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Pétrole : Les sens d'une stratégie
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 05 - 2004

Lors d'une séance de travail, mardi 4 mai au cabinet Royal à Rabat, S.M le Roi Mohammed VI a procédé à l'examen de la stratégie pétrolière nationale en présence de hauts responsables dont le Premier ministre, Driss Jettou, et le ministre de tutelle, Mohamed Boutaleb. Cette nouvelle stratégie s'articule autour de trois recommandations essentielles : diversification des points d'entrée des produits pétroliers, respect des normes de sécurité et de qualité et réalisation de nouvelles raffineries. La libéralisation a repris le dessus sur le monopole.
Le Maroc a entamé une véritable libéralisation du secteur pétrolier. Les spécialistes considèrent la séance de travail consacrée à la stratégie pétrolière et tenue par SM le Roi Mohammed VI, mardi dernier à Rabat, comme un tournant décisif. Et pour cause, les sociétés de distribution des produits pétroliers vont désormais pouvoir importer librement les produits pétroliers à hauteur du déficit de la raffinerie Samir. Les quantités exactes à importer seront fixées par le comité national des approvisionnements.
Ont assisté à cette séance de travail, Driss Jettou, Premier ministre, Abdelaziz Meziane Belfkih, Conseiller de SM le Roi, Al Mostafa Sahel, ministre de l'Intérieur, Mohamed El Yazghi, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement, Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, Mohamed Boutaleb, ministre de l'Energie et des Mines, Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l'Intérieur et Amina Benkhadra, directeur général de l'Office national des hydrocarbures et des Mines (ONHYM).
A noter qu'avant cette séance de travail, le secteur sombrait dans un flou quasi-total. Selon un spécialiste, trois possibilités étaient à la portée du gouvernement. Premièrement, maintenir le statu quo et partant éviter de rétablir les droits de douane. Deuxièmement, fixer un quota d'importation, de l'ordre de 20% à 25%, au profit des compagnies de distribution. Et enfin, importer uniquement le déficit de la Samir.
Aujourd'hui, le choix a été fait sur une quatrième option, qui semble synthétiser les deux dernières. En effet, le déficit de la Samir ne dépasse guère les 15% à 20% de la consommation nationale de pétrole qui est de l'ordre de 6 millions de tonnes par an.
La bras de fer juridico-politique entre la Samir et les compagnies de pétrole a commencé à la suite de l'incendie de la raffinerie de la Samir à Mohammédia en novembre 2002 et septembre 2003. SM Mohammed VI avait immédiatement donné ses instructions pour que la sécurité de l'approvisionnement en pétrole soit considérée comme une priorité.
Le gouvernement a donc décidé de supprimer les droits de douane à l'importation du pétrole. Au grand dam des compagnies de distributions, comme Shell, Total, Afriquia ou Mobil. Ces sociétés n'étaient plus obligées de s'approvisionner chez la Samir, mais directement sur les marchés internationaux. Ce système a fonctionné pendant plusieurs mois d'une manière satisfaissante. En fait, la Samir a déploré le fait que son monopole soit brisé, du jour au lendemain. Mais sa position était difficilement défendable. Les investissements qu'elle avait promis de réaliser n'ont jamais vu le jour. Ce qui explique les incendies à répétition que sa raffinerie a connus.
Autres mécontents: les compagnies de distributions. Ces dernières ont demandé à l'Etat de prévoir, dans la structure du prix, un coefficient, une sorte de marge, qui servirait à assurer une sécurité de l'approvisionnement par le stockage. En termes clairs, les compagnies de distributions voulaient profiter d'une subvention étatique qui servira à construire des réservoirs de stockage de produit pétroliers raffinés. La réponse de l'Etat a été catégorique: un niet sans appel. Toutefois, le gouvernement est resté sensible aux doléances des compagnies de distribution quant au risque d'un rétablissement des droits de douane et au manque de visibilité qui en découle.
A noter, aussi, que la Samir jouira d'un monopole de fait. En effet, les capacités d'importation des ports marocains sont limitées. Les ports de Jorf Lasfar, d'Agadir et à moindre mesure celui de Nador sont incapables de concurrencer le potentiel de la Samir. Le port de Jorf Lasfar ne peut accueillir un bateau dont la capacité dépasse les 30.000 tonnes. A Agadir, ce plafond est de l'ordre de 10.000 tonnes.
Certes, il est théoriquement possible de construire de nouvelles unités de raffinage. Mais dans un pays comme le Maroc, cette entreprise serait déficitaire, compte tenu du volume de la consommation nationale: 6 millions de tonnes. En tout cas, Boutaleb estime que toutes les études montrent que le site idéal pour l'installation d'une nouvelle raffinerie se situe à Jorf Lasfar. En somme, lors de la séance de travail du mardi dernier, il a été décidé de renforcer les capacités de réception dans les différents ports du pays.
Par ailleurs, SM le Roi s'est enquis de la situation de l'exploration pétrolière, qui connaît une dynamique particulière suite à la mise en place d'une stratégie rénovée. En effet, aujourd'hui, plus de 17 compagnies pétrolières internationales interviennent dans différentes zones du Royaume.


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