Nos amis et frères égyptiens sont des passionnés du football qu'ils confectionnent d'ailleurs bien. L'Egypte a toujours été un grand temple du football africain et a produit de grands joueurs comme. Mahmoud El Khatib, Mustapha Abdou, Taher Abou Zaid et bien d'autres. Nos amis et frères égyptiens sont des passionnés du football qu'ils confectionnent d'ailleurs bien. L'Egypte a toujours été un grand temple du football africain et a produit de grands joueurs comme. Mahmoud El Khatib, Mustapha Abdou, Taher Abou Zaid et bien d'autres. Son équipe nationale a été parmi les premières équipes à participer à une coupe du monde et a longtemps dominé la coupe d'Afrique. L'histoire en témoigne comme elle a gravé en lettres d'or la grandeur et la pérennité de la civilisation égyptienne depuis la nuit des temps. Mais nos amis égyptiens ont cette manie d'amplifier tout ce qui est national jusqu'à convertir un match de football en une cause nationale. Les équipes marocaines qui ont affronté, une multitude de fois depuis des décennies, leurs homologues égyptiennes en savent quelque chose. Certes il est tout à fait normal que les responsables sportifs, les médias audio visuels et la presse écrite commentent un match avec l'effervescence d'usage dans le football. Mais nos frères égyptiens dépassent souvent le stade de la passion et piétinent celui de l'hérésie et de l'hystérie jusqu'à politiser à l'extrême un match de football. À tel point que lors d'une rencontre qui a opposé l'équipe nationale marocaine à son homologue égyptienne, la presse a installé un véritable climat de guerre. Le jour de la rencontre coïncidait justement avec la date anniversaire de la guerre de 6 octobre contre Israel. Qu'est ce qu'on avait entendu de la bouche des speakers, des dirigeants et des footballeurs égyptiens qui ont été subjugués par une euphorie patriotique plutôt guerrière que footbalistique ? Pourtant ce n'était qu'un match de football, mais les Pharaons ne savent pas perdre et se laissent souvent emporter par une colère indicible qui dépasse l'amertume d'une défaite. Plusieurs équipes africaines ont affronté la virulence des joueurs et la folie du public sur le stade ainsi que des comportements intimidants à l'extérieur. Ce n'est donc pas une surprise pour nous si l'équipe du Zamalek a invité le président égyptien, Housni Moubarek, à venir assister au match qui va l'opposer au Raja le week-end prochain. Cette invitation rentre dans l'ordre de l'exception égyptienne dans le football, car dans aucun autre pays une équipe ne se permet l'audace d'inviter un chef d'Etat à une rencontre de football. À moins que ce match soit capital pour la survie de la nation, de la civilisation et de la pérennité du football égyptien. Le Raja connaît bien la musique égyptienne comme d'ailleurs tous les Marocains pour ne pas profiter de l'aubaine. Les joueurs de la Zamalek sont gonflés à bloc par leur presse et leur public, surexcités à l'extrême par leur nul à Casablanca et ont la victoire dans la poche. Ils planent et ils rêvent. Les Rajaouis sauront facilement les faire revenir à la réalité du jeu si pour autant ils s'arment de leur calme et de leur maîtrise de la balle.