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Départs volontaires : Et si ça ne marchait pas!
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 08 - 02 - 2005

L'opération de départs volontaires à la retraite lancée par le gouvernement n'intéresse pas les fonctionnaires. À fin janvier, seuls 269 dossiers ont été traités par la Trésorerie générale du Royaume.
Les demandes de départs volontaires des salariés du secteur public dans le cadre cette opération lancée par le gouvernement pour réduire la charge de la masse salariale sur le budget de l'Etat ne répondent pas aux attentes de l'exécutif.
Lancée, le 1er janvier 2005, l'opération de départs volontaires à la retraite pilotée par le ministère de la Modernisation des secteurs publics ne semble pas intéresser les fonctionnaires. Selon les chiffres révélés par ce département, seuls quelque 2646 demandes ont été officiellement déposées auprès des services chargés de cette opération. Sachant que la durée de l'offre est de six mois uniquement étant donné que la date limite de recevabilité des demandes est le 30 juin 2005, il semble que l'objectif escompté sera difficile d'atteindre. Rappelons que lors de l'annonce de cette opération, le gouvernement avait annoncé qu'il espérait atteindre quelque 100.000 départs. Or, le nombre de demandes enregistrées jusqu'à fin janvier reste en deçà des attentes et montre que l'opération n'a pas suscité beaucoup d'intérêt chez les fonctionnaires. Et si les demandes sont au nombre de 2646, les dossiers qui ont été concrétisés jusqu'à la même date sont au nombre de 269 cas seulement, selon la Trésorerie générale du Royaume. Selon le Trésor, ces cas ont coûté à la caisse de l'Etat près de 24 millions de Dhs. Il est à rappeler que c'est le département de la Paierie principale des rémunérations (PRP) qui s'occupe de la liquidation des indemnités de départs volontaires à la retraite une fois que le demandeur ait accompli toutes les formalités et que son nom ait été radié de la fonction publique. Selon les statistiques de la Trésorerie générale du Royaume, la répartition de ces cas selon l'âge montre que la tranche qui s'est le plus intéressé à l'opération est celle des fonctionnaires qui ont entre 50 et 55 ans avec 104 cas.
Par ailleurs, ceux qui se sont le moins intéressés sont ceux dont l'âge se situe entre 39 et 45 ans avec 34 dossiers. Pour ce qui est des tranches d'âges de 46 à 50 et de 56 à 59 ans, il y a eu respectivement 75 et 56 départs.
L'analyse de ces chiffres montre que les daïras intéressent plus les fonctionnaires qui sont à moins de cinq ans de la retraite que les jeunes salariés. Ainsi, sur les 269 dossiers traités par le Trésor, 160 concernent la tranche d'âge se situant entre 51 et 59 ans. Des départs qui ont coûté à l'Etat la somme de 13.596.546 Dhs. Ces chiffres révèlent aussi une donnée aberrante, à savoir que le gouvernement a donné la possibilité d'opter pour la retraite anticipée à des fonctionnaires âgés de 59 ans. Or, quel est l'intérêt d'encourager un salarié qui est à une année de la retraite à partir en lui accordant une prime de départ volontaire. Rappelons que les cas se situant entre 56 et 59 ans, qui sont au nombre de 56, ont coûté à la caisse de l'Etat 5.135633,17 Dhs.
S'agissant de la répartition des départs volontaires par secteur, on remarque que le ministère de la Justice se situe en tête des dossiers traités par la Trésorerie générale du Royaume avec 78 cas dont 43 femmes.
Il est suivi par le ministère de l'Intérieur avec 48 départs dont 28 femmes. Les départements qui ont enregistré le moins de départs volontaires avec un seul cas chacun sont la Direction générale de la Sûreté nationale, le département de la Jeunesse et des Sports et la Formation professionnelle. Au ministère de la Santé publique, il y a eu 22 cas de départs volontaires à la retraite.
À propos de ce département, il faut dire qu'il sera, selon les prévisions, le secteur le plus lésé avec la politique des daïras volontaires, étant donné que l'offre de l'Etat suscite beaucoup d'intérêt chez les médecins toutes spécialités confondues. Ce qui risque de vider ce département de ses meilleurs cadres et priver les citoyens de l'accès aux médecins spécialistes dans les hôpitaux publics. Un risque qui s'explique par l'offre alléchante qui leur est faite. À titre d'exemple, un professeur de médecine recevrait en cas de départ volontaire une prime de 2.732.112 Dhs et aurait une pension mensuelle de 35.000 Dhs. Pour un médecin spécialiste, l'indemnité est de l'ordre de 1.360.797 Dhs et la pension dépasse 17.000 Dhs. Or, dans le cas de la santé publique, tout le monde sait que les médecins spécialistes et les professeurs en demandent qu'à partir, étant donné qu'ils sont plus attirés par le secteur privé. C'est la même chose pour les ingénieurs, les professeurs universitaires et les administrateurs. Le risque est donc clair : l'Administration sera vidée de ses cadres les plus qualifiés à un moment où le Maroc a le plus besoin de leur expérience et de leurs qualifications.
Quel est donc l'intérêt de cette opération de départs volontaires si elle ne fait que d'encourager les hauts cadres à quitter l'Administration et à opter pour le privé ? En plus, il faut dire que la départ de ces cadres pèsera lourd sur les caisses de l'Etat à un moment où le ministère chargé du budget est obligé à se servir des recettes de la privatisation pour payer les fonctionnaires.


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