Bilan d'étape de l'action gouvernementale: la majorité parlementaire salue des "succès sans précédent", l'opposition questionne sur "l'impact de développement"    Marchés publics : le nouvel Observatoire aura du pain sur la planche !    Investissements : le Maroc veut renforcer la coopération avec Mubadala    Zones d'accélération industrielle : le projet de loi tout proche d'entrer en vigueur    Akhannouch : "Le gouvernement a honoré la plupart de ses engagements avant mi-mandat"    Mezzour : "Le Maroc a adopté une stratégie de libéralisation économique proactive lui permettant d'attirer d'importants IDE"    Session ordinaire du conseil de la ville de Casablanca: Approbation de plusieurs projets sociaux et de développement    Coupe du Trône/M.A.J. 8es de finale: Les Militaires quart-finalistes    Demi-finales Europa League / Ce soir: Harit ,Ounahi et Adli postulent pour la finale    Demi-finale Ligue Europa Conférence: El Kaabi proche de la finale    Effets secondaires d'Astrazeneca : première réaction officielle du gouvernement    Médecins légistes : Une spécialité désertée en quête de scalpels [INTEGRAL]    Berkane: Plus de 2.500 bacheliers au Forum provincial d'orientation scolaire et professionnelle    BAM et Banque mondiale : un nouveau concept d'inclusion financière    Mawazine Rythmes du Monde 2024 : Un festival aux accents internationaux    SM le Roi a fait de la protection des droits de l'Homme le « ciment d'une société moderne, juste et apaisée »    Le CDH a toujours plaidé pour le renforcement du rôle des institutions nationales des droits de l'Homme    JO 2024: la flamme olympique arrive en France    Dématérialisation des marchés publics: FINEA et l'ONEE lancent une plateforme digitale    Bank of Africa et Bank of Palestine scellent un partenariat historique, premier du genre marqué au sceau de la volonté royale    Gestion de documents classifiés: Le procès de Trump reporté sine die    TikTok porte plainte contre les Etats-Unis pour contester l'interdiction du réseau social    DGAPR: 6.987 détenus ont bénéficié du programme d'éducation non formelle au titre de l'année 2022-2023    « Associer la religion au terrorisme est une grave erreur », alerte l'ONU    Sochepress fête ses 100 ans    Fact checking : Marc Attali ne remplacera pas Govrin au poste d'ambassadeur d'Israel au Maroc    Talbi El Alami s'entretient à Rabat avec le DG de l'OIT    Gaza : 41 soldats israéliens tués "par erreur" en une journée    Rétro-Verso : L'immeuble Assayag, là où le bon vieux temps est resté figé    Rabat: L'exposition « Bamako Dreams 30 » dévoile ses trésors    Bourita : SM le Roi a fait de la protection des droits de l'Homme le « ciment d'une société moderne juste et apaisée »    2 millions DH pour la démolition de l'hippodrome de Rabat    Agadir et Essaouira fêtent l'arganier    Le président Xi Jinping et le président français Emmanuel Macron tiennent une rencontre en format restreint dans les Hautes-Pyrénées.    Fondation Arab America: La Marocaine Lamiaa Daif distinguée    SIEL 2024 : Le CSPJ participe avec un programme axé sur la performance judiciaire    L'inclusion des NEET sous la loupe du CESE    Caftan Week 2024 : Mercedes-Benz, ambassadeur de l'élégance et de l'innovation à Marrakech    Meknès: les productions de la SNRT primées au treizième festival de la fiction TV    Fraude fiscale : Le parquet espagnol abandonne les poursuites contre Shakira    Coupe de la CAF : Le Zamalek conteste la désignation d'arbitres tunisiens face à la RSB    Inzegane : Le substitut du procureur écroué pour corruption et abus de pouvoir    SIEL 2024: Le SGG axe sa participation sur les questions juridiques d'actualité    Effets secondaires et considérations commerciales : AstraZeneca retire son vaccin Covid-19 du marché    Célébration : SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan fête ses 21 ans    Russie : Yahia Attiat-Allah relégué en D2 avec le FK Sotchi    Séisme Al Haouz : les dommages estimés à 3 MMDH    On connait les lauréats du 2è Prix "Al Qods Acharif" d'excellence journalistique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'œil de la splendeur ou la mystique de la peinture
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 02 - 2015

Plus de quarante années de travail d'Abdelhay Mellakh sont réunies dans son magnifique beau livre, intitulé «L'œil de la splendeur». Il faut dire d'emblée que rarement travail plastique aura aussi profondément posé la question de la beauté des œuvres et l'apport d'un artiste. Figure atypique de l'abstraction marocaine, Abdelhay Mellakh peint depuis plusieurs décennies. Jamais son travail n'a été catalogué dans un style ou étiqueté comme approche de tel courant ou autre dogme pictural à la mode. Après les tournoiements de couleur de la période de ses débuts, la palette du peintre s'assombrit très vite.
On s'achemine vers plus d'introspection, plus de repli dans un besoin viscéral de faire dire à la couleur ce qui gît au fond, ce que même le peintre n'arrive pas à définir ni en tant qu'émotion ni en tant que sensation. Des couleurs de plus en plus denses, de plus en plus graves, prennent le dessus dans une peinture où le regard peut très vite s'abîmer dans des sphères psychologiques et mystiques à la fois bouleversantes et inquiétantes. Les œuvres d'Abdelhay Mellakh, au fil des années et des périodes, deviennent plus déroutantes que jamais mettant le signe en avant, chargeant le support d'accidents chromatiques qui en disent long sur le cheminement intérieur du peintre. Mais, dans ce mouvement constant vers plus profond, les toiles sont toujours restées nimbées de lumière. Tout est baigné dans un rayonnement si particulier. Une luminosité née de l'addition infinie de fines couches de peinture presque transparente qui ont fini par donner à certains travaux de Mellakh des tonalités presque opaques, mais toujours aussi ouvertes sur des dimensions de clarté à peine suggérée. C'est simple, quand on suit les différents parcours et évolutions de la peinture d'Abdelhay Mellakh, on se rend compte, passant d'un univers à un autre, que nous sommes devant une peinture mystérieuse et éblouissante, donnée par un artiste en lutte pour et contre sa propre reconnaissance. Reconnaissance de soi, par soi, non celle des autres.
Encore moins celle de la corporation, tant Abdelhay Mellakh a cheminé, en solitaire, malgré de fortes accointances avec toutes les grandes figures des arts plastiques marocains, mais sans jamais céder de lui-même ni travestir ses visions propres de l'exercice de l'art. Un jour, dans une conversation, il avait lancé cette belle phrase de Mark Rothko : «Quand une foule regarde un tableau, cela évoque pour moi un blasphème.» Ceci pour dire que la quête de la reconnaissance est toujours tributaire du regard que l'artiste porte sur son propre travail. Car c'est là que le jugement est sans compromis, sans fards, encore moins des biaisements avec soi. Bref, Abdelhay Mellakh a toujours compris que la lumière tout comme la couleur ne jouent que le rôle d'intermédiaire. Ce sont les dimensions auxquelles elles sont associées qui donnent toute l'intensité au tableau. Créer de la signifiance ne découle pas du simple ajustement d'un ensemble de couleurs et de leurs nuances avec un certain jeu sur la lumière et l'obscurité, qui n'est qu'une variation de la clarté. Il y a toute la dimension de volupté, de plaisir, de sensualité et de beauté qui confère au tableau cette profondeur que doivent véhiculer et le procédé chromatique et la forme. Ceci Abdelhay Mellakh l'a bien saisi. Et très tôt. Ce qui a toujours conféré aux travaux du peintre une signification autonome, en adéquation avec l'artiste lui-même et ses préoccupations.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.