Laftit/vague de froid : environ 833.000 personnes ciblées cette saison hivernale    Revue de presse de ce mardi 23 décembre 2025    Statuts des infirmiers et TS: L'exécutif adopte une série de décrets structurants    Bourse de Casablanca : ouverture en baisse    CAN 2025 : la diffusion des matchs ravive le débat sur la flambée des prix dans les cafés marocains    Casablanca en mouvement : transport renforcé et mobilisation totale pour la CAN 2025    SoftBank mise gros : un engagement historique pour soutenir la montée en puissance d'OpenAI    Taux directeur : pourquoi la baisse se fait attendre    Taxis : En plein débat sur les applications, l'Intérieur prépare une refonte du secteur    Cybercriminalité: Interpol lance un vaste coup de filet en Afrique, 574 suspects arrêtés    CAN Maroc 25 : Sénégal et Tunisie entrent en scène ce mardi    CAN 2025 / Préparation : reprise studieuse des Lions de l'Atlas avec la présence de Belammari    Santos : Neymar opéré du genou avec succès    CAN 2025 au Maroc : résultats complets et calendrier des matchs    Pays-Bas : La chaîne TV Ziggo Sport à l'heure de la CAN Maroc-2025    CAN Maroc-2025 : l'OM dévoile des maillots en hommage aux diasporas africaines    Liga /J17 : Le Barça conserve la tête, talonné par le Real    Akdital s'étend en Afrique du Nord avec le rachat de Taoufik Hospitals Group pour 90 millions de dollars    Le temps qu'il fera ce mardi 23 décembre 2025    Les températures attendues ce mardi 23 décembre 2025    Tahraoui : Baisse soutenue des taux d'incidence du cancer du col de l'utérus ces dernières années    "Rise Up Africa" : une onde musicale pour unir le continent durant la CAN 2025    Le troisième Avatar se hisse en tête du box-office nord-américain dès sa sortie    L'acteur américain James Ransone se donne la mort à 46 ans    CAN Maroc-2025 : "AFRICALLEZ", l'hymne de l'Unité    Netflix dévoile un premier aperçu de Mercenary, série dérivée d'Extraction, tournée en partie au Maroc    Le premier teaser de The Odyssey révélé, avec des scènes tournées au Maroc    BAM met en circulation un billet de 100 DH avec inscriptions en tifinagh    Plateformes de trading frauduleuses : L'AMMC appelle à la vigilance    Droit d'accès à l'information : Le CCME adhère au Portail national    Vers un partenariat économique structuré entre le Maroc et l'Azerbaïdjan    Mercosur–UE : un accord suspendu, des tensions révélées    CAN Maroc-2025 : Nous allons continuer à progresser, le Maroc est favori pour le titre (sélectionneur des Comores)    La CNDP clarifie ses prérogatives et dément toute ingérence dans la gestion du secteur de la presse    La DGSN adopte un dispositif global et intégré pour sécuriser la CAN Maroc-2025    La numérisation du patrimoine culturel marocain au coeur d'un colloque organisé par l'Université Al Akhawayn    Espagne : le PSOE de Pedro Sanchez vacille, Vox progresse, quels impacts pour le Maroc et les MRE ?    M. Baraka : Le ministère s'emploie à renforcer l'anticipation et à accélérer la réalisation des projets de protection contre les inondations    ISCAE Group achieves dual international recognition with BGA and AMBA accreditations    South Africa triumphs over Angola 2-1 in AFCON 2025 opener in Marrakech    Cold wave : Nearly 833,000 people affected by national plan    Clarification de l'Ambassade du Japon au Maroc sur les Questions Régionales et la Position du Japon    Gabon : Internet bientôt disponible à bord des trains    Donald Trump élargit l'interdiction d'entrée à quatre nouveaux pays    Forum Russie-UA : L'avenir de la MINURSO au menu des entretiens entre Lavrov et Attaf    Après le PJD, le MUR rejette l'indépendance de la Kabylie en Algérie    La première mosquée marocaine d'Amsterdam a vu le jour dans le sous-sol d'une église    2ème édition des Concerts de Poche : Les instruments à cordes à l'honneur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Anas Doukkali : «La culture doit faire l'objet d'une solidarité gouvernementale»
Publié dans Albayane le 15 - 08 - 2010

Pour Anas Doukkali, membre du bureau politique du PPS, le Marocain a l'impression que la culture est considérée comme un luxe dans notre pays. Ceci est la cause directe du budget alloué à ce secteur et qui ne dépasse pas 0,3% du budget général de l'Etat. Aussi, il est nécessaire d'avoir une politique culturelle et artistique bien claire, qui ne se limite pas à l'organisation des festivals. Enfin, Doukkali préconise de mettre en place de nouveaux schémas urbains où les espaces culturels occuperaient une place de choix.
Al Bayane : Comment peut-on prétendre développer le secteur culturel avec un budget aussi faible ?
Quoique la question culturelle ait été placée au centre des réformes engagées depuis l'avènement du premier gouvernement de l'alternance démocratique, les budgets qui sont alloués à ce secteur sont restés en deçà des ambitions affichées. Actuellement, ce budget ne dépasse guerre 0,3 % du budget général de l'Etat. On a l'impression que la culture est considérée comme un luxe dans notre pays et non une priorité. Or, la culture est un droit fondamental pour tous les Marocains et il faudrait que l'Etat lui consacre la part qui lui revient du budget général en ambitionnant de la ramener à 1%. Pour cela, la culture doit faire l'objet d'une véritable solidarité gouvernementale. Les collectivités locales sont appelées également à participer à cet effort, de par leur rôle central d'animateurs de l'action culturelle aux niveaux local et régional. D'autres pistes de financement sont aussi à explorer du côté du partenariat public-public, comme le Fonds Hassan II, à titre d'exemple, et le partenariat public-privé, sans oublier les opportunités que peut offrir la coopération internationale.
Est-ce que la manière de gérer le budget culturel, quoique minime, rend- t- elle réellement service à la culture dans notre pays ?
La culture est un secteur riche et diversifié. Il regroupe la musique, le théâtre, l'art plastique, le cinéma, les festivals, l'édition, mais aussi le patrimoine architectural historique et l'archéologie pour ne citer que ceux-là. Difficile de gérer un maigre budget et concilier entre les besoins énormes de ces différents volets de la culture. Toutefois, en absence de stratégie claire et de volonté de l'Etat de rendre prioritaire la chose culturelle, tout budget, aussi consistant soit-il, ne saurait servir réellement la culture dans notre pays.
Peut-on prétendre bien gérer la chose culturelle, juste en multipliant les festivals et les manifestations ?
Les festivals ne peuvent pas constituer le seul moteur d'activités culturelles. Il est vrai que ce sont de grands moments festifs ou les citoyens s'approprient l'espace public dans un climat de liberté et de bien-être. C'est une forme d'expression démocratique qui reste limitée dans le temps et dans l'espace. Il faut avoir une politique d'animation et d'action culturelles sur toute l'année et dans tout le territoire national. Ceci n'est pas seulement l'affaire du ministère de la culture, il s'agit d'une action participative et consensuelle à laquelle devront prendre part les élus, la société civile, le secteur privé, les médias,...
On parle beaucoup d'une politique qui s'intéresse à la promotion de la culture dans les régions du Royaume, alors qu'en réalité les villes manquent énormément d'espaces dédiés à la culture. Selon-vous, comment les responsables du secteur doivent-ils agir pour faire face au sous développement intellectuel dont souffre notre pays ?
Il s'agit là d'un problème qui peut être lié à l'aménagement de l'espace et à la mauvaise mise en œuvre des documents urbains. Des solutions peuvent toutefois exister dans le cadre de la rénovation urbaine ou à travers l'ouverture de nouvelles zones urbanisables dédiées spécialement à des activités culturelles, je pense notamment aux métiers du cinéma par exemple. Mais la culture reste l'affaire de tous, et quoi que l'on fasse, toute politique qui ne viendrait pas d'en-bas ne pourrait prétendre au succès. En plus de l'Etat, les collectivités locales à l'échelle communale et régionale devraient avoir une stratégie propre à elles en matière d'animation et de promotion culturelles, adaptée aux besoins locaux. Cela passe par un diagnostic exact de la situation culturelle et l'adoption d'une vision partagée du développement du secteur. Par ailleurs, le renforcement des capacités de gestion déconcentrée de l'état du secteur de la culture est requis.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.