Faux document, vraies complicités : intox algérienne sur fond d'Iran    Change : le dirham s'apprécie face au dollar et se déprécie vis-à-vis de l'euro    Meta et Oakley lancent des lunettes connectées avec enregistrement vidéo en 3K au service du sport    Iran-Israël-USA : les pays arabes "préoccupés", appellent à la retenue    Youssef Maleh quitte Empoli et retourne à Lecce    Mondial des clubs : où et quand suivre le choc décisif Wydad-Juventus    L'OM fixe le prix d'Azzedine Ounahi, dont l'avenir reste incertain    Coupe du Trône : on connait les deux finalistes    Brahim Diaz, le grand gagnant du départ possible de Rodrygo    Casablanca Music Week : Après Jason Derulo, le festival promet encore du spectacle    Mawazine : l'insolent fossé des cachets entre artistes étrangers et locaux    Sans Al Adl wal Ihsane, Rabat a accueilli une marche de solidarité avec l'Iran    Akhannouch célèbre Amal Tiznit, Dcheira et Hassania Agadir    Maroc – France : La ministre Aurore Bergé en déplacement à Rabat, Casablanca et Marrakech    RNI : Saadi prône l'espoir et l'engagement des jeunes en politique    RNI : Fatima Khair défend l'écoute citoyenne et l'action responsable    Coupe du trône de football : La RS Berkane rejoint l'Olympic Safi en finale    Coupe du trône de basketball (demi-finale aller) : Le FUS Rabat bat l'Ittihad Tanger    Wydad Casablanca exits FIFA Club World Cup after defeat to Juventus    Protests erupt in Spain over Moroccan man's death at hands of police    Without Al Adl wal Ihsane, Rabat holds solidarity march for Iran    Désintox : Des comptes X algériens publient un «document secret» sur des «officiers marocains tués en Israël»    Météo : 2024, l'année historiquement la plus chaude au Maroc    Mawazine 2025 : OLM Souissi chavire sous les beats de 50 Cent    Mawazine 2025: Mounim Slimani, l'étoile tangéroise qui réinvente la pop arabe    Le Maroc absorbe 116 000 tonnes de tourbe et capte 63 % des importations africaines    Le port de Montevideo expédie 20 500 têtes de bétail à destination du Maroc    AML affrète un ferry italien pour étoffer la traversée Algésiras–Tanger Med durant l'OPE 2025    Des députés du parti belge "Mouvement Réformateur" plaident pour la reconnaissance par Bruxelles de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et soutiennent l'ouverture d'une représentation économique à Dakhla    Aziz Akhannouch expose ostensiblement son soutien à Mostafa Bouderka malgré les poursuites judiciaires qui éclaboussent celui-ci    Le Wydad de Casablanca au Mondial des Clubs : une participation terne qui interroge l'entraîneur, la direction et ternit l'image du football marocain    La Mauritanie conclut un accord archivistique avec le Maroc à Rabat    Frappes US contre l'Iran: L'Allemagne convoque le conseil de sécurité et exhorte Téhéran à s'engager "immédiatement" dans les négociations    Le Maroc envisage de participer à la reconstruction des territoires rendus à l'autorité nationale azerbaïdjanaise    Trafic international de cocaïne déjoué à Guerguerate : saisie de près de cent kilogrammes dissimulés dans un camion de transport    Le Maroc figure modestement dans le classement QS 2026 des universités mondiales    Une fillette grièvement blessée par un véhicule de plage à Sidi Rahal : le conducteur écroué, la justice dira son mot    Températures prévues pour le lundi 23 juin 2025    Une tribune du stade 5-Juillet s'effondre à Alger, causant la mort d'un spectateur    Présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire: Alassane Ouattara désigné candidat par son parti, le RHDP    Le gouvernement poursuit son action avec détermination pour la mise en œuvre des chantiers de développement    De Pékin à Casablanca : un entrepreneur chinois écrit une success story touristique au Maroc    Le premier épisode de la saison 9 de l'émission "The Chinese Restaurant" met en lumière les atouts touristiques du Maroc    Festival Gnaoua d'Essaouira : promesses renouvelées et failles répétées lors de l'édition 2025    (Vidéo) Makhtar Diop : « La culture est une infrastructure du développement »    Rita, 4 ans, fauchée sur la plage : l'émotion grandit, la justice interpellée    De Saddam à Khamenei, la mal-vie des partis marocains qui soutiennent l'Iran    Gnaoua 2025 : Ckay ou lorsque l'Emo afrobeat s'empare d'Essaouira    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le parti de Laenser fausse le jeu
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 27 - 08 - 2002

Des calculs purement électoralistes semblent l'emporter sur toute considération éthique ou doctrinale. L'image de l'ensemble de la galaxie du M.P. est brouillée par cette attitude qui jette davantage de discrédit sur l'action politique en mal de reconnaissance. Pourtant, la crédibilisation de la classe politique est indispensable pour l'enracinement de la démocratie.
Au début, c'était le Mouvement populaire. Un parti créé au lendemain de la proclamation de l'indépendance pour contrecarrer, entre autres, le seul parti fort de l'époque, celui de l'Istiqlal. Derrière cette formation, aux tendances socio-démocrates, avec un brin de populisme, des personnalités toujours actives, notamment Mahjoubi Aherdane et Abdelkrim Al Khatib. A voir où a atterri l'un ou l'autre, on saisit le large spectre que couvre la mouvance populaire et, par extrapolation, on peut évaluer son poids sur l'échiquier politique national.
C'est que juste après les premières années de l'indépendance, le nouveau parti allait connaître sa première scission, menée par le Dr Al Khatib qui a créé le Mouvement populaire démocratique et constitutionnel. Celui-là même qui allait abriter les islamistes quarante ans après et donner lieu au fameux PJD d'aujourd'hui. Depuis cette première scission, le mouvement de M. Aherdane, qui s'est recentré sur le berbérisme, n'est plus parvenu à resserrer ses rangs, et les mécontents, ceux qui individuellement choisissent de quitter le navire, ou ceux qui l'ont fait en groupe, sont de plus en plus nombreux.
Membre de plusieurs gouvernements dans les années soixante-dix, Aherdane est tombé en disgrâce dans les années quatre-vingt. Et en 1986, il est débarqué de son propre parti par un de ses lieutenants, alors ministre des Postes et de télécommunications, Mohand Laenser, devenu chef à la place du chef.
L'amghar, lui, sait rebondir, surtout quand on le donnait pour fini. Il rassemble les siens dans un meeting légendaire à Marrakech pour annoncer qu'il est toujours patron du mouvement populaire, devenu pour le reste Mouvement national populaire. L'animosité est à son comble. Aherdane ne peut oublier aisément le coup que lui a porté Laenser, lequel reste sur ses gardes…
On s'est alors posé des questions aussi légitimes les unes que les autres. Pourquoi avoir dupliqué le Mouvement ? Ya-t-il vraiment des divergences doctrinales, sachant qu'Aherdane est le dernier à épouser les théories des sciences politiques? Qu'est-ce qui justifie un tel revirement de l'administration envers l'un des siens ?…
Le MNP n'est ni dans l'opposition, ni vraiment au gouvernement, mais la personne d'Aherdane reste dans les deux à la fois. L'alternance lui a donné une chance inespérée. Trois de ses ministres sont au gouvernement. Moussaoui, Maâouni et Chbaâtou. Trois de ses fidèles, disait-il, alors que l'on donnait d'autres noms pour les postes ministériels réservés au MNP… Les fidèles s'avèrent moins fidèles que cela et l'Amghar est obligé de se rendre à l'évidence : Chbaâtou qui a flirté avec les scissionnistes de l'an 2000, ceux qui autour de Bouazza Ikken allaient fonder l'Union démocratique, qui est resté au MNP pour préserver son poste ministériel, est aujourd'hui donné pour candidat USFP. Moussaoui, un homme de discipline qui a trop fait pour donner naissance à l'UD se présente aujourd'hui sous les couleurs de ce dernier alors qu'il est toujours ministre MNP. On avait évoqué en 2000 le problème constitutionnel qu'aurait posé la défection des deux ministres . Maintenant qu'ils ont rempli leur mandat, ils ont choisi d'aller là où ils espèrent se sentir mieux. Du moins pour Ahmed Moussaoui…
Mais avant d'en arriver là, il y a eu aussi en 1996, la création du Mouvement démocratique et social, dont Mahmoud Archane est le secrétaire général. Après des années au sein du MNP, le maire de Tiflet a décidé de créer sa propre formation, avec entre autres notabilités, le clan des Benzeroual, patrons de Sidi Kacem, qui ont opté, entre temps, pour une autre formation…
Quant au Mouvement populaire, hérité par M. Laneser, il n'a pas fait l'économie de scissions lui non plus. Après une période où le parti et sa formation syndicale en sont venus aux gourdins, coups et blessures, l'ordre semble avoir été rétabli par l'installation de Najib Ouazzani à la tête du syndicat à la place de M. Benjelloun. L'ordre n'a été que de façade, puisque le même Dr Ouazzani a fini , lui aussi, par créer son propre parti en 2001. Un large spectre de ce que l'on appelle aujourd'hui la mouvance populaire. Une mouvance qui compte beaucoup de sièges dans le parlement actuel. Elle comptait pas moins de 91 députés, sans les élus du parti d'Al Khatib, avec une proportion de plus de 25% de députés au niveau national. Ce qui n'est pas une sinécure. Ce mouvement aurait pu, du moins, jouer un rôle de catalyseur de la vie politique nationale.
Il aurait pu, facilement, faire le jeu de l'opposition sans dégâts tout comme celui de la majorité sans fanfaronnades… Aujourd'hui, il est difficile de cataloguer la mouvance populaire dans un quelconque carcan idéologique. Mais en tant que formations foncièrement de droite, elles pouvaient servir de locomotive d'une droite marocaine à la recherche de repères. A condition que le MP joue clairement le jeu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.