Le Maroc et la Belgique ont réaffirmé, jeudi à Bruxelles, leur volonté commune d'approfondir un partenariat stratégique et structurant, fondé sur la confiance, le respect mutuel et la convergence de vues sur les grands enjeux régionaux et internationaux    Selon Afrobarometer, 63 % des Marocains favorables à la libre circulation africaine mais 44 % rêvent de scruter les cieux européens    À Rabat, la DGSN déploie une maîtrise opérationnelle exemplaire lors du retour triomphal des U20    Zakat : le Roi donne son approbation à la publication de la fatwa du Conseil supérieur des oulémas    Revue de presse de ce jeudi 23 octobre 2025    PLF 2026 : viande, bois, médicaments… les nouvelles règles fiscales prévues    Le Maroc conditionne la fin du charbon avant 2040 à un appui international indéfectible    3e édition des Moroccan Social Innovation Awards : huit initiatives marocaines récompensées    Casablanca, carrefour du numérique et de l'innovation avec la 5e édition d'EMECEXPO    Nouveau Citroën C3 Aircross : le SUV compact multi-énergies qui redéfinit confort et polyvalence    La Bourse de Casablanca démarre en baisse    Rubio affirme que les projets d'annexion d'Israël en Cisjordanie "menacent" la trêve à Gaza    CAN : le stade de Tanger adopte la reconnaissance faciale    LOCS : Bruno Genesio salue la progression fulgurante de Hamza Igamane    Fouzi Lekjaa : "Le Maroc a démystifié l'histoire du football mondial"    Mohamed Ouahbi : "L'accueil royal restera gravé dans la mémoire de nos champions"    Enseignement : 92% des enseignants satisfaits malgré une charge administrative étouffante    Hausse du budget santé : Les syndicats exigent des résultats concrets sur le terrain    Le Maroc à l'honneur du Marché européen du film à Berlin qui se tiendra du 12 au 18 février 2026    La Fondation Jardin Majorelle accueille Salima Naji pour « Amazighes »    « Intra Muros » d'Alexis Michalik : ultime représentation au Maroc le 20 novembre    15e édition du Concours International de Piano SAR la Princesse Lalla Meryem    Prévention de la corruption : Le groupe BCP bétonne son dispositif    Taxes parafiscales : Les principaux établissements et entreprises publics bénéficiaires    Sahara : Guterres insiste sur l'urgence de saisir le momentum international pour une solution définitive    Un rabbin orthodoxe avertit que l'élection de Mamdani pourrait mettre en danger les Juifs de New York    SM le Roi félicite Sanae Takaichi à l'occasion de son élection Première ministre du Japon    À Rabat et Tanger. L'Académie des Arts célèbre sa première promotion    Sahara : À l'approche de l'échéance d'octobre, Bourita en visite à Paris    Mohamed Ouahbi: La cérémonie présidée, sur Hautes Instructions de SM le Roi, par SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, une source de grande fierté pour l'équipe nationale U20    Rabat en fête pour ses Lionceaux : une journée de joie et de fierté nationale    Le conseil communal de Casablanca adopte à la majorité le budget 2026, la troisième tranche du prêt additionnel de la Banque mondiale approuvée    « L'IA peut transformer chaque donnée en vie sauvée »    Présidentielle en Côte d'Ivoire. L'UA et la CEDEAO à l'écoute des urnes    Exposition : « Yallah' Afrika » célèbre la CAN 2025    La Nuit de l'Horreur : une expérience cinématographique immersive et terrifiante    CV c'est vous ! Ep – 84. Taha Aziz, un passionné du cinéma qui trace son chemin à l'international    Casablanca : la police interpelle douze individus pour violences urbaines et dégradations de biens    Migración: La directora general de la OIM visita Marruecos    CAF Awards 2025 : U20s, local stars, and national team, Morocco shines across all levels    Mariage de mineurs au Maroc en 2024 : 92 % sont non scolarisées, et 78 % en zones rurales    El Rey ordena una recepción grandiosa para los campeones del mundo Sub-20    Etude Meta : Instagram met en danger la santé des adolescents    Cambriolage au Louvre: le préjudice évalué à 88 millions d'euros    Taïwan : Pékin célèbre 80 ans de retour à la mère patrie    Casablanca : Deux morts et deux blessés dans l'effondrement d'une maison menaçant ruine    Equipe Nationale U20 championne du monde : SM le Roi recevra les membres de l'équipe nationale U20 ce mercredi    Le Roi ordonne un accueil grandiose pour les champions du monde U20    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Syrie-Israël : Le temps des négociations
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 06 - 2007

L'éventuelle ouverture de pourparlers entre Ehud Olmert et Bachar al Assad, sur fond de menace nucléaire iranienne, suscite bien des interrogations.
Les sceptiques ou les pessimistes objecteront qu'il s'agit du plus long feuilleton à suspense des deux dernières décennies : la tenue de pourparlers de paix entre la Syrie et Israël. Yitzhak Rabin et Ehud Barak l'ont tenté et ont échoué, notamment en raison de l'intransigeance du Premier ministre Barak, cramponné à la non restitution de quelques centaines de mètres de rivages, le long du lac de Tibériade. L'actuel Premier ministre israélien, Ehud Olmert, on s'en rappelle, a longtemps fait mine de ne rien dire, rien voir ou rien entendre des négociations informelles poursuivies de 2004 à 2007 par un ancien directeur général du ministère des affaires étrangères, le Dr Alon Liel, et par un émissaire syrien, Ibrahim Suleiman, récemment invité à s'exprimer devant les membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement israélien (Knesset).
Depuis plusieurs mois, Ehud Olmert ne cesse de menacer d'une riposte foudroyante son voisin syrien, accusé, à intervalles réguliers, de masser des troupes et des blindés à sa frontière avec Israël. Olmert a multiplié ses menaces en dépit des appels à la négociation lancée tant par Bachar al Assad que par son ministre des Affaires étrangères, Walid Moallem.
L'on sait maintenant que ces attitudes étaient en fait de discrets signes adressés par Olmert aux dirigeants syriens. Ceux-ci ont compris l'essentiel du message, à savoir la menace d'un embrasement généralisé de la région, avec l'aide du Hezbollah, et la nécessité d'une paix des braves au plus haut de la crise.
C'est, en tous les cas, le conseil donné par des généraux de l'état-major israélien à leur Premier ministre ainsi que par le chef du Shin Beth (Sécurité intérieure), Yuval Diskin, et par le chef des renseignements militaires, le général Amos Yadlin, moins réservés que le directeur du Mossad, Méir Dagan, hostile à tout geste envers Damas.
Bénéficiant de confidences venant de «sources très bien informées», Nahum Barnea, l'éditorialiste du quotidien populaire Yediot Aharonot, et plusieurs de ses collègues ont expliqué à leurs lecteurs que le gouvernement et Tsahal, l'armée, craignaient une reprise des tirs de missiles du Hezbollah sur la Galilée, voire le centre du pays, ainsi qu'une confrontation avec la Syrie. Certes, la Finul renforcée et l'armée libanaise ont, selon eux, réussi à considérablement gêner les mouvements du Hezbollah au sud Liban, mais ne sont pas parvenues à éradiquer l'ensemble de ses éléments implantés dans les villages bordant la frontière israélienne.
La semaine dernière, le quotidien Haaretz annonçait que Ehud Olmert envisageait de reprendre le dialogue avec Damas, via une tierce partie, sans doute un pays européen. Mieux, Washington affirmait ne plus être radicalement hostile à ces contacts tout en y posant certaines conditions, notamment l'interdiction aux deux parties d'évoquer la situation au Liban.
Pour Ehud Olmert, l'objectif doit s'accompagner de «concessions douloureuses», à savoir, dans ce cas, la restitution du plateau du Golan. Un accord avec la Syrie permettrait de la détacher de Téhéran, voire d'obtenir le départ de Damas de Khaled Mechaal, le chef de la branche extérieure du Hamas, ainsi qu'une diminution de l'aide militaire syrienne au Hezbollah libanais.
Pour Bachar al-Assad, un geste de bonne volonté envers Israël pourrait rétablir sa situation sur la scène internationale, compromise encore plus par la création, sous couvert du Conseil de sécurité de l'ONU, d'un tribunal chargé de juger les assassins présumés de Rafic Hariri qui auraient agi avec l'aide des services secrets syriens. C'est aussi pour le raïs syrien un moyen de faire pression indirectement sur Téhéran dont il apprécie peu la récente volte-face spectaculaire et le rapprochement avec l'Égypte, un rapprochement qui permet au Caire de prétendre prendre la tête du camp sunnite, occupée aujourd'hui par l'Arabie saoudite.
Reste qu'entre la volonté de négocier et la conclusion d'un accord, il y a une différence de taille. La Syrie pourra-t-elle obtenir d'Ehud Olmert ce que ne lui a pas concédé Ehud Barak ?
De surcroît, toute initiative est pour l'instant suspendue au discours que George W.Bush doit prononcer le 24 juin, cinquième anniversaire de son allocution prônant la création d'un Etat palestinien comme solution au conflit israélo-palestinien. Mais, pour George W.Bush, la Syrie appartient encore à «l'axe du Mal», même si les émissaires américains ont entamé, sans succès, des discussions avec des diplomates iraniens et syriens.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.