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Le mur : La frontière de 1967
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 07 - 2004

Le général Amos Malka (originaire du Maroc), ancien chef d'Aman (Services de renseignements de Tsahal), a confirmé dans un journal du 30 juin 2004, sa déclaration concernant le comportement de son ancien subordonné, le général Amos Guilad. Rappelons que celui-ci occupe, aujourd'hui - encore -, un poste important au ministère israélien de la Défense.
Le général Amos Malka, convient qu'il n'y a pas de falsification, mais une réécriture de l'histoire loin de la réalité. L'analyse des services d'Aman n'a jamais conclu que le président Arafat ne cherchait pas de solution politique, et, encore moins, à éterniser le conflit « pour la destruction, par étapes, d'Israël ». La nouvelle thèse du général Guilad ne correspond à aucun des documents analysés par l'Aman, qu'il avait pourtant écrits ou corrigés lui-même. « Il reste à expliquer, comment la main de Guilad pouvait écrire une chose et sa voix, à présent, dire autre chose », écrit le général Malka.
Toutes les analyses d'Aman, concluaient : « Arafat était intéressé à trouver la voie politique pour arriver à la solution définitive de deux Etats. Ses exigences pour signer un accord, fin 2000, étaient de faire pression sur Israël en vue d'obtenir la solution d'un Etat sur 100% du territoire, avec un échange mineur (2 à 3% maximum) ; Al Qods pour capitale avec l'Esplanade des Mosquées ; une dureté du ton dans les déclarations sur le droit des réfugiés, mais une souplesse dans leur application ; des dispositions sur la sécurité mais sans concessions territoriales ».
Ces analyses ont été présentées, ajoute le général Malka, dans des dizaines de rencontres et dans des centaines de documents transmis aux politiciens.
Aman a toujours estimé, ainsi, qu'Arafat restait disposé à mener le processus politique à son terme, même après l'Intifada». D'ailleurs, le général Guilad – devenu membre du Likoud -, avait dit, alors, à un Congrès du parti, en décembre 2000 : « Arafat concentre son effort vers une solution politique et ne sanctifie pas la violence pour la violence ». Dès le début de 1999, affirme encore le général Malka : « Il n'y avait pas de preuve permettant de dire, qu'il avait, sans équivoque, allumé le feu ». C'est seulement une fois le feu pris qu'il a été transformé en outil stratégique de l'Intifada.
En réalité, depuis février 2000, le président Arafat ne peut plus éteindre le feu, face à Sharon qui ne présente pas un plan global, un « paquet », à l'exemple d'Ehoud Barak. Ni face au président Bush qui refuse de soutenir ceux qu'il appelle « les partisans du terrorisme ». Sans aucun document le confirmant, il n'est, donc, pas légitime de présenter l'exemple du général la «théorie de la conjuration» comme une analyse scientifique fondée.
L'éloignement du pouvoir du président Arafat est également contesté par le général Malka. Car, affirme-t-il, la nouvelle génération des Palestiniens ne sera pas plus souple, ayant besoin de temps pour asseoir son autorité, neutraliser son opposition et se sentir sûre d'elle-même pour arriver à un compromis historique. En effet, y compris avec le président Arafat, seuls « des pas parallèles effectués par chacune des parties », - malgré le fanatisme religieux des deux côtés -, contribueraient à un règlement définitif du conflit basé, tout d'abord, sur le problème des territoires. Sur ce problème, un arrêt de la Cour suprême israélienne a rejeté le tracé de 30 sur 40 kms au Nord-Est de Jérusalem : « Pour atteinte aux droits élémentaires des Palestiniens contrairement au droit international ». La presse israélienne précise que le mur porte préjudice à la vie de 35.000 habitants palestiniens de la Vieille Ville de Jérusalem.
La Cour suprême a été saisie contre la construction d'une barrière de sécurité, par d'anciens généraux de Tsahal, - membre du mouvement «Pour la Paix et la Sécurité»-, mettant en cause, « la recherche d'une sécurité qui ne peut justifier une atteinte aux droits légitimes». D'autant qu'elle ne peut, précise l'arrêt de la Cour, « légitimer, en aucun cas, une annexion de territoires ».
Le quotidien israélien Yediot Aharonot va encore plus loin et précise : « L'arrêt a mis trois conditions à la légalité, éventuelle, d'une barrière : elle ne doit pas obéir à des clauses politiques d'annexions; elle ne peut constituer une frontière politique ; elle ne peut porter atteinte aux droits des Palestiniens».
D'ailleurs, si la Cour suprême a toléré le mur sur 10 kms, c'est parce qu'il « ne s'éloigne pas de la ligne verte ».
Donc, la ligne verte, seule, peut constituer un « mur » de frontière. La population palestinienne de Jérusalem-Est étant passée de 65.000 habitants, en 1967, à 230.000 habitants, aujourd'hui, «on se doit, a écrit un éditorial du quotidien Haaretz, d'éviter de porter atteinte à la situation de cette population importante, déjà concentrée dans les faubourgs de la Ville Sainte ».
Malgré des réactions de l'extrême droite prétendant remettre en cause, par un projet de la loi parlementaire, l'arrêt d'une Cour suprême qui dispose du pouvoir judiciaire comme dans toute véritable démocratie, le gouvernement d'Ariel Sharon a confirmé le respect de la décision de cette Cour.
Par conséquent, s'il veut poursuivre la construction d'une barrière de sécurité, Ariel Sharon devra respecter la ligne des frontières de 1967, à savoir, « la ligne verte », seule acceptée par l'Autorité palestinienne. La Cour internationale de justice de la Haye rendra, donc, plus facilement son verdict à la fin de cette semaine.
La solution énoncée plus haut en trois points, semble, donc, remise à l'ordre du jour. Une décision fondamentale de la Cour suprême israélienne, dans sa maîtrise de la morale et de l'éthique générale, s'est prononcée en faveur de la situation des Palestiniens, mais aussi de la légalité de leurs exigences territoriales…


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