Chaque fois qu'un général du régime algérien prend la parole, il ne manque pas de répéter les slogans du « bon voisinage » et de la « non-ingérence dans les affaires des autres », dans une tentative désespérée de redorer une image diplomatique qui a perdu toute crédibilité aux niveaux régional et international. Mais la réalité sur le terrain dit tout le contraire : l'Algérie persiste dans des politiques hostiles à l'égard de son voisinage et continue d'utiliser des dossiers sensibles comme outils de chantage et de conflit, loin de toute logique de coexistence ou de respect mutuel. Comment un régime qui prétend vouloir la stabilité régionale peut-il continuer à soutenir une milice séparatiste armée comme le Polisario, qui représente une menace directe à l'intégrité territoriale du Maroc et à la sécurité de toute la région sahélienne ? Comment peut-il justifier l'hébergement des camps de Tindouf, transformés en une base arrière pour alimenter les crises et encourager la division ? Celui qui se prétend neutre n'offre pas refuge à un groupe armé, ni ne le finance, ni ne fait sa propagande. Il est également évident que l'attitude hostile du régime algérien ne se limite pas au Maroc. Son influence s'étend à d'autres régions par le biais du chaos. Au Mali, les soupçons se multiplient quant au soutien à des groupes rebelles dans le nord du pays, ce qui explique la détérioration des relations entre Alger et Bamako, qui cherche désormais de nouveaux alliés pour préserver sa souveraineté face à l'hégémonie d'un voisin contradictoire. En Libye, le soutien flagrant accordé à Abdelhamid Dbeibah ne reflète en rien une neutralité, mais révèle plutôt une volonté claire d'influencer le cours du conflit libyen au service d'intérêts étroits, bien loin de toute logique de stabilité partagée. La Tunisie, en proie à une crise économique aiguë, se retrouve à plusieurs reprises sous pression indirecte de son voisin riche en gaz naturel, l'Algérie. Le dossier énergétique y a été utilisé comme levier pour arracher des positions politiques à des moments critiques, ce qui va à l'encontre de toutes les valeurs de solidarité authentique. En Mauritanie, des voix accusent le régime algérien de compromettre la sécurité du nord du pays en activant ses relais armés dans la région, envoyant ainsi des messages de chantage plus que des signaux sincères de coopération régionale. Ce comportement hostile n'échappe plus à personne. Le monde ne croit plus aux slogans répétés que le général Chengriha s'efforce de marteler, des slogans qui ne convainquent même plus certains Algériens eux-mêmes, alors que des voix libres à l'intérieur du pays commencent à critiquer l'implication du régime dans des aventures extérieures coûteuses, menées au détriment du développement et de la dignité du peuple algérien. Ce que pratique aujourd'hui le régime algérien n'a rien à voir avec le bon voisinage. C'est un projet de déstabilisation régionale désormais démasqué, dont les contours apparaissent clairement dans toutes les directions. Avant de parler de stabilité régionale, les décideurs à Alger devraient d'abord revoir leurs politiques hasardeuses, qui ne produisent que tensions et isolement, tandis que les autres pays de la région avancent vers une véritable coopération et un partenariat constructif.