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Téléchargement : Un marché de dupes ?
Publié dans Albayane le 22 - 09 - 2010

Le téléchargement de musique, de logiciels ou de vidéos suscite depuis une dizaine d'années des réactions violentes de la part des majors d'entreprises. Mais celles-ci ne vont-elles pas devenir à terme les glandes gagnantes du système ? En France, (faute d'absence de loi au Maroc, condamnant le
piratage illégal, on se tourne vers le pays le plus proche), la loi de Droits d'auteurs et Droits voisins dans la société de l'information, votée en 2006 après une longue bataille parlementaire assimile le téléchargement d'œuvres protégées à de la contrefaçon. Pour ce délit, l'internaute est passible de trois ans de prison et 300 000 euros d'amende. Je vous laisse convertir en dirhams !
La France n'est cependant pas la seule à lutter contre la piraterie sur Internet. en 2006, l'International Federation of Phonographic Industry (IFPI) a indiqué que 20 000 actions judiciaires contre des internautes étaient en cours dans 17 pays. Mais comment ne pas comparer des 20 000 procédures aux dizaines de milliards de téléchargements illégaux effectués chaque année ! Les gendarmes seront-ils un jour assez nombreux pour arrêter tous « les voleurs » ?
Les pirates du Net vont-ils ruiner les majors ?
Les chiffres sont inquiétants. En 2005, selon l'IFPI, le chiffre d'affaires mondial de la musique a reculé de 3%. Et les ventes de CD, de DVD et de cassettes on affiché un retrait de près de 7% en valeur. Mais les pirates sont-ils les seuls coupables ? On peut en douter. Certains observateurs reprochent aux majors leur inertie initiale face au téléchargement comme nouveau mode de consommation, et leur lenteur à mettre en place des plates-formes légales. Mais tout devrait s'arranger.
En 2003, le nombre de sites de téléchargement légal dans le monde s'élevait à 50 seulement pour 335 en 2005, faisant passer en quelques moi sla vente de musique en ligne de moins de 0,5 % à plus de 6% des revenus mondiaux de l'industrie du disque. Sans contexte, c'est la société américaine Apple qui remporte la palme du marché du téléchargement légal ; en trois ans, depuis le lancement de sa plate forme ITunes en 2003, la société a vendu près de 1 milliard de titres.
Un succès qu'Apple complète avec le lancement de son ipod Vidéo, lecteur vendu à 1 million d'exemplaires au cours des trois premières semaines de sa commercialisation.
Et si la pub mettait tout le monde d'accord ?
Les plus réalistes des géants des médias s'orientent aujourd'hui vers la mise à disposition gratuite de leurs catalogues de musique afin de pouvoir offrir aux internautes une alternative au piratage. Par quel miracle économique ? Comme pour les journaux gratuits ; le contenu sera financé par la publicité. Mais l'obligation d'écouter des minutes de publicité avant d'accéder à La Traviata est-elle un système viable ?
Téléchargez, c'est la pub qui paie…
Faire mieux qu'Apple. Peu d'entreprises peuvent s'en targuer mais c'est pourtant ce que revendique le site de téléchargement Beezik. Il affirme avoir permis le téléchargement de 1,4 millions de singles sur Internet le mois dernier, soit plus qu'iTunes, la plate-forme de téléchargement de la firme à la pomme qui domine le marché mondial de la distribution de musique.
La recette du phénomène est des plus simples. Lancé il y a six mois, Beezik a réussi à réconcilier deux mots fâchés sur Internet : légal et gratuit. Et l'astuce tient en trois lettres : P-U-B. Parce que la vraie gratuité n'existe pas, sur le Web comme ailleurs, Beezik s'est tourné vers les annonceurs pour financer ces millions de fichiers MP3 offerts aux internautes. Comment ça marche ?
Sur le site, le million d'internautes déjà inscrit peut choisir parmi un catalogue plus trois millions de titres à télécharger sur ordinateur, à volonté, et transférables sur baladeur MP3. Beezik a signé des accords pour donner un accès sans limite à l'intégralité des catalogues des majors Universal et EMI. “Nous proposons la plupart des grandes stars, 90% du top 40, mais pas seulement : nous avons signé avec des éditeurs indépendants comme The Orchard, Believe ou Naive “, vante Jean Canzoneri, un des fondateurs du site.
Après avoir choisi le morceau qu'ils souhaitent télécharger - du “Telephone” de Lady Gaga à celui qui pleure de Claude François - les internautes sont invités à choisir la publicité qu'ils vont regarder, pour payer leur musique avec leurs yeux... Ce vendredi pour télécharger le “Feeling this” de Blink 182, vous aviez donc le choix entre des spots d'une trentaine de secondes pour des fringues, un fast-food ou des voitures. Et si vous pensiez profiter de cette courte page de pub pour vaquer à d'autres occupations, oubliez ! Une fois terminé le spot, qui s'affiche sur tout l'écran, les internautes n'ont que quelques secondes pour valider leur téléchargement. Faute de cliquer, il faut repartir pour une nouvelle pub.
Et demain ?
Le coup de tonnerre Spiralfrog
En 2006, plusieurs majors (Universal, EMI,…) avaient signé des accords avec cette start-up qui dans le but d'offrir aux internautes la possibilité de télécharger gratuitement l'intégralité d'un vaste catalogue, avec des fichiers équipés de « mesures techniques de protection ». Les pirates étant des consommateurs comme les autres, SpiralFrog cherche à attirer un public demandeur de produits technologiques ou de vêtements de marque. Et compte sur les annonceurs ciblant le même public pour financer l'ensemble. Une révolution qui risque de mettre en danger le téléchargement et son principal représentant ITunes, la plate-forme d'Apple.
Téléchargement gagnant : Simple comme Myspace
Juillet 2006, myspace.com devient le site le plus fréquenté par les internautes américains, devant les géants Yahoo ! et Google. Sa recette ? Un mode d'emploi très simple, accessible en quelques minutes. Chaque internaute de la planète peut y créer sa page gratuitement ou un blog. Séduits par une photo ou par des affinités communes, les visiteurs peuvent se contacter et échanger des propos. Voire plus si affinités. Au premier abord, on croirait à un site de rencontres, mais ça ne l'est pas du tout. Sur MySpace on peut télécharger des vidéos ou de la musique, par exemple, présentes sur ces pages personnelles ; Le réseau est aussi devenu une extraordinaire vitrine pour chanteurs débutants. Inconnue en 2005, Lily Allen a reçu plus de 5 millions de visiteurs sur sa page après avoir mis ses chansons en ligne. La nouvelle reine de la pop anglaise a, depuis, signé un contrat fort lucratif chez EMI.
Focus
D'un seul clic, téléchargez les données
de 100 millions de profils Facebook
Sur PirateBay, le très sulfureux mais surtout très populaire site de téléchargement de torrents, le fichier est en bonne place dans le Top des torrents les plus téléchargés. Disponible depuis mercredi seulement, un torrent - lien vers un fichier partagé par plusieurs utilisateurs - permet de télécharger les données de... 100 millions d'utilisateurs de Facebook.
C'est un consultant en sécurité informatique, Ron Bowles, et non pas un hacker, qui a regroupé ces données, en utilisant un code informatique scannant les profils de Facebook sur internet. Il a ainsi recueilli toutes les données qui n'ont pas été signalées comme privées par les utilisateurs du réseau social. Dans cette profusion de données, on retrouve les URL, le nom et d'autres détails sur l'identité de chaque profile. Mais pas les adresses postales, mail ou autres numéros de téléphone.
Emule, BitTorrent, News Groups,… quels sont les risques ?
Emule
Emule est le logiciel de P2P le plus utilisé par le grand public. Véritable Jukebox numérique, il est particulièrement complet et n'a rien à envier à iTunes et autres plates-formes légales… Emule, de par sa conception, est propice à la collecte d'informations sur les pirates. Rien de plus simple que de faire une demande d'un MP3 de Céline Dion et de trouver tous ceux voulant bien partager le fichier avec vous. La connexion devant forcément s'établir entre vous et le pirate à un moment ou à un autre, il est très simple d'obtenir son IP.
BitTorrent
Utiliser BitTorrent, est-ce plus sûr ?
Il y aussi de quoi s'inquiéter pour le protocole BitTorrent. On sait en effet que BitTorrent voyant son nombre de clients augmenter est de plus en plus surveillé. On ne compte plus les menaces sur les gros trackers et la fermeture de sites. Le problème est ici presque le même que pour Emule. La confiance que vous pourrez mettre dans ce type de téléchargement dépend ici de la confiance que vous mettrez dans les petits fichiers .torrent. A partir du moment où les autorités peuvent mettre la main sur ces fichiers, ils peuvent savoir qui le télécharge et donc qui est hors-la-loi.
NewsGroups
Avant, on aurait pu dire que les NewsGroups étaient un endroit rêvé pour télécharger à l'abri des regards. Sauf que les récentes affaires de suppression de certains groupes binaires chez Free montrent que les autorités s'intéressent aussi à ce milieu jusque-là protégé. Rien n'interdit en effet aux fournisseurs d'accès de fournir la liste des IP des clients suspects aux autorités compétentes. Sauf que, dans l'état actuel de la loi, c'est toujours le partage de contenu qui est interdit. Un flou existe toujours dans le cas des NewsGroups où l'utilisateur n'envoit aucune donnée, ce type de téléchargement pouvant théoriquement entrer dans le cadre de la copie privée. Il ne s'agit pas de Peer 2 Peer, principale cible du gouvernement.


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