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Houssine Boufettal: «Les pilules de 3ème et 4ème générations peuvent être dangereuses»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 05 - 2016

Entretien avec Houssine Boufettal, professeur gynécologue – obstétricien, Docteur Es-Science en Pathologie moléculaire et génétique et président du GEMEC
Pourquoi est-il important de parler «contraception» aujourd'hui ?
Houssine Boufettal : Ce sujet aurait dû intéresser bien avant, mais mieux vaut tard que jamais. Nous avons constaté un bon nombre d'anomalies au Maroc quant à l'usage des contraceptifs, essentiellement ceux oraux. Les chiffres sont alarmants. Les 2/3 des Marocaines recourent à une contraception hormonale, la pilule donc, alors que les normes internationales préconisent un taux bien plus faible. Les femmes ne tolèrent pas les pilules contraceptives de la même façon. Pour certaines, ce serait même du « poison ». Si l'on se base sur ces mêmes normes internationales, seules 45% des femmes devraient prendre ce moyen contraceptif. Or, chez nous ce pourcentage est de 70% !
Qu'en est-il du grand débat autour de l'usage des pilules de 2ème et 3ème générations ? Celles-ci sont-elles réellement dangereuses ?
Oui, mais cela ne va pas au point de les interdire ou encore les retirer du marché. Ce qu'il y a c'est que ces pilules contiennent un progestatif, qui augmente les risques thromboemboliques (une thrombose veineuse peut provoquer un accident vasculaire cérébral ou une embolie pulmonaire, ndlr). Néanmoins, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas prescrire les pilules estroprogestatives. En gynécologie, la prescription d'une pilule de première ou 2ème génération en première intention est recommandée. Si la femme ne tolère pas ce type de pilule, celles de 3ème et 4ème génération peuvent par la suite être prescrites en deuxième intention. Là encore, il faut que le médecin soit conscient du risque supérieur de thrombose que représentent ces hormones. La teneur en œstrogènes des différentes pilules est un élément qu'il faut prendre en considération, car le risque thrombo-embolique augmente avec, d'où la règle de prescrire la pilule la moins dosée possible.
Une formation que vous avez récemment organisée (jeudi 12 mai) évoquait une contraception «personnalisée». Ceci n'augmenterait-il pas le risque d'automédication ?
Pas le moindre. Il est important de sensibiliser quant à ce point parce que, justement, l'une des anomalies dont souffre la situation contraceptive actuelle au Maroc est ce recours excessif à l'automédication. Il faut savoir que chez nous, 45% des femmes prennent la pilule de la pharmacie, sans aucune prescription médicale. Ou encore en se basant sur une première prescription de leur médecin.
En quoi cela peut-il être dangereux ?
Il est hors de question qu'une femme prenne une pilule durant plus de cinq ans. Cela l'expose à un gros risque thromboembolique. Même si la patiente tolère parfaitement la pilule qu'elle prend, il faut qu'elle change le moyen de contraception au-delà de cinq années de prise. Il est également important de procéder à des examens cliniques (vérifier le poids, la tension artérielle...) de façon annuelle pour évaluer les effets de la pilule sur la personne.
Doit-on comprendre qu'à long terme, la contraception orale est néfaste ?
Tout à fait. Les risques augmentent avec l'âge et ce, quelle que soit la génération de la pilule qu'on prend. A noter par ailleurs que, comparé à d'autres pilules, celles de 3ème et 4ème générations exposent à quatre fois plus de risques thrombo-emboliques.
Le Maroc ne fournirait-il pas assez d'effort pour sensibiliser à ces anomalies et risques ?
La politique du Maroc a beaucoup changé en ce qui concerne la contraception. Il y a des années de cela, le Royaume menait une politique de planification familiale dans l'objectif de diminuer son indice de fécondité. Ce qui devait naturellement se traduire par des résultats et des efforts (campagnes de sensibilisation à la TV, du porte-à-porte, etc.). Sa politique dans ce sens a été bénéfique et l'on est passé d'un taux de fécondité de 5 enfants par foyer à une moyenne de 2 enfants. A l'époque, le besoin faisait que le Maroc investissait plus en quantité. C'était une campagne de «masse». Aujourd'hui la donne a changé et il est donc important que le ministère passe au qualitatif et sensibilise de manière efficace autour de la contraception.


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