Une initiative noble que celle entreprise par la fondation Ténor pour la culture qui dispense, à des élèves démunis, des cours en différentes matières et … de musique ! Une démarche que les initiateurs et leurs partenaires dont l'INDH entreprennent dans le cadre du programme Mazaya lancé en janvier 2012. Pour le moment, les bénéficiaires sont en 3ème année qu'ils ont couronnée tout récemment par un concert marqué par la présence de Nadira El Guermai, gouverneur de l'INDH. Répartis en quatre familles de cordes, à savoir violons, altos, violoncelles et contrebasses, les musiciens en herbe ont présenté un programme varié d'une heure de musique classique travaillé en classe avec leurs professeurs d'instrument ou de pratique collective. ALM a déjà eu l'occasion de les découvrir depuis la cérémonie de la 2ème année. C'étaient déjà des artistes qui laissaient présager d'un bel avenir. Et, dès lors, leur niveau ne cesse de s'améliorer. A leur propos, Farid Bensaïd, président de la fondation initiatrice, dit : «Quand je pense aux bienfaits de la musique, les jeunes enfants du programme Mazaya, déscolarisés et issus de milieux défavorisés, en feront leur métier à coup sûr». Et c'est bien l'une des aspirations dudit projet qui fait d'une pierre trois coups en s'assignant trois objectifs. Le premier est à caractère social qui vise à faire de la musique un métier et un moyen de lutte contre la précarité. Le 2ème objectif étant éducatif puisqu'il tend à lutter contre le phénomène de l'abandon scolaire. Quant au 3ème, il est musical, étant donné qu'il est destiné à former les musiciens de demain. A ce jour, 38 enfants ont pu bénéficier de cette formation. Il leur reste encore 3 années scolaires pour terminer leur 1er cursus. Entre temps, cette première promotion s'est produite à plusieurs manifestations nationales à l'instar des concerts de la 9ème Symphonie de Beethoven donnés par l'Orchestre Philharmonique du Maroc, du gala du cercle diplomatique de Rabat et du 9ème anniversaire de l'INDH, ainsi que du concours national de musique. Comme ils sont encouragés, de temps à autre, par les responsables du programme. C'est le cas du jeune Hamza El Mouradi, 16 ans, qui s'est vu offrir par M. Bensaïd un alto pour son assiduité, ses qualités et son implication. Ceci étant, les initiateurs ne comptent pas se limiter à ce nombre d'élèves. Ils envisagent d'atteindre 100 élèves en janvier 2015. Que cette initiative soit pérenne !