Durant la période estivale où la canicule battait son plein, la flambée du coût de la vie se poursuivait de plus belle. Pas de répit pour les denrées alimentaires à première nécessité dont les ménages démunis, en particulier souffrent jusqu'à la moelle. Aussi, tout au long du mois aoûtien, a-t-on relevé, pas moins de quatre augmentations des prix de la pompe grimpent furtivement, alors que le baril de pétrole ne cesse de diminuer, à travers le monde. Des franges de foyers, notamment celles des régions reculées et montagneuses endurent les affres de la déshydratation, puisque les communes et les institutions concernées sont plutôt préoccupées par les préparatifs des festivals. Aujourd'hui, tout le monde est contaminé par les festivités estivales des patelins les plus amoindris, de crainte d'être la risée de ses entourages. On se précipite à organiser Son festival et à y mettre le paquet, alors que les familles des douars meurent de soif, sans la moindre goutte d'eau et le cheptel périt sous la chaleur torride et la mise à sec des abreuvoirs. Il est bien vrai que, ce petit peuple a également le droit au divertissement et à la joie devant sa musique traditionnelle préférée du plein air. Mais, il en demeure plus sensé de faire des choix prioritaires, mettre des citernes de l'eau à boire à la disposition des habitants éloignés, de fournir les produits à haute consommation et de se mettre au chevet des souffrants au quotidien. Ce que font les collectivités territoriales, pour la plupart, à travers les fêtes de l'été, en concurrence avec leurs homologues n'est, en fin de compte, que dilapidation des deniers publics car, « chanter vient après que le ventre est rassasié ! », comme dit la maxime de chez nous... Le pauvre peuple est atrocement malmené et abattu, par le traitement drastique des gouvernants, à travers l'explosion chronique de la viande rouge, la volaille, les légumes, les fruits et le poisson quant à lui n'a jamais été à la portée de la bourse des déshérités. La montée diluvienne des tarifs de carburants ne fait que s'aggraver pour atteindre des seuils ahurissants, alors que celui des pays avoisinants est raisonnable, au vu de leur niveau de vie. Et puis, de fil en aiguille, toutes ces souches défavorisées de la société affronteront le calvaire de la rentrée scolaire, avec ces dépenses si onéreuses et dévastatrices. « Un malheur ne vient jamais seul ! », a-t-on l'habitude de déplorer en des douloureuses circonstances, pour une politique de précarité et de paupérisation, menée sans aucun scrupule aux dépens d'une population démolie ! A quand l'Etat Social, le Vrai ?