulf to Morocco : Transfers reshaping local clubs    Yassine Bounou considera a Lamine Yamal como marroquí a pesar de su elección por España    Football : 50 ONG appellent Fouzi Lekjaa à intégrer l'amazigh    Newrest prolonge son accord avec Ryanair, incluant le Maroc et six pays européens dans un réseau de vingt-quatre aéroports    À Madrid, des ingénieurs marocains et espagnols approfondissent les études du tunnel sous-marin Tarifa–Tanger    La Bourse de Casablanca ouvre en territoire négatif    Revue de presse de ce vendredi 24 octobre 2025    Téhéran étend méthodiquement son influence politique, économique et religieuse en Tunisie pour garantir un ancrage en Afrique du Nord alerte un rapport israélien    Hakim Ziyech rejoint officiellement le Wydad de Casablanca après son passage au Qatar    "Il a choisi l'Espagne, mais il reste des nôtres" : le message de Bounou à Lamine Yamal    Le FC Séville relance son intérêt pour Amir Richardson    Mondial 2030 : Rafael Louzan estime "inexplicable" que la finale n'ait pas lieu en Espagne    Quand l'opposition se réinvente sous le regard de la majorité    Sahara : le consensus autour du plan d'autonomie continue de se conforter    Maroc Telecom améliore son CA et compte plus de 81 millions de clients    Le Maroc, "pays à l'honneur" du prochain EFM de Berlin    CDM (f) U17 (f) : le Maroc joue sa survie face au Costa Rica ce soir    Mondial U17 de Handball Casablanca 2025 : les Lionceaux en lice face aux Etats-Unis ce soir    Stellantis Maroc et Al Barid Bank lancent des offres de financement pour développer la micromobilité    Le Maroc vise à éliminer le charbon de son mix-energétique d'ici 2040    Amine Tahraoui limoge la Directrice Régionale de la Santé de Rabat-Salé    Driss El Hilali elected vice president of World Taekwondo Federation in Wuxi    Jeux de la Solidarité Islamique : le Maroc hérite d'un groupe relevé en futsal    France : Le Maroc s'invite à l'Olympia pour les 50 ans de la Marche verte    Un documentaire néerlandais suit un étudiant marocain bloqué après avoir fui l'Ukraine    Services de santé : L'accès à la plateforme "MARFI9I" ouvert aux usagers du "Pass Jeunes" à partir de ce vendredi    Edito. Le défi du remplacement    Une fracture peut révéler une fragilité osseuse due à l'ostéoporose    Plus de 136.000 familles bénéficieront de l'extension des allocations familiales    L'acteur Mohamed Razin n'est plus    Cinéma : le Maroc, pays à l'honneur du European Film Market 2026 à Berlin    Royal Air Maroc déploie un vaste programme de liaisons domestiques vers les provinces du Sud    Mohammed VI exprime ses condoléances à la famille d'Abdelkader Moutaa    Météorologie : Le Maroc et la Finlande signent à Genève un mémorandum d'entente    Autorisation d'Avastin : le syndicat se mobilise pour les maladies rétiniennes    Sahara: La Belgique soutient l'Initiative marocaine d'autonomie    Droits de l'enfant : Signature à Skhirat d'une convention de partenariat entre l'ONDE et l'IBCR    Sahara: Le SG de l'ONU renouvelle son appel au dialogue    Hausse du budget santé : Les syndicats exigent des résultats concrets sur le terrain    Rubio affirme que les projets d'annexion d'Israël en Cisjordanie "menacent" la trêve à Gaza    Un rabbin orthodoxe avertit que l'élection de Mamdani pourrait mettre en danger les Juifs de New York    À Rabat et Tanger. L'Académie des Arts célèbre sa première promotion    Présidentielle en Côte d'Ivoire. L'UA et la CEDEAO à l'écoute des urnes    Etude Meta : Instagram met en danger la santé des adolescents    Taïwan : Pékin célèbre 80 ans de retour à la mère patrie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Vibrant hommage à l'expression artistique au féminin
Publié dans Albayane le 15 - 07 - 2019


PPS : Salon culturel de la Section Agdal-Riad
En partenariat avec l'association Jossour, et dans le cadre du programme «Femmes Partenaires du Progrès» (WWP) initié par la Chaire Gibran Khalil Gibran de l'Université Maryland, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) «Section Agdal-Riad» a organisé, vendredi 12 juillet, au siège national du parti à Rabat, dans le cadre de son salon culturel, un vernissage des œuvres de l'artiste peintre et architecte Loubna Hmidouch et la projection du film «Tharbat ‘N' Wadoo» (la fille du vent) de la réalisatrice Latefa Ahrrare. Ce fut un événement artistique marqué par la présence d'une pléiade de personnalités des mondes de la culture et des arts, ainsi que les amoureux du cinéma et de l'image; où la femme artiste et l'expression artistique au féminin ont été mises à l'honneur.
En effet le bal de la soirée artistique a été ouvert par le vernissage de l'exposition de l'artiste peintre Loubna Hmidouch au hall du siège. En outre, la projection du film de l'actrice Latefa Ahrrare a été suivie d'un débat fructueux animé par la présidente de l'association Jossour, Oumayma Achour. «C'est une belle initiative qui œuvre pour la promotion de la culture et de l'art afin de changer les mentalités et les stéréotypes et même les lois notamment sur certaines questions qui touchent notre société.», a-t-elle souligné lors du débat. Deux artistes femmes, deux voix artistiques, deux visions différentes, mais le message n'en est qu'un : rendre hommage à la femme, à l'humain. Des arts plastiques au cinéma, l'artiste peintre et architecte Loubna Hmidouch et Latefa ont rendu un vibrant hommage à la femme marocaine sous toutes ses facettes.
La fille du vent
«Tharbat ‘N' Wadoo»… comme un chant d'amour et d'espoir
Que vaut la vie sans les artistes, sans le chant, sans la danse et la poésie ? Absolument rien. Dans son dernier documentaire, «Tabat N'Wadou», la comédienne et artiste Latefa Ahrrare passe derrière la camera. Une nouvelle aventure qui commençait pour elle, mais qui s'est débouchée sur un beau film, sincère, humain et porteur d'un nouvel espoir… au féminin.
C'est dans la région d'Oulmès que la réalisatrice a tourné son documentaire. C'était un printemps… la terre est arrosée par les pluies diluviennes de l'hiver, les montagnes vertes et les beaux paysages et visages irriguent la soif les yeux secs des âmes assoiffées à la beauté et à la verdure.
Un coup de chance ! Latefa est tombée sur une histoire bien faite, voire poétique et profonde. C'est une histoire vraie. L'histoire de Sanae une adolescente de 12 ans qui rêve de devenir une «Maestra» d'une troupe d'Ahidous mixte.
«Tharbat ‘N' Wadoo», un beau titre, ou la fille du vent
«J'ai découvert cette fille via face book, et par la suite j'ai commencé à la suivre et la voir. J'ai cherché ses cordonnées, je les ai eues, je l'ai appelée, je suis allée chez elle à Oulmès. J'ai vécu un moment avec elle, avec sa famille et son maître. C'est comme ça que l'idée est née du film «fille du vent». C'est moi d'ailleurs qui l'a nommé «Tharbat'N'Wadoo» parce que pour moi, c'est une fille qui bouge comme le vent», nous a déclaré l'artiste.
L'actrice principale est emportée par la douce ivresse du chant, par cette brise qui souffle quand les gestes et les mouvements du corps riment parfaitement avec les rythmes d'Aloune (Bendir) et les voix féminines et masculines qui se confondent pour donner naissance à une œuvre d'art.
Par ailleurs, la force du film réside dans sa sincérité et dans son humanisme. Latefa a pu, en outre, non seulement bien filmer ce personnage à travers des plans et des scènes émouvantes, mais elle a su également mettre les mots sur les maux par le biais d'un langage cinématographique universel. La voix de la jeune est omniprésente dans le film, son écho résonne dans les montagnes habitées d'herbe et de fleurs.
Ce personnage courageux défiant les regards critiques de l'autre, des proches a choisi d'aller jusqu'au bout de ses rêves, de ses aspirations, parfois au-delà des larmes, de la douleur et de l'échec. Malgré la géographie, Sanae mène une vie paisible, simple et pleine d'amour. «Le personnage m'a donné des réponses à un tas de questions actuelles. », précise la réalisatrice lors du débat ouvert sur le film.
En outre, qui dit danse, dit mouvements et le corps qui est un instrument fondamental. «Dans la culture amazighe, il y a beaucoup de pudeur et de respect dans la question du corps.», a-t-elle fait savoir.
Le film a aussi ses lettres de noblesse notamment dans l'attachement du personnage à son art amazigh authentique et son identité plurielle et collective. La preuve ? Le film a été fait avec les deux langues amazighe et arabe qui cohabitaient harmonieusement et guident l'histoire jusqu'à la fin.
C'est une certaine langue poétique qui a été recherchée dans ce documentaire. À travers les yeux de Sanae, on y voit non seulement l'image de la jeune, mais d'une femme qui bat en brèche les stéréotypes, les clichés et le regard parfois rétrograde de toute une société.
«La société amazighe est matriarcale. Voyons par exemple cette fille rêvant d'une troupe mixte, l'homme à côté de la femme; une troupe de plusieurs personnes. C'était une manière de réaliser cette égalité à laquelle l'on aspire. Cette fille est jeune et rêve aussi de devenir la «Maestra».
Elle rêve de cette égalité sans être dans le militantisme. Elle disait dans le film : «moi quand je danse, je me sens libre… je sens que mon corps est libre comme les fleurs dans les champs, comme le vent…», ajoute Latefa.
En revanche, la réalisatrice veut que l'Amour triomphe à travers ce film. «On est peur de l'amour dans une société qui vénère de plus en plus la violence.», conclut-elle.
Le corps… une expression plurielle
Les tableaux de l'artiste peintre et architecte Loubna Hmidouch exposés jusqu'au 19 juillet courant au hall du siège du PPS, donnent à voir un univers purement féminin où le corps est présenté dans tous ses états.
En effet, le corps pour l'artiste est une expression, un langage, un outil pour révéler ses états d'âme. L'émotion est le maître mot de ses tableaux, de cette énergie et réflexion émanant des traits, des silhouettes dans ses différentes situations. Or, il y a quelque chose d'inachevé, d'inchoatif dans ses travaux où le corps, en chantier, se construit, s'évade et se révolte… en d'autres mots, un corps à venir.
Pour l'artiste, le corps n'est pas simple objet de réflexion mais aussi un sujet voire un tissu d'émotions où l'essence humaine se manifeste. «Le corps est la plus belle chose qui existe dans le monde. Avec le trait, l'artiste tisse et brode les détails de chaque tableau et chaque composante du corps peignaient sur la toile. En effet, chaque trace reflète la partie discrète du sujet incarné dans chaque tableau.
La légèreté du geste, la finesse du dessin offrent aux yeux un plaisir inouï de contempler chaque travail. Entre petits, grands et moyens formats, l'artiste est allée au-delà de la forme pour faire parler son ressenti, mais aussi ce qui demeure caché dans son imaginaire créatif et dans son âme d'artiste. Ses tableaux sont marqués par une économie de couleurs, ce choix esthétique de l'artiste ouvre des champs de méditations vastes pour le regardant de ses tableaux. Entre le noir et marron, l'artiste a su dégager les inquiétudes, les silences, les joies et les révoltes de chaque corps, des corps humains. A vrai dire, l'important, selon ses dires, c'est d'être bien dans sa peau.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.