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Démocratie : Non à la confusion
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 12 - 2002

Enseignant de sciences politiques, Mohamed Galaoui est l'auteur de «Pouvoir et Etat au Maroc», «Société et pouvoir» (en langue arabe) et «La critique au pluriel». Il contribue au débat.
Il faudrait d'abord définir ce que l'on entend par Etat. Si l'Etat est une incarnation de l'intérêt général et donc de la suprématie de la loi, tout interventionnisme étatique est considéré comme légitime, selon la définition veberienne. Si, par contre, l'Etat n'est que la concrétisation d'un droit strictement divin, donc nous serons dans un système purement théocratique et l'intervention de l'Etat serait alors l'expression de la volonté du détenteur du pouvoir. Mais selon la question posée, je comprends que ce qui est recherché, c'est : quelles sont les limites entre ordre et liberté ? Au Maroc, effectivement, nous vivons une situation qui peut prêter à confusion, où l'Etat semble délaisser ses responsabilités ou plutôt s'en écarter au nom des droits de l'Homme et feint d'oublier que l'exercice serait un non-sens en l'absence de toute responsabilité et du citoyen et de l'Etat.
Nous vivons malheureusement une certaine carence du pouvoir dans des domaines qui peuvent avoir des conséquences graves si on ne prend pas les mesures nécessaires. Le manque de civisme, la manifestation d'un certain nombre de discours contraires à la démocratie et la propagation d'idéologies sectaires qui peuvent à court et à moyen termes engendrer des conséquences néfastes pour la stabilité du pays. Il est certes vrai que l'Etat prend des mesures dans les domaines politiques et économiques, mais qui ne vont pas de pair avec sa responsabilité dans le domaine social. Quel serait l'intérêt de rabaisser la majorité de vote si la plupart des jeunes étaient dans un état de déprime qui les pousserait toujours à opter pour le vote-sanction ? Quel serait l'intérêt d'accorder des garanties pour les détenus si, parallèlement, on ne faisait rien pour éliminer les causes de la criminalité et de la délinquance ? On peut dire la même chose à propos de la privatisation. Celle-ci n'apportera de solutions aux problèmes économiques que si elle prend en considération l'aspect social de la chose. Je voudrais soulever un autre problème, dans le même domaine, et qui touche le citoyen dans sa vie quotidienne.
Aucune justification ne serait solvable si, toujours, au nom de la liberté et des droits de l'Homme, ce citoyen est menacé dans sa liberté de se comporter, de se vêtir, de vivre en paix… Ici l'Etat doit appliquer la loi et ne pas se soustraire derrière des soucis qui peuvent être considérés comme des prétextes qui camouflent la réalité socio-politique basée sur l'inégalité sociale et l'absence de redistribution égale des richesses. Pour revenir à la question principale, l'Etat doit exister et exercer ses pleins pouvoirs, évidemment dans le respect de la loi et de la liberté.
• Mohamed Galaoui


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