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La restauration froissée à Agadir : Le maillon faible du tourisme
Publié dans Albayane le 24 - 05 - 2010

Une métropole aussi grandissante comme Agadir qui s'appuie résolument sur le secteur touristique est censée s'investir en parallèle dans toutes les constituantes de l'industrie du tourisme. En effet, il semble bien que l'hôtellerie, plus particulièrement, s'accapare la part du lion en terme d'intérêt et de focalisation au niveau des capitaux, de la promotion et du marketing.
Cependant, on ne cessera jamais de le répéter, le «All Inclusive» vient gâcher cet investissement titanesque déployé tant par les institutionnels que par les professionnels, à cause de ce système ravageur détenu à distance par les Tours Opérators et assénant des coups meurtriers à la ville, aux autres composantes du département, en particulier la restauration. Cependant, il est bien vrai que ce volet gastronomique qui constitue une partie intégrante de la profession souffre énormément des répercussions fâcheuses du « Tout Compris », du fait que les touristes se trouvent enclavés dans leurs hôtels durant tout le séjour, acculant les restaurants à vocation touristique à l'oisiveté forcée. Il n'en demeure pas moins que ce métier est également très affecté par les vicissitudes spécifiques qui handicapent son évolution, comparativement aux avancées enregistrées globalement dans le secteur du tourisme. D'abord, il faut constater non sans amertume la situation anachronique dans laquelle se trouve la première association des restaurateurs dont les rênes ont échoué dans des mains d'une incompétence ahurissante. Depuis maintenant quelques années de la dernière assemblée générale, tenue dans la débandade et après une période d'inertie et de nonchalance, que cette structure associative se débat dans de faux problèmes caractérisés par les tiraillements, les démissions et les frictions attisées par ses barons, en mal de gestion, de savoir-faire et de tact fédérateur. Aucun plan de travail, ni activité ponctuelle encore moins une action délibérée visant à s'attaquer communément à telle ou telle problématique, alors que les déficits de la restauration sont énormes et nécessitent qu'on s'y attelle sérieusement, n'ont été envisagées ou planifiés. Effectivement, les déficiences et les dérapages sont saillants et déplorables aussi bien au niveau du front de mer qu'au sein des principales artères de la zone balnéaire. Certes, les autorités locales sont, pour la plupart, à l'origine de ces défaillances par leur comportement laxiste et soudoyant, à bien des égards. On notera sans aucune difficulté les abus et les dysfonctionnements perpétrés par des complices dans les locaux sensibles, notamment les cabarets, leurs lieux de prédilection. Toutefois, il faut bien reconnaître qu'à cause de la fébrilité et la dispersion du corps de la restauration que les autorités se paient le luxe de s'adonner à leurs pratiques attentatoires à la dignité et à la souveraineté de ce secteur vital. Tant de cacophonies entravent sa bonne marche, notamment cette attitude déloyale de certains cabaretiers qui continuent à porter préjudice à leurs collègues restaurateurs en s'obstinant, sans scrupule et en connivence avec leurs protecteurs, à ouvrir pendant toute la journée alors que leur produit est exclusivement toléré en milieu de la nuit. Cette conduite non équitable est aussi animée par les détenteurs de snacks qui, au lieu d'évoluer en conformité de leur registre stipulé par le cahier des charge, se permettent de placer des tables et des couverts chauds, à l'instar des restaurateurs, en s'amusant, de ce fait, à casser les prix de leurs collègues voisins. Dans le même ordre d'idées, nombre de restaurateurs ne se donnent aucune peine de relooker leurs boîtes, ne prêtent aucun intérêt à l'hygiène et ne cessent d'imiter les produits en service, à tel point que presque tous les plats sont identiques faute d'innovation et de recherche gastronomiques. D'autre part, nombreux sont les cabarets qui ne remplissent nullement les critères de cette formule, de par l'exiguïté de leurs locaux, le non respect des exigences déontologiques vis-à-vis de leurs homologues et la pratique de la débauche, du blanchiment et du proxénétisme outrancier. Le narguilé (chicha) était banni sur décision wilayie, mais continue à sévir dans plusieurs cabarets qui jouissent d'une certaine bénédiction des protecteurs. Les exemples de ce constat lamentable sont malheureusement nombreux et méritent qu'on s'y penche avec beaucoup de responsabilité et de civisme. Qui va, alors, organiser ce secteur anarchique et livré à lui-même ? Comment peut-on concevoir un véritable tourisme performant sans l'assainissement et la consolidation de l'une de ses constituantes névralgiques à savoir la restauration sous ses diverses formes ? Le comble c'est qu'une seconde association a vu le jour, propulsée dans ces milieux malsains par des mécontents, ayant été délaissés par leurs collègues de la première structure associative. Rien de plus brouillon et controversé que de multiplier des créatures creuses sans effet, ni probité morale et professionnelle. Ce à quoi s'est attelé, fort heureusement, le nouveau Wali de la région Souss Massa Drâa qui recommanda, aussitôt, de limiter cette diarrhée associative à une seule structure renfermant tous les intervenants du secteur, dans la cohésion et le respect des normes en vigueur. Ce qui fut fait pour une fusion globalisante à laquelle se consacre actuellement une commission préparatoire à l'assemblée générale qui aura lieu début juin prochain. Une bonne initiative qui incitera les acteurs de la restauration à méditer sur leur situation conflictuelle et à trouver des terrains d'entente pour une seule et unique association susceptible de redorer le blason de la profession et lui procurer la place de choix qui lui échoit dans le giron du processus touristique global. Tout d'abord, il faudrait que les autorités locales cessent de semer la zizanie dans le secteur en veillant au respect des règles en vigueur et au bon fonctionnement de la profession en toute équité et autonomie. Néanmoins, le plus gros travail d'organisation et de nettoyage devrait être assumé par les professionnels eux-mêmes à travers leur association. Ce sursaut salvateur devra être entamé justement par cette structure elle-même appelée à se dynamiser, se renforcer et rassembler toutes les compétences de la restauration autour des actions communes, concertées et solidaires. Inutile de rappeler qu'au sein de cette profession évoluent des compétences pleines de métier, de citoyenneté et d'imagination qui peuvent la développer et la tirer vers l'avant, à condition que les intrus et les opportunistes s'estompent. C'est une tâche très difficile car la pourriture, la nullité et la corruption ont beaucoup altéré ce domaine. Mais, il faut bien que les bonnes volontés de la ville assument leur responsabilité en s'organisant dans une entité fédératrice agissante. Il y va de l'intérêt du tourisme et du pays.

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