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La colère peut être mauvaise conseillère
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 08 - 2002

Dans une réponse à un article paru dans l'Opinion, signé Aissa Benchekroun, Robert Assaraf, vice président de la revue Mariane, dit tout son étonnement quant à la violence des propos utilisés par M. Benchekroun à son égard…
Aïssa Benchekroun a développé, avec violence, des attaques personnelles contre mon livre et son auteur. Il m'a tout d'abord choqué. Mais, ensuite, j'ai été plutôt flatté: Aïssa Benchekroun s'intéresse, en effet, plus aux «sujets» qu'au texte du livre. Le premier sujet est l'auteur, qui je le prétends, s'est attaché à la réalité des événements et des faits, dans le cadre d'une «histoire immédiate». Quant au sujet du livre, il concerne, exclusivement-le déroulement des événements d'une période très récente. Celle d'un conflit qui nous habite, qui nous passionne, qui émeut tous les Juifs, tous les Arabes, tous les Musulmans : attachés-les uns aux Israéliens, préoccupés les autres pour les Palestiniens.
Le ton aurait pu me choquer, si cette critique ne portait que sur le livre. Mais elle représente une véritable résolution de tout condamner, sans appel, le livre et son auteur, devenus tous deux responsables des événements et des faits qu'ils rapportent. Il s'agit, pourtant, d'un ouvrage lancé en octobre 2001, soit depuis 10 mois. Et, dans ce délai tant de choses et tant de personnalités ont changé….Aïssa Benchekroun, pourquoi avoir tant attendu pour crier votre passion ? Je le regrette, par votre violence et vos affirmations de nombreux lecteurs de votre article seraient aller, très vite, lire mon livre……distribué par Sochepress, sous le titre «De la Paix à la Guerre» !….
Ceci étant, je ne reproche rien personnellement à Aïssa Benchekroun, révolté, passionné et, à l'évidence, intéressé surtout par la carrière de l'auteur, l'œuvre d'un Juif marocain, historien condamné dès le premier paragraphe d'avoir appelé «combattants» les Palestiniens résistants. Aïssa Benchekroun m'attribue, également, tous les faits que je me suis pourtant contenté d'exposer dans le cadre d'une «histoire immédiate» de ces toutes dernières années. Celle d'une région engloutie dans un conflit sauvage et meurtrier ; religieux ou politique. Certes, parfois, avec quelques réflexions personnelles, mais toujours sur la base d'une documentation énorme-en hébreu, en arabe avec leurs traductions, en anglais ou en français.
Personnellement, je suis, avec honneur et courage, un militant de la paix israélo-palestinien et arabe. En particulier, depuis 1976 en créant le mouvement d'«Identité et dialogue». J'ai poursuivi mon activité modeste, à partir du Maroc, qui a reçu la bénédiction d'avoir eu un Roi habité par le soutien du peuple palestinien, mais aussi par le réalisme et la volonté de faire pression sur Israël pour l'amener à négocier un règlement du conflit. Feu Ahmed Réda Guédira, nationaliste arabe convaincu, a toujours su accompagner l'initiative de son Roi : d'où mon propre engagement, permanent, dans ce «drame» israélo-palestinien.
J'ai été et je demeure engagé dans une action dont j'essaie , sans cesse, de convaincre mes amis israéliens politiques et religieux. Je peux déclarer, clairement et personnellement, à Aïssa Benchekroun, même si cela n'a rien à voir avec mon livre que je soutiens la création d'un Etat Palestinien et que je considère les Palestiniens ayant le niveau intellectuel et humain des plus élevés pour exiger une région démocrate et libre.
- J'affirme, depuis,1976, que le peuple palestinien a droit à un Etat libre et indépendant et regroupant tout son peuple dans la démocratie nationale.
- J'affirme que l'Etat de Palestine a droit à un territoire national comprenant Ghaza et la Cisjordanie, dégagé des colonies repliées sur les frontières de juin 1967 (ligne verte).
- J'affirme que l'Etat palestinien a droit à une capitale, Al Qods comprenant tous les quartiers et toutes les banlieues ayant des habitants arabes musulmans ou chrétiens (Projet d'accord de Taba).
- J'affirme que l'Etat de Palestine doit être souverain sur l'Esplanade des Mosquées, lieu sacré de l'Islam. Mais cela n'empêche pas les Juifs de «rêver» du Mont du Temple à partir de leur «Mur des Lamentations».
(D'autant qu'il est formellement interdit à un Juif religieux de mettre un pied sur le «Mont du Temple».Il doit se contenter de pleurer la destruction du Temple sacré à partir du «Mur des Lamentations» extérieur du temple).
- J'affirme que l'Etat de Palestine doit vivre librement aux côtés de l'Etat d'Israël dans la paix et la sécurité. Et aux côtés des autres Etats de la région qui, tous, doivent participer à sa construction et à son développement : culturel, social et économique.
Voilà ce à quoi je crois profondément. Je n'avais pas à développer cela dans mes deux ouvrages : mon premier livre «Une crise et des hommes- Israël 1955-1999 »(Plon-1999) et le suivant «De la Paix à la Guerre» (Ramsy-2001). Mais j'en ai fait chaque fois ma conclusion personnelle en défendant les accords d'Oslo et ceux qui ont été négociées à Taba en janvier 2001 sans être signés.
Dans mon dernier livre achevé en juin 2001 et repris après les événements du 11 septembre 2001, j'ai ajouté une introduction concernant les huit premiers mois du gouvernement d'Ariel Sharon : période dite de la politique de «retenue» imposée par Shimon Peres pour adhérer à la coalition nationale israélienne. C'est après cette période de comportement politique que Sharon a repris son uniforme et son action de «Général» pour ne s'occuper dit-il que de la «sécurité contre le terrorisme suicide». Cette attitude est de plus en plus dépassée, d'autant que le Président Bush a décidé, avec Collin Powell, d'imposer la solution américaine au problème israélo-palestinien à Sharon et Arafat. C'est la nouvelle situation et mon livre est donc, sur bien des points, aujourd'hui dépassé. Ce qui reste présent, et je tiens à l'affirmer à Aïssa Benchekroun, c'est d'abord -avec celui de mes ancêtres depuis des siècles-mon engagement pour mon pays, le Maroc et son peuple ainsi que ma fidélité indéfectible en ma «qualité de sujet» de son Roi.
Je suis un citoyen et un sujet marocain fier et heureux de vivre dans un pays qui m'a apporté, d'abord, tant d'amitiés et de sentiments sincères et fraternels depuis mon adolescence jusqu'à ce jour… mais aussi une vie politique, sociale ou économique que j'estime heureuse, un Don Divin par les personnalités qui ont fait ma vie et ma carrière : Feu mon Roi, Hassan II en compagnie de mon maître feu Ahmed Réda Guédira, que Dieu ait leur âme. Aujourd'hui, mon Roi Mohammed VI, que Dieu lui prête une longue vie de bonheur et de réussite, dans un Maroc libre et moderne, captive mon attachement et mon dévouement.
Ceci étant, Aïssa Benchekroun, n'ai-je pas le droit de confirmer mes liens à l'égard d'Israél. Car ils sont d'abord familiaux et religieux et ensuite de représentant du judaïsme marocain sur le plan international et, enfin de militant de la paix, pour sa sécurité et la pérennité de l'Etat d'Israél aux côtés d'un Etat palestinien.
Mais la base de ma vie reste le Maroc : je suis à jamais fidèle à mon Roi, à sa famille et à son peuple. Je resterai toujours attaché à mes concitoyens marocains dont nombreux sont des amis de longue date auxquels je tiens.
Alors le reste, y compris mes livres, mes travaux de recherche dans l'histoire du Maroc, mes articles ici et là, sont tout à fait secondaires. Mais ne craignent pas les ….oubliettes !


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